Comment aborder la mise en situation à l’oral PASS/LAS ? La mise en situation à l’oral en PASS (Parcours Accès Santé) et LAS (Licence Accès Santé), souvent redoutée par les candidats, peut sembler complexe à appréhender. Olivier Bennaïm, co-fondateur d’Oral Prépa, propose dans cet article un exemple de corrigé pour les sujets de mise en situation qui sont les plus fréquents.
Par Olivier Bennaïm, fondateur d’Oral Prépa
En lien avec cet article : le guide PASS/LAS et les études de santé :
Le guide PASS & LAS et les études de santé
Depuis la réforme de 2020 des études médicales et de santé, les candidats qui ne sont pas admis directement en “deuxième année” doivent passer des épreuves orales. Ces épreuves sont souvent redoutées par les étudiants, par leur format mais aussi par leur contenu. Il existe une multitude d’épreuves en fonction des facultés mais l’on retrouve très fréquemment les épreuves suivantes :
– La mise en situation et ses variantes (courte, longue, santé, hors-santé)
– Le dilemme et ses variantes (avec ou sans comédien notamment)
– L’analyse de texte
– L’analyses de données
– L’analyse d’images ou de représentations iconographiques
Le but de cet article est de proposer un exemple de corrigé d’Oral Prépa pour les sujets de mise en situation qui sont les plus fréquents.
Dans une mise en situation, vous serez confronté à un sujet, souvent de société, en lien avec le domaine de la santé ou non, qui fait débat. C’est alors à vous d’expliciter le débat et ses enjeux et de donner votre avis sur la question. Il est important de peser les pour et contre et de décider. Cela ne veut pas dire pour autant que votre avis ne sera pas tempéré, mais vous devez donner un avis car on cherche ici à évaluer votre capacité à résoudre des situations complexes, peu évidentes, comme un médecin le fait plusieurs fois par jour.
Un exemple de sujet de mise en situation PASS/LAS :
Les nouvelles voitures dites autonomes conduites par des intelligences artificielles (IA) sont en plein essor et vont sans doute avoir un impact considérable dans les années à venir sur notre vie quotidienne. Certains constructeurs comme Tesla en commercialisent déjà depuis plusieurs années. En France, la loi n’autorise pas des véhicules 100% autonomes à se déplacer. Qu’en pensez-vous ?
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Le corrigé de cette mise en situation PASS/LAS :
Les voitures autonomes représentent indéniablement une avancée majeure dans l’industrie automobile. Leur adoption pourrait révolutionner nos modes de déplacement, avec des bénéfices potentiels en termes de sécurité routière, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de fluidité des transports (moins d’embouteillages, meilleure gestion des flux). Cependant, la prudence des autorités françaises quant à la réglementation de ces véhicules est justifiée. L’introduction de telles technologies exige une refonte complète des cadres législatifs actuels, assortie de garanties solides en matière de sécurité et de responsabilité en cas d’incidents. Il est également impératif de considérer les risques liés à la cybersécurité, ces véhicules connectés pouvant devenir des cibles potentielles de cyberattaques.
Sur le plan socio-économique, il convient d’analyser les répercussions possibles, notamment sur l’emploi dans le secteur des transports et sur les transformations urbaines qu’elles pourraient engendrer.
La différence entre la prudence des régulations françaises et les avancées plus rapides dans d’autres pays soulève aussi des questions quant à la compétitivité de la France dans l’industrie automobile mondiale. Si la France adopte une position trop restrictive, elle risque de prendre du retard par rapport à d’autres nations en matière de développement et d’innovation technologique.
En conclusion, bien que les véhicules autonomes offrent des perspectives prometteuses, ils soulèvent aussi de nouvelles incertitudes et des risques non résolus à ce jour. Leur introduction progressive semble donc la meilleure approche, permettant d’évaluer progressivement leur impact sur la société.
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