À l’approche de la rentrée universitaire 2024-2025, l’UNEF – Union nationale des étudiants de France – dévoile sa 20ème Enquête annuelle sur l’évolution du coût de la vie étudiante. Logement, transports, frais d’inscription… En difficulté pour faire face aux dépenses du quotidien et à l’augmentation de leur coût, de nombreux étudiants sont contraints de chercher de nouvelles solutions de financement. Par Valentine Dunyach
À quelques jours de la rentrée universitaire 2024-2025, plusieurs études font le constat d’une augmentation de la précarité étudiante en France. Dans sa 20ème Enquête sur l’évolution de la précarité étudiante, le syndicat étudiant UNEF tire en effet la sonnette d’alarme sur l’accroissement des difficultés, pour les étudiants en études supérieures, à vivre correctement. Dans sa dernière enquête publiée en 2023, l’UNEF mettait déjà en lumière l’augmentation inédite du coût de la vie étudiante (+ 6,47 %) et du reste à charge annuel (594,76 €). Cette année, l’augmentation de la CVEC -Contribution à la Vie Étudiante et de Campus- (passant de 90 € à sa création en 2018 à 103 € pour la rentrée 2024) et le dégel des frais d’inscription renforcent le coût des études supérieures et pèsent lourd dans le budget des plus précaires. Dans son enquête portant sur la rentrée universitaire 2024, l’UNEF évoque une augmentation du coût de la vie de 2,25 % (soit une hausse plus faible que l’année précédente), correspondant à une augmentation annuelle de 482,16 euros et de 40,18 par mois.
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Deuxième poste de dépense le plus important pour cette catégorie sociale, le coût des transports n’est pas le même pour tous les étudiants. Si les boursiers peuvent compter sur de précieuses aides financières concernant le financement de leurs trajets quotidiens, les non-boursiers se voient dépenser +9,62 % de plus que leurs camarades bénéficiaires d’aides dans leurs transports. Autrement dit, le tarif annuel moyen pour les boursiers est de 244,48 euros contre 267,99 euros pour les non-boursiers.
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Si l’on observe une baisse certaine de l’inflation comparée à 2023, l’alimentation représente toujours une part conséquente du budget d’un étudiant français. Selon l’enquête de l’UNEF, près d’un étudiant sur deux sauterait régulièrement des repas pour des raisons financières. Au regard des différentes données répertoriées dans son dossier de rentrée 2024 sur le coût de la vie étudiante, le syndicat étudiant revendique notamment l’ouverture, dans tous les CROUS, du repas à 1 euro pour l’ensemble des étudiants. Plus largement, l’augmentation du coût de la vie pèse lourd sur le budget total des étudiants français. En effet, ils font face à une augmentation de +2,25 % du coût de la vie étudiante, soit + 482,16 % par an. De plus, l’UNEF rappelle dans son étude que l’inflation sur le coût de l’électricité a elle aussi bondi -de +4,8 % en 1 an. L’inflation sur les produits alimentaires a également connu une légère hausse de + 0,82 %.
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Cette année, la CVEC -Contribution à la Vie Étudiante et de Campus- atteint les 103 €. Pour cette rentrée 2024, les “Droits obligatoires” des étudiants en Licence, en Master et en Doctorat ont eux-aussi connu une légère augmentation par rapport aux années précédentes. Respectivement, leur coût est cette année de 175 euros, 250 euros et 391 euros. Au total, les étudiants français devront dépenser cette année, en termes de frais d’inscriptions, 278 euros (Licence), 353 euros (Master) et 494 euros (Doctorat). Enfin, l’UNEF cible les inégalités entre les étudiants français et les étudiants étrangers dans leur accès aux études au sein des universités françaises. Au-delà des difficultés administratives -démarches compliquées et longues- qu’ils rencontrent, leurs dépenses d’inscription sont évaluées, en moyenne, à un reste à charge mensuel de 1 275,23 euros (cf. UNEF – Enquête 2024). Pour l’UNEF, ces inégalités de traitement constituent des “freins supplémentaires à la réussite de leurs études.”. Retrouve le dossier complet sur le site de l’UNEF, juste ici.
L’UNEF dévoile sa 20ème Enquête sur l’évolution du coût de la vie étudiante
Le logement, premier poste de dépense des étudiants français
Transports : des inégalités subsistent entre étudiants boursiers et non-boursiers
L’alimentation, une part conséquente du budget des étudiants français
Augmentation de la CVEC, Droits obligatoires… Des frais d’inscription en hausse