The Transition Institute 1.5 (TTI.5) organisait la seconde édition du Prix TTI.5 de la Controverse environnementale le 28 mai dernier, sur le campus parisien de Mines Paris – PSL. L’occasion pour les élèves-ingénieurs de l’École de partager leurs travaux de recherche en lien avec la transition environnementale et les enjeux d’adaptation liés à la biodiversité. Retour sur cet événement avec Aude Gounelle, lauréate du prix 2024.

Par Valentine Dunyach

La seconde édition du Prix The Transition Institute 1.5 s’est tenue le 28 mai dernier, au sein du campus de Mines Paris-PSL situé au 60 boulevard Saint-Michel à Paris. Organisé pour la première fois en 2022, cet événement était exclusivement réservé aux membres du personnel, étudiants, doctorants et chercheurs de l’école d’ingénieurs.

Ce prix a pour objectif premier de révéler les travaux de recherche traités par Mines Paris-PSL explorant la question environnementale. Lancé en avril 2022 par l’école d’ingénieurs Mines Paris – PSL et dirigé par Nadia Maïzi -professeure à Mines Paris-PSL, Directrice du CMA et co-autrice du 6e rapport du GIEC, The Transition Institute 1.5 œuvre pour la recherche en lien avec la transition bas carbone afin d’apporter des réponses scientifiques éclairées au défi majeur du changement climatique, sur les enjeux liés à l’adaptation, à l’atténuation et à la biodiversité.

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Prix TTI 1.5 : les trois sujets sélectionnés pour la finale en prise avec le réel et la société

Le prix TTI 1.5 mettait ainsi en exergue, le 28 mai dernier, les 3 meilleurs rapports écrits issus du cours “Description de controverses”, plébiscités par le jury de professeurs de l’école d’ingénieurs. Après avoir examiné toutes les compositions des étudiants -d’environ une trentaine de pages par groupe-, le jury de Mines Paris-PSL a ainsi sélectionné trois sujets finalistes, permettant à ces groupes de présenter, dans un second temps, leur recherche vulgarisée sur scène. À l’occasion de cet événement, les trois projets présentés étaient les suivants :

Sujet 1 :  « Vivre avec le loup ? Une cohabitation est-elle possible ? », par Marie-Louise Communal, Aude Gounelle et Adrien Mignot.

Sujet 2 : « Autoroute A69 : Quand la cause environnementale nationale s’invite au développement local », par Alexa Bruneaux, Pauline Delarue, Matthieu Royer de Vericourt et Gabrielle Vernet.

Sujet 3 : « La Réutilisation des Eaux Usées Traitées : Quelle place donner à la REUT dans un contexte de stress hydrique croissant ? », par Elise Lei, Raphaël Gardies et Quentin Schmutz.

Abordant des sujets de société pluridimensionnels, ce projet d’études de long terme a permis aux étudiants du Cycle Ingénieur Civil de s’extraire du cadre de recherche classique scientifique correspondant à leur statut d’élève-ingénieurs.

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Les Écoles d’ingénieurs

Un projet d’études d’un an permettant aux élèves-ingénieurs d’aborder un sujet environnemental de façon pluridimensionnelle en profondeur

Dans le cadre du cours Description de controverses encadré par Madeleine Akrich, sociologue et directrice de recherche au Centre de sociologie de l’innovation de Mines Paris – PSL, les groupes d’élèves du Cycle Ingénieur Civil de Mines Paris – PSL ont ainsi rédigé une trentaine de pages relatives à leur travail de recherche.

Au commencement du projet, les étudiants en dernière année du cycle ingénieur de Mines Paris-PSL avaient le choix entre 26 sujets présentés en début d’année. Les groupes -pour la grande majorité, composés de 3 personnes-, se sont ainsi formés par affinité du thème d’étude.

Aude Gounelle, étudiante en dernière année du Cycle Ingénieur Civil en double-diplôme à Mines Paris-PSL, fait partie du trio de lauréats du prix TTI 2024. Celle qui sera l’année prochaine doctorante à Grenoble revient avec nous sur l’utilité de ce prix et sur son expérience personnelle de travail de recherche pour ce cours.

“J’ai découvert mes partenaires de travail après avoir choisi le même thème qu’eux. Même si l’on ne se connaissait pas avant, le trio de recherche a immédiatement bien fonctionné. Nous avions ainsi 4 heures par semaine dédiées à ce cours. Nos différences en termes de spécialisations et de profils d’ingénieurs nous ont aidés à visualiser notre thème avec des angles différents (spécialisation en Géosciences ou encore en Génie Nucléaire)”, détaille Aude.

Elle complète ainsi son propos :

“Ce cours est très intéressant ; il permet une ouverture d’esprit sous différents prismes de pensée. En effet, pour comprendre au mieux le sujet et orienter des solutions, nous devions nous mettre à la place de chaque acteur de la société en prise avec ce thème et comprendre sa position. Ce projet d’étude nous a aussi permis de nous extraire un temps du regard uniquement scientifique.

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“La cohabitation avec le loup” présenté sous la forme d’un sketch humoristique couronné de succès

Aude en est persuadée ; concernant la victoire de ce Prix TTI 1.5 de la Controverse environnementale, la forme a presque autant compté que le fond. Invités à partager tout l’étendu de leur sujet de recherche sur scène, les candidats ont eu plusieurs semaines pour préparer, répéter et affiner leur représentation. S’ils n’étaient que deux (sur trois) le Jour-J, Aude et Adrien (Mignot) ont pourtant su capter leur auditoire grâce à leur verve et leur sketch humoristique. Elle évoque par ailleurs l’amusement provoqué par les séances de répétition et par les passages des autres groupes : « Nous nous sommes beaucoup amusés à préparer le rendu oral de notre projet ainsi qu’à regarder nos camarades, et ce prix restera comme une très bonne expérience. »

Le choix du sujet a aussi joué, selon Aude, dans le vote du public et donc dans leur victoire : “Le choix du sujet a forcément joué dans le choix du public ; le loup est un sujet fascinant pour beaucoup de personnes”, explique-t-elle.

Le public de l’amphithéâtre, composé d’une centaine de personnes -membres du personnel de l’École, d’étudiants et de professeurs-, a été séduit par leur représentation et les a sacrés vainqueurs de cette édition 2024 en votant grâce à un système de QR Code.

 

Matthieu MAZIÈRE, Aude GOUNELLE, Adrien MIGNOT et Madeleine AKRICH (©F. TOULET)