La prometteuse école privée Albert School vient tout juste de signer un partenariat avec la prestigieuse école d’ingénieurs Mines Paris-PSL. Formations proposées, coût, recrutement… Nous nous sommes penchés sur cette alliance inédite dans le paysage de l’enseignement supérieur et les contours de ces programmes communs. 

Par Valentine Dunyach

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Mines Paris-PSL et Albert School s’associent pour proposer deux formations communes

La grande école d’ingénieurs Mines Paris-PSL et l’école du digital qui monte –Albert School– viennent de dévoiler leur alliance. Les deux écoles proposeront ainsi deux double-diplômes, l’un de niveau Bachelor et l’autre de niveau MSc. Ce partenariat étonnant entre l’une des plus anciennes écoles d’ingénieurs de France et une jeune école privée prometteuse fondée il y a seulement deux ans est inédit et s’inscrit dans l’avenir. À travers ces formations communes, les deux écoles se sont données pour objectif de former conjointement des talents hybrides, notamment dans le domaine de l’Intelligence Artficielle.

Mines Paris et Albert School : une alliance inédite dans le monde de l’Enseignement supérieur

La prestigieuse école d’ingénieurs Mines Paris-PSL dirigée par Vincent Laflèche et la jeune école privée Albert School dirigée par Grégoire Genest viennent tout juste de signer un partenariat inédit. Les deux établissements délivreront ainsi, dès la rentrée prochaine, deux double-diplômes communs ; un Bachelor et un Master in Sciences (MSc).

Cette alliance est une première dans le monde de l’Enseignement supérieur. En effet, Albert School est une école privée prometteuse mais non reconnue, née il y a seulement deux ans. Mines Paris-PSL est l’une des plus anciennes institutions de l’Enseignement supérieur français, puisqu’elle fête cette année ses 240 ans. Si ce partenariat semble unir deux écoles que tout oppose, les deux écoles voient en cette alliance une opportunité de complémentarité, en termes d’offre de formations.

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Deux double-diplômes proposés en commun : un Bachelor et un MSc

Grégoire Genest, Directeur général d’Albert School détaille la nature de ces formations communes, nées de son alliance avec Mines Paris-PSL. Ces deux double-diplômes viendront ainsi remplacer les formations existantes au sein de l’école du digital.

Les étudiants des deux écoles pourront suivre ces deux cursus, en double-diplômes, dès la rentrée prochaine, en septembre 2024 :

– Un Bachelor Business & Data des Mines Paris & Albert School (dispensé en formation initiale) ;
– Un MSc Business & Data des Mines Paris & Albert School (dispensé en alternance).

Le co-fondateur d’Albert School ambitionne d’attirer 400 étudiants par promotion, d’ici 4 ou 5 ans, dans le Bachelor comme dans le MSc. Il précise également : les “plaquettes” des programmes de ces double-diplômes seront statuées et en amont par les enseignants-chercheurs de l’école des Mines de Paris.

Concrètement, les étudiants inscrits dans ces programmes pourront suivre des cours de mathématiques, de stratégie, d’économie ou encore de marketing. Ces formations hybrides, mêleront les apprentissages du digital, du marketing, des mathématiques avec d’autres compétences liées à l’ingénierie.

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Un recrutement Post-Bac hors Parcoursup

Pour le Bachelor, le recrutement se fera hors de la plateforme nationale Parcoursup. Pour le Master, les candidats issus de licences scientifiques et mathématiques seront recrutés à Bac+3 et Bac+4. Comme l’explique Grégoire Genest, les tests de recrutements comprendront un test de mathématiques, une analyse du dossier scolaire et un entretien d’admission à l’issu du test écrit. Cet entretien de motivation sera mené conjointement par des membres de l’école des Mines Paris-PSL et d’Albert School. Grégoire Genest explique la philosophie derrière le recrutement de candidats dans ces formations : « Nous recherchons des étudiants qui aiment les maths, qui ont envie de comprendre en quoi les mathématiques peuvent s’intégrer à la pratique des entreprises ». 

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Des formations soutenues par une politique boursière forte

Concernant le Bachelor Business & Data, les étudiants devront débourser 12 000 euros/an pour se former. Par ailleurs, Grégoire Genest précise que le financement de cette formation sera calculé en fonction du revenu des parents, par échelon, permettant aux étudiants les plus précaires de bénéficier de frais de scolarité dégressifs. Albert School compte également attirer dans ces formations des étudiants internationaux, notamment issus de lycées français à l’étranger.

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Des atouts complémentaires et des valeurs communes pour former des talents hybrides

L’innovation et l’audace d’Albert School viendront ainsi compléter les qualités d’expérience, de renommée et d’expertise de Mines Paris-PSL. Albert School, forte de ses partenariats avec le monde des entreprises (LVMH, Carrefour, BCG Gamma, etc.), permettra aux étudiants du MSc d’accéder à un champ de possibles en matière d’alternance. Les deux écoles bénéficient en effet d’opportunités à l’international et s’inscrivent sur une même trajectoire en termes de valeurs.

L’ouverture à la diversité, la parité, l’international, l’intégration de l’IA dans les formations… Grégoire Genest, Directeur général d’Albert school et Vincent Laflèche, Directeur général de Mines Paris-PSL, s’accordent sur le partage de ces notions. Ce dernier manifeste son souhait de voir davantage de diversité au sein des promotions, et notamment dans les formations d’excellence. Il déclare à ce propos : « Nous souhaitons que nos promotions incarnent davantage la diversité de la société ». 

Des diplômes pour former des experts du digital, mais pas uniquement

Comme cela est le cas dans une Business School, Grégoire Genest considère que la formation dispensée dans ce Bachelor sera de nature généraliste et offrira des débouchés sur « les métiers du monde de l’entreprise ». Il détaille : “ces programmes mèneront à des postes de data analyst, de consultant, de responsable marketing, chef des opérations, aux métiers de la finance, à l’entrepreneuriat (…)”.

Vincent Laflèche et Grégoire Genest en sont persuadés ; les entreprises recherchent des profils hybrides, capables d’avoir cette double compétence de “data driven”. Ils s’accordent tous deux pour dire qu’une transformation culturelle profonde sera nécessaire. Le Directeur général de Mines Paris-Tech déclare : “La data devrait être diffuse dans les entreprises” et d’ajouter : “Tous les collaborateurs doivent maîtriser les enjeux des métiers à travers la data, afin de mieux servir les clients.”

De nombreux débouchés vers les métiers du monde de l’entreprise

Vincent Laflèche, Directeur de Mines Paris, explique que l’intelligence artificielle, outil déjà bien présent dans les centres de recherches de l’école d’ingénieurs, fera également partie des enseignements dispensés dans ces double-diplômes, pourront exercer les futurs diplômés. Il précise : “150 chercheurs de l’Université de PSL font déjà de la recherche sur l’IA”. Ainsi, les compétences en IA seront mises au service de tous les départements d’une entreprise, et notamment par les futurs diplômés de ces formations, entre celles délivrées par une école de commerce orientée vers le digital et celles transmises par une école d’ingénieurs.

De gauche à droite : Vincent Laflèche, Directeur Général Mines Paris PSL, Grégoire Genest, Co-Fondateur et Directeur général d’Albert School