Quels sont les dispositifs de santé physique et mentale auxquels les étudiants français du supérieur ont accès, à l’université ? Thotis te renseigne et t’aide à y voir plus clair dans ton parcours de soins en études supérieures. 

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“La vie étudiante est un marqueur fort au sein des grandes écoles” – rencontre avec Hélène Surrel, directrice de Sciences Po Lyon et vice-présidente de la Commission Vie étudiante de la CGE

Santé et prévention à l’université : nos conseils pour se soigner et se protéger pendant ses études supérieures

Prendre soin de sa santé physique comme mentale est bien entendu indispensable. Il n’est pas toujours évident, au sortir du lycée, de connaître tous les dispositifs de santé accessibles au sein des universités françaises. Afin d’accompagner au mieux les étudiants du supérieur dans leur parcours de soin, le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche a répertorié, dans son nouveau guide de la rentrée étudiante 2024, les services incontournables pour prendre soin de sa santé physique et mentale. 

Se soigner correctement à l’université par le biais des SSE (services de santé étudiante)

Forts d’un budget de 8,2 millions d’euros alloué en 2023, les 62 SSE (services de santé étudiante) ont pu se développer, en embauchant notamment davantage de médecins et professionnels de santé. Depuis un an, les missions des SSE ont été étendues à la prise en charge de la santé mentale, la santé sexuelle (contraception, dépistage des IST, etc.), les conduites addictives, la nutrition et la médecine du sport. 

Pour rappel, ces services, gratuits, proposent aussi des examens de santé, des suivis de nutrition, et de la médecine du sport. Ils sont composés de médecins, sages-femmes, infirmiers, assistants sociaux et psychologues. 

Avant 2022, les “services de santé universitaires” étaient uniquement rendus accessibles aux étudiants universitaires. Désormais, ces dispositifs ont évolué pour devenir les “services de santé étudiante” (SSE) et s’étendre en s’ouvrant aux étudiants du privé. 

Comment accéder à ces services ? 

Renseignez-vous auprès de votre université ou de votre établissement. Une prise de rendez-vous en ligne est souvent possible. Les étudiants en situation de handicap sont prioritaires pour avoir accès à un rendez-vous.

Santé physique et mentale : plusieurs dispositifs mis à disposition dans les universités 

Les étudiants en situation de handicap, ayant besoin d’un rendez-vous médical dans ces services en période de rentrée pour bénéficier des aménagements d’études dont ils ont besoin, ont un accès prioritaire à un rendez-vous.

Médecin traitant, carte vitale… Les démarches à connaître pour bénéficier d’une couverture de santé optimale

À 18 ans, vous devenez “assuré autonome” : vous gérez désormais votre santé et n’êtes plus rattaché à vos parents. Pour être bien remboursé de vos frais de santé, il est essentiel de ne pas négliger ces démarches :

– Créez votre espace personnel, le compte ameli, sur ameli.fr ;

– Renseignez ou mettez à jour vos informations : adresse postale, RIB (le vôtre),
médecin traitant;

– Déclarez un médecin traitant;

– Mettez à jour votre carte Vitale, dans une pharmacie ou dans votre caisse d’assurance maladie;

– Adhérez à une complémentaire santé si vous souhaitez compléter vos remboursements.

En lien avec la vie étudiante : comment s’engager durant ses études universitaires ? 

Comment s’engager durant ses études universitaires ? 

Lutte contre les VSS et les discriminations, dispositifs d’écoutes psychologiques… La santé mentale et le bien-être étudiant placés au premier plan 

Dans les universités françaises comme dans de nombreuses écoles supérieures, la question de la santé mentale et du bien-être est désormais placée au premier plan, répondant à une progression du mal-être étudiant ces dernières années. Afin de répondre aux besoins des étudiants en la matière, les établissements du supérieur ont travaillé sur de nouveaux plans d’action autour de la prévention psychologique. Ainsi, depuis 2021, les étudiants en études supérieures profitent de dispositifs liés à la prise en charge des VSS, de l’anxiété, de la dépression, de la solitude, des troubles alimentaires ou encore des discriminations, au sein de leur université. 

De nombreux dispositifs sont ainsi mis en place au sein des universités françaises, accompagnant les étudiants dans la prise en charge de leur santé mentale. Parmi eux, on retrouve : 

 La Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et des étudiants (Cnaé), service permettant à tout un chacun d’être accompagné en cas de situation provoquant du mal-être. Il s’agit d’une ligne d’écoute gratuite et confidentielle opérée par des professionnels de l’association « En Avant Toutes » (psychologues, travailleurs sociaux). Retrouve notre article et notre vidéo immersifs au sein de la Cnaé, avec la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche !

Le dispositif Santé Psy Étudiants, donnant accès à 12 séances entièrement gratuites avec un psychologue, sans avancer de frais – (etudiant.gouv.fr) ;

– La prévention par les pairs : les étudiants « relais santé », les associations étudiantes et les tuteurs sont des points de contact à même de vous orienter vers les services compétents ou de donner l’alerte en cas de nécessité ;

La présence de secouristes en santé mentale ;

Les bureaux d’aide psychologique universitaires (BAPU) ;

– Des ateliers et événements des services de santé étudiante pour avoir des conseils santé (gestion du stress, sommeil, sophrologie, etc.) ;

L’association Nightline propose également un service d’écoute, en soirée, opéré par des étudiants et pour les étudiants : Nightline France : pour une meilleure santé mentale des jeunes ;

– La mise à disposition de préservatifs masculins et féminins gratuitement en pharmacie : l’Assurance maladie prend en charge à 100 % et sans avance de frais le coût de la contraception et les actes qui y sont liés (une consultation par an avec un médecin ou une sage-femme et les examens biologiques potentiels) pour les femmes de moins de 26 ans. Aussi, l’accès au dépistage sérologique du VIH est généralisé dans tous les laboratoires de biologie médicale sans ordonnance et avec prise en charge à 100 % pour ce public ; tout comme la contraception d’urgence, prise en charge elle-aussi à 100 % et disponible sans prescription ; 

– L’accès à des protections périodiques distribuées gratuitement pour les étudiantes, depuis septembre 2021, dans les résidences universitaires des Crous et dans certains espaces de restauration ; 

– Le déploiement d’un Plan national de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans l’enseignement supérieur et la recherche sur 5 ans (2021-2025), traduit par l’organisation de colloques, élaboration de guides et d’outils, soutien des initiatives de terrain, lancement de campagnes nationales de communication par les associations et le milieu de la recherche ; 

– La lutte contre toutes les formes de discriminations grâce à la présence de référents Égalité Diversité.

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La pratique sportive, un facteur de bien-être dans les études supérieures 

Parmi les éléments qui permettent aux étudiants d’être en bonne santé et performants en études supérieures, on retrouve la pratique sportive. Comme le rappelle justement Hélène Surrel, Vice Présidente de la Commission Vie Étudiante de la CGE dans une interview menée par Thotis, “la pratique physique et sportive répond à une problématique globale de la santé et du bien-être de nos étudiants”. Elle fait également le lien entre pratique sportive et réussite dans les études :

« En encourageant la pratique physique et sportive, nous favorisons la santé physique et mentale mais aussi la réussite académique, même si certains étudiants considèrent cela comme paradoxal. Il faudrait que l’ensemble des écoles membres de la CGE ‘sanctuarisent’ des créneaux dédiés à la pratique physique et sportive, comme cela est fait dans le secondaire et le primaire. Nous avons encore du chemin à faire là-dessus, mais nous comptons fortement sur l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques pour promouvoir cette nécessité pour nos étudiantes et étudiants », explique Hélène Surrel.

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Crédit : Linkedin Sales / Arisa Chattasa / Wocintechchat