Pour son nouveau format “Paroles d’universités”, Thotis initie une série d’interviews qui donne la parole aux présidents et présidentes d’universités françaises. À cette occasion, notre équipe a pu investir les murs de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, guidée par sa présidente, Christine Neau-Leduc. 

Par Valentine Dunyach

Thotis a eu le privilège de pénétrer au cœur des murs chargés d’histoire de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et d’échanger avec celle qui en a pris la présidence, depuis maintenant plus de deux ans. Pour celle qui se définit d’abord comme une professeure de droit social, il était indispensable de rappeler son parcours singulier. Avant de fouler le sol de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Christine Neau-Leduc était maîtresse de conférences à Montpellier, professeure à Toulouse et Montpellier, puis à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Une certaine mobilité, dans différentes facultés de droit, pour finalement arriver dans celle qu’elle qualifie comme… “La plus belle de France”.

Amphi Descartes – portrait de Christine Neau-Leduc

Un parcours jalonné d’expériences enrichissantes de terrain

Avoir soutenu sa thèse au sein de l’université Paris Panthéon-Assas ne fait pas d’elle une passagère clandestine, bien au contraire. Cette souplesse et ce dynamisme révèlent plutôt sa nature, des plus altruistes. Elle le souligne, en toute humilité : 

“Je viens de Montpellier, j’ai une longue tradition de liberté universitaire, de valeurs très proches de l’humain. Je me retrouve complètement dans cette belle université qu’est Paris 1 Panthéon-Sorbonne”. 

La présidente nous a donc reçu dans son bureau, orienté face à l’entrée monumentale du mythique Panthéon. L’occasion pour Christine Neau-Leduc de nous dévoiler “les missions” que doit accomplir une présidente. Un premier pas dans notre visite, dans ce lieu chargé d’histoire, au cœur du Quartier latin. Et c’est d’ailleurs l’épicentre de son poste. 

“Au quotidien, mes missions vont de la couleur des rideaux au plan de recherche européen, des discussions avec le CNRS, de la gestion financière, jusqu’aux échanges avec les étudiants”, assure-t-elle.

S’il y avait un aspect essentiel à retenir parmi ses missions les plus signifiantes, ce serait celui de faire vivre quotidiennement la démocratie. La présidente est d’abord élue par les membres du conseil d’administration, composé de collègues enseignants-chercheurs, de personnels administratifs, de personnes qualifiées extérieures… Mais également d’étudiants. Un point révélateur, à ses yeux, d’une démocratie vivante et dynamique, dans un esprit collectif : 

“Mon rôle de présidente se situe au cœur de la démocratie universitaire” Et de préciser : “Un président n’est pas seul, c’est une équipe. Je suis entourée d’une équipe”

Passionnée et investie, Christine Neau-Leduc ne fait pas de détour et encense la fonction, dont elle connaît l’importance : 

“C’est une mission fantastique, un bonheur quotidien. Je dirais qu’on se sent utile et dévoué à la cause collective. Si mon métier est d’abord d’être une professeure et de transmettre des connaissances, la fonction de présidente ne s’inscrit pas dans un plan de carrière ; il s’agit plutôt d’un concours de circonstances.” Apporter sa pierre à l’édifice en faisant appel à ses pairs ; telle est donc la mission de Christine Neau-Leduc, présidente de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. 

En lien avec Paris 1 Panthéon-Sorbonne : découvre le classement 2023 des universités !

Le classement Thotis des universités françaises en 2023

Véritable institution, l’université est aussi un lieu de débat permanent 

Notre visite se poursuit dans l’un des endroits les plus prestigieux de l’université : l’amphithéâtre Richelieu au centre Sorbonne. Lieu de cours magistraux, de joutes oratoires entre étudiants et avant tout d’enseignements, ses murs renferment une histoire dense. Si 600 âmes peuvent habituellement occuper les lieux, Thotis a pu, pour l’occasion, être seul dans l’amphithéâtre, aux côtés de la présidente. Dans des conditions idéales, notre équipe a ainsi poursuivi l’échange avec Christine Neau-Leduc, qui n’a pas manqué de rappeler à quel point le lieu est symbolique pour l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : 

“Notre prestige est ancré dans l’amphithéâtre Richelieu. C’est le lieu par excellence du débat d’idée, de la pensée et donc de notre université”. 

Un site qui résonne avec le passé de l’établissement, son présent, mais aussi son futur. Lui permettant de s’inscrire dans un monde mouvant, axé sur l’international et précisément sur l’Europe. Membre fondateur de Una Europa aux côtés de dix autres partenaires, Paris 1 Panthéon-Sorbonne démontre effectivement ses valeurs européennes ; sans oublier ses campus délocalisés dans différents pays. 

De plus, l’institution universitaire est précurseur en matière de double-licences, ce qui fait aussi montre d’un dynamisme de fond, pour les étudiants. 45 000 étudiants foulent ainsi le sol de l’université, dans des spectres d’études variés. Et la présidente le rappelle, au détour de l’échange avec notre équipe ; “être étudiant, c’est avant tout avoir pour objectif de trouver un emploi. Et être diplômé de Paris 1 Panthéon-Sorbonne reste un passeport universitaire reconnu et qualitatif.” Guidée par un souci d’utilité permanent, la présidente de Paris 1 Panthéon-Sorbonne connaît bien l’importance de répondre aux grands défis de demain. Sa vision et ses objectifs sont inscrits dans des chantiers quotidiens : 

“La mission de notre université, c’est avant tout de faire en sorte que tous les étudiants soient accueillis dans des locaux et pour des formations de qualité, et d’en sortir diplômés. L’université possède des valeurs européennes de mobilité, et s’engage à axer des formations sur le développement durable et l’international”

Souvent classée parmi les meilleures universités de France, Paris 1 Panthéon-Sorbonne attire toujours plus d’étudiants. À propos de la place de l’université dans les classements, la présidente Christine Neau-Leduc s’en félicite, mais apporte quelques nuances : 

“Le classement est un outil intéressant, utilisé par les étudiants et les universités étrangères, mais n’est pas une fin en soi. Mon seul regret, c’est que ces classements ne sont pas forcément adaptés aux sciences humaines et sociales”

À découvrir aussi : la vidéo complète du premier numéro de « Parole d’Université »

Paris 1 Panthéon-Sorbonne, une faculté riche d’initiatives

Cela est bien connu, la vie associative, à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, bat son plein. Avec plus d’une centaine d’associations actives, un concours international d’éloquence, des conférences organisées chaque jour, l’université est riche d’initiatives. Ces engagements font d’ailleurs la fierté de sa présidente, qui n’en est pourtant pas l’initiatrice.  

“Toutes ces initiatives sont formidables. Elles sont, pour moi, l’un des meilleurs symboles de ce que sont les études à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne; une vie associative riche, se construire des amitiés solides pour la vie, et acquérir des compétences différentes… Les fêtes, les regroupements étudiants, sont d’autant plus plaisants à constater, dans cette période post-Covid, qui a été terrible. Je tiens à remercier tous les étudiants de leur abnégation..”

Nous terminons notre interview dans la cour d’honneur du centre Panthéon, au 12 place du Panthéon. Lieu emblématique, mais qui n’est finalement que l’un des 25 sites de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. L’occasion pour Christine Neau-Leduc de lancer un dernier appel aux étudiants, pour les convaincre de venir se former dans son université : 

“Venez chez nous, les portes sont grandes ouvertes ! Nous serons ravis de vous accueillir en nos lieux, et de vous mener vers des métiers fantastiques.”

La Sorbonne

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