Considérée comme la plus grande compétition internationale d’éloquence universitaire, le Concours international d’éloquence réunit chaque année, et cela depuis six ans, plus de 100 candidats. Nous avons assisté à la demi-finale du Concours, durant laquelle les 16 meilleurs candidats sélectionnés se sont affrontés pour une place en finale, usant de leur verve, dans le célèbre amphithéâtre Richelieu de La Sorbonne. 

Par Valentine Dunyach

Au début du mois d’avril, Thotis s’est rendu dans le célèbre amphithéâtre Richelieu de La Sorbonne pour assister à la demi-finale de l’édition 2024 du Concours International d’éloquence de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. À cette occasion, 16 concurrents déterminés à décrocher une place en finale, sélectionnés parmi plus d’une centaine de participants, ont ainsi déclamé leur texte argumenté, en Français. À l’issue de cette soirée, seuls 8 participants ont été sélectionnés pour participer à la grande finale, le 24 avril prochain au Panthéon. 

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Plus de 100 candidats ont tenté leur chance pour espérer participer à la demi-finale du concours d’éloquence  

Depuis six printemps, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne organise ainsi le désormais mythique Concours international d’éloquence. Les concurrents francophones, venus du monde entier, ont eu l’occasion d’argumenter sur des sujets divers, en Français, de faire appel à leurs savoirs et de captiver le public de 450 personnes, venu assister à la joute oratoire. 

Réputée pour avoir accompagné, au fil de son histoire, des révolutions culturelles et sociales, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne souhaite faire perdurer cette tradition. Cela passe notamment par l’art de cultiver la pensée critique de ses étudiants et l’organisation d’événements liés à l’art oratoire et au débat. 

Si tous les candidats n’étaient pas physiquement présents lors de cette soirée de demi-finale, les organisateurs avaient prévu une retransmission en direct sur la chaîne Youtube de l’établissement, suivie par plus de 2 500 personnes. Parmi les sujets développés par les candidats ; « L’égalité consiste-t-elle à trancher ce qui dépasse ? », « Toutes les frontières sont-elles franchissables ? », « Les meilleures auberges sont-elles espagnoles ? », « Est-ce le décompte final ? », « Les droits de l’homme sont-ils ceux des femmes ? », ou encore « Pour un monde meilleur, faut-il avoir le courage de regarder les étoiles ? ». 

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« 16 championnes et champions viennent se confronter dans un duel hérité des joutes verbales de l’Antiquité »

François Chausson, président du jury et Vice-président Culture, rayonnement scientifique et lien Science-Société de l’université, acclimate ainsi les demi-finalistes, avant qu’ils ne se lancent sur la scène :

« En ce printemps, la demi-finale du Concours international d’éloquence retrouve le sol de son cher amphithéâtre Richelieu. L’enjeu est de taille. Seize championnes et champions viennent se confronter dans un duel hérité des joutes verbales de l’Antiquité », lance-t-il. 

Après un mot introductif de François Chausson, les 16 candidats sélectionnés parmi une centaine de prétendants se sont ainsi affrontés, tour à tour, dans le cadre de la demi-finale du concours d’éloquence. Par paire, les candidats devaient ainsi argumenter sur un même sujet imposé pour l’un à « la négative » et pour l’autre, à la « la positive ». Les critères regardés par les membres du jury étant, comme précisé par le président du Concours François Chausson, le logos l’ethos et le pathos, définis dans la Rhétorique d’Aristote. Autrement dit, l’aptitude des candidates et des candidats à toucher le jury et l’auditoire, dans la dimension affective, morale ou rationnelle.

Sous les encouragements de leur famille, de leurs professeurs et de leurs camarades de classe, ils se sont ainsi affrontés sur scène durant presque 3 heures, bénéficiant d’un temps imparti de 7 minutes. Durant cette soirée, les prises de paroles se sont succédées au sein du mythique amphithéâtre Richelieu de La Sorbonne, transformé en véritable arène pour l’occasion. 

Mystère Freeman Babane, Amélie Cassagne, Marie Charlieu, Leïla Lillia Ghozayel, Baptiste Huraut, Jade Kotto Ekambi, Niels Van De Meulebroeke et Gabriel Vatel ont ainsi été sélectionnés pour la grande finale qui se déroulera le 24 avril 2024, durant laquelle 4 prix seront remis. 

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« J’étais très émue » – Me Brandon, avocate et jurée, témoigne de son expérience 

À l’issue de cette soirée, les membres du jury ont ainsi scellé le sort des candidats demi-finalistes pour leur accès en finale. Maître Nathalie Brandon, représentante de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), Ryan Laloyer, gagnant de l’édition précédente, Raphaëlle Laignoux, vice-présidente en charge de la vie étudiante, Xavier Philippe, professeur de droit public à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, trois jurés représentant les trois associations étudiantes co-organisatrices du concours et François Chausson, Président du Jury, ont rendu leur verdict quant aux prestations des jeunes candidats. 

Maître Brandon, avocate au barreau de Paris, officiait pour la première fois en tant que juré du Concours international d’éloquence de l’université. Si l’experte du droit est habituée à assister à ce type d’exercice, étant donnée sa profession, elle révélait : « C’était la première fois que je voyais des ‘non-avocats’ se frotter à l’exercice ».

Lors de cette soirée de demi-finale, l’avocate a partagé être agréablement surprise du « très bon niveau » des candidats : « J’étais très émue et j’ai trouvé que le niveau des intervenantes et intervenants était globalement très bon. », déclarait ainsi Me Brandon, après la révélation du scrutin. Et d’ajouter : « Les précisions des présentateurs concernant l’âge de certains m’ont étonné, au vue de leur maturité et de leur originalité. » 

Selon elle, la décision des jurés pour déterminer les candidats finalistes présents le 24 avril, était presque de l’ordre de l’évidence, pour la grande majorité d’entre eux :  « Les membres du jury étaient sur la même longueur d’onde concernant les différents profils. On ne s’est pas vraiment ‘écharpés’. Je dois dire que parmi les huit finalistes, beaucoup avaient mes suffrages. »