Variété des spécialisations, contexte géographique idéal pour les stages, expertise dans plusieurs domaines d’études, diplôme mondialement reconnu… Chaque année, l’Université de Montréal (UdeM) recrute de nouveaux bacheliers français. Avec plus de 600 programmes d’études tout cycle confondu, et une communauté étudiante composée de jeunes des quatre coins du monde, l’Université de Montréal offre le parfait compromis entre un enseignement francophone dans environnement multiculturel. De quoi séduire de nombreux étudiants français. Nous avons eu le plaisir d’échanger avec Michèle Glémaud, Directrice générale du Service de l’admission et du recrutement sur les raisons de ce phénomène.

Par Valentine Dunyach

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Suivre des études francophones à l’étranger : la première motivation des étudiants français allant à Montréal

La possibilité de suivre des études francophones à l’étranger dans un contexte multilingue et la perspective de participer à des programmes d’échanges à l’extérieur du Québec sont deux grands critères d’attractivité décisifs des étudiants français qui choisissent d’effectuer leurs études à l’Université de Montréal (UdeM). En effet, le juste équilibre entre le connu (un territoire francophone) et l’inconnu (autre continent et anglais très présent) attire de nombreux étudiants français, comme l’indique Michèle Glémaud, Directrice générale du Service de l’admission et du recrutement de l’UdeM. La ville de Montréal, relativement proche de New-York et de Boston, offre par ailleurs un contexte géographique idéal pour voyager les week-ends et pendant la période estivale.

Pour suivre une spécialisation qu’ils ne trouvent pas en France ou pour améliorer leur anglais en évoluant dans une ville bilingue, de nombreux étudiants français choisissent de suivre des études à l’UdeM. L’Université de Montréal a formé plus de 65 000 étudiants au sein de son campus. Pluridisciplinaire, l’établissement se compose de 13 facultés, orientées vers des spécialités très variées (Faculté de droit, Faculté des arts et des sciences, Faculté de l’aménagement, etc.). L’école dispose par ailleurs de deux écoles affiliées ; HEC Montréal et Polytechnique.

L’UdeM, l’une des plus prestigieuses universités du monde

Un autre élément de choix pour les étudiants choisissant de suivre des études à l’UdeM est le prestige de l’Université de Montréal. Elle est en effet reconnue comme l’une des meilleures universités au monde ; symbolisant une garantie d’excellence pour les parents, comme pour les étudiants.

La pédagogie inversée, ou la possibilité d’effectuer des stages et des projets de recherche tout en se formant, sur le modèle anglo-saxon, est également l’une des plus-values de l’UdeM. Enfin, certains étudiants français sont également attirés par la spécificité culturelle qu’ils retrouvent dans le volet académique ; la proximité avec les professeurs et la richesse des échanges en classe.

 

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L’hyperspécialisation, un atout majeur de l’Université de Montréal

Comme nous l’explique en détail Michèle Glémaud, l’attrait de l’Université de Montréal pour les étudiants français et internationaux n’est pas le fruit du hasard. Elle doit notamment cet engouement à ses parcours de spécialités parfois très recherchés. L’UdeM propose par exemple des programmes permettant de “s’hyperspécialiser” dès la licence, comme nous l’explique Michèle Glémaud, comprenant des études internationales, des études en neurosciences, en médecine vétérinaire pour les animaux de la ferme, en musicologie ou encore en criminologie.

“Le Québec bénéficie d’un pôle d’excellence en Intelligence Artificielle, mais également en matière pharmaceutique avec une expertise particulière dans l’immunologie et le développement des médicaments.”, déclare Michèle Glémaud. Elle ajoute : “Le Québec se démarque dans certains domaines d’excellence comme les formations et la Recherche en Sciences de la vie.” 

Michèle Glémaud incite les parents à “sortir d’une conception très classique” en termes de circuits d’études supérieures. Elle rappelle qu’il est possible de combiner deux domaines d’études dans un seul et même programme. À titre d’exemple, mathématiques et physique, neurosciences. Michèle Glémaud détaille par ailleurs les formations spécialisées les plus attractives en Master pour l’Université de Montréal : “Les programmes sur l’environnement, le développement durable et l’IA sont des programmes dont les jeunes sont les plus friands, et notamment en Master.”, déclare-t-elle.

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Les étudiants français attirés par les programmes en environnement et développement durable

Une autre particularité de l’UdeM attire spécialement les étudiants français à suivre des études au sein de sa structure. Sensibles aux métiers porteurs de sens et liés à la RSE, de nombreux étudiants français s’orientent en effet de plus en plus vers ces formations qualitatives en environnement et développement durable, proposées par l’Université de Montréal. Pour preuve, l’équipe de recrutement de l’UdeM a remarqué une augmentation des candidatures de + 70 % entre 2018 et 2023. Un attrait justifié par la qualité des formations dispensées par l’UdeM, et par le caractère éco-responsable du campus, certifié par de nombreuses récompenses.

Pour rappel, l’UdeM, avec son école affiliée Polytechnique Montréal, forme la plus grande entité d’enseignement supérieur francophone reconnue “Campus Équitable”. Ainsi, ces programmes universitaires sont dispensés au sein d’un éco-campus de plus de 65 hectares, jonché de pistes cyclables et de jardins éphémères. L’enjeu de transition écologique est intégré par les étudiants et par l’ensemble de la communauté pédagogique. Pour preuve, l’UdeM s’est dotée d’un plan d’action en développement durable piloté par Ronald Jean-Gilles, Directeur unité du développement durable. À l’UdeM, les bouteilles d’eau en plastique ont été supprimées du campus, plusieurs années avant la pandémie de Covid-19.

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Recrutement à l’Université de Montréal : certaines filières attractives sont aussi très exigeantes

Les études en musicologie dans l’Université de Montréal

Développement de talents, excellence académique… Les facultés de musique au Québec fonctionnent comme des conservatoires. Composition de musiques, interprétation Jazz et classique, spécialisations en musiques de films, sont proposées comme parcours au sein du département de la faculté de musique.

Puisque l’objectif de ce département est d’amener les étudiants vers une véritable employabilité une fois le diplôme obtenu, comme le rappelle Michèle Glémaud, la sélection à l’entrée est particulièrement exigeante.

La sélection, hors Parcoursup, s’effectue sur la base du dossier académique, selon les programmes : relevé de notes de la classe de première, relevé de notes de premier trimestre de terminale. Pour la faculté de Musique, l’élément le plus important pour la sélection d’un candidat est l’étape de l’audition face à un jury, où il révèle le mieux ses capacités et son talent.

Michèle Glémaud rappelle que certains cursus, comme ceux en médecine, nécessitent une analyse très fine du dossier académique de l’étudiant. Elle explique : “Pour certains cursus comme en médecine, nous sommes très exigeants sur les résultats. Nous commençons à regarder sérieusement les dossiers à partir de 17 ou 18 de moyenne. Le taux de sélectivité est ainsi équivalent à 15 ou 20/100.”

Outre les bulletins de notes, elle confie que d’autres critères transversaux, pour certaines formations dites “au contact des gens”, sont particulièrement scrutés. Ainsi, les candidats souhaitant intégrer un programme en médecine ou d’autres programmes en santé comme nutrition, kinésiologie (sciences des mouvements) et autres doivent correspondre au profil attendu. Afin de mesurer leur empathie ou encore leur capacité à travailler en groupe, les candidats doivent passer des tests de mise en situation afin de valider les compétences transversales.

Les frais de scolarité à l’UdeM

Grâce à l’entente France-Québec, le coût des études pour les Français souhaitant faire leurs études au Québec est de deux à trois fois moins élevé que les frais exigés pour les étudiants internationaux. Étant une université de recherche, les frais pour les étudiants de maîtrise et de doctorat, sont moins élevés (autour de 2500 euros par année) afin de favoriser l’émergence des jeunes chercheurs. De plus, il existe une grande variété de bourses de financement de recherche pour les étudiants de maîtrise et de doctorat.

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Passage à l’immigration, appréhension culturelle… Certains étudiants français freinés par les contraintes de l’international

Lorsque l’on évoque les études à l’international, l’étape de l’immigration peut parfois effrayer certains étudiants. Laborieuse, elle peut même être un véritable motif de non-candidature pour des étudiants. À l’Université de Montréal, les conseillers en immigration d’UdeM international ont pour rôle d’accompagner les étudiants depuis leur recrutement jusqu’à leur arrivée au Québec. Ainsi, Michèle Glémaud rappelle que ces derniers ne doivent pas hésiter à solliciter les membres de l’Université de Montréal sur le volet administratif.

Une autre crainte mise en exergue par certains étudiants français qui émigrent au Canada est l’intégration dans un nouvel environnement culturel. En effet, la barrière culturelle peut parfois freiner certains étudiants, au sortir du lycée. Il est bon de rappeler qu’une très grande communauté française vit à Montréal. Si Michèle Glémaud devait donner un conseil aux étudiants souhaitant venir suivre leurs études à l’Université de Montréal, ce serait le suivant : “Les étudiants ont le choix entre deux rentrées dans l’année ; l’une en septembre et l’autre en janvier. J’encourage les étudiants à privilégier la rentrée de septembre : cela est plus simple pour s’intégrer, les étudiants disposent d’une grande variété d’activités d’accueil (même à l’aéroport), et d’un meilleur climat !”

Crédit : UdeM / Portrait Michèle Glémaud