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En mai dernier, Thotis s’est rendu sur le campus francilien de l’IÉSEG à La Défense, en qualité de jury, à l’occasion des oraux Post-bac du PGE de l’école de management. Critères d’évaluations, profils des candidats, accueil des admisseurs, points pénalisants… À cette occasion, nous nous sommes mis dans la peau d’un examinateur des oraux de l’IÉSEG. Retour sur notre expérience de juré au sein de la première grande école post-bac de France.
Par Valentine Dunyach
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Immersion dans la peau d’un juré, le jour des oraux admissibles PGE de l’IÉSEG
En mai dernier, Thotis a passé une demi-journée dans la peau d’un évaluateur du jury de l’IÉSEG, à l’occasion des entretiens de motivation et d’agilité culturelle post-bac, permettant d’intégrer le Programme Grande École de l’école de management.
Des candidats admissibles accueillis et accompagnés par les admisseurs de l’IÉSEG
Pendant une dizaine de jours, l’IÉSEG était le théâtre des oraux post-bac, pour les candidats admissibles souhaitant intégrer le Programme Grande École. À cette occasion, des étudiants “admisseurs” étaient présents tout au long de la journée pour accueillir, orienter et accompagner les candidats ayant réussi leurs écrits. Présents sur le campus de La Défense pour passer leur entretien de motivation et leur oral d’anglais, certains jeunes candidats passaient, pour certains, le tout premier entretien de leur vie. Ainsi, les étudiants sélectionnés pour l’accueil des lycéens avaient à cœur de les recevoir au mieux. À cette occasion, un espace de rafraîchissement et des salles de classes étaient mises à leur disposition afin qu’ils puissent se restaurer, se détendre et se concentrer avant leur passage devant le jury.
Durant la période des oraux, les journées se scindaient ainsi en deux sessions ; le matin et l’après-midi. Avant de passer à l’oral, les candidats avaient droit, en premier lieu, à une conférence de présentation co-animée par les étudiants « admisseurs » et la Direction du Recrutement France… et la participation d’une sophrologue afin de leur proposer une initiation Zen avant leurs épreuves orales. Ensuite, la liste comportant le nom et l’heure de passage était affichée pour guider les candidats.
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Le mot de la directrice générale de l’IÉSEG, Caroline Roussel, adressé aux membres des jurys avant la salve d’oraux
Afin de rappeler les consignes d’évaluation et de partager la philosophie de l’école en matière de recrutement, l’ensemble des membres des jurys (en moyenne 160 par jour) sont réunis pour un rapide brief, présenté ce jour-là par Caroline Roussel, directrice générale de l’֤École, en personne.
Après avoir présenté en détail les modalités et critères de notation aux membres des jurys déplacés pour l’occasion, la directrice de l’IÉSEG avait souligné l’importance de favoriser, dès le début de l’entretien, un climat de bienveillance et de confiance. Des alumni, professeurs et membres de l’administration et entreprises partenaires s’étaient ainsi inscrits pour évaluer les jeunes candidats, lors de cette journée d’entretiens de motivation et d’agilité culturelle post-bac de l’IÉSEG.
Le concours ACCÈS ayant fait évoluer ses modalités de recrutement pour cette année, les candidats retenus ont d’abord vu leur dossier scolaire analysé, avant de passer leurs épreuves écrites. Autre grande nouveauté technique cette année, le concours ACCÈS a permis aux 10 % d’étudiants les plus brillants, dans le cadre du nouveau dispositif “grands admissibles”, d’être exemptés des épreuves écrites. Pour ces candidats, la qualité seule de leur dossier scolaire a permis de valider leur compétence académique.
À noter : les examinateurs n’ont pas connaissance du statut de grand admissible (ou non) du candidat ou de la candidate qu’ils évaluent.
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L’exercice oral de l’entretien de motivation et d’agilité culturelle ; une épreuve en deux temps
Une fois les épreuves écrites réussies, les candidats admissibles ont ainsi dû convaincre les jurés de leur motivation à intégrer le cursus Grande École de l’IÉSEG. Une fois acceptés, ces derniers pourront choisir le campus de leur choix – celui de La Défense en Région Parisienne ou celui de Lille, implantation historique de l’école -, selon les disponibilités.
Thotis a ainsi eu l’occasion de s’immerger au sein de l’un des jurys et d’évaluer plusieurs candidats pendant leur oral. La première partie de l’entretien, d’une durée totale d’environ 20 minutes (8 minutes de préparation et 12 minutes de présentation et d’échange), permettait au candidat de faire connaître ses qualités de contextualisation et de mise en perspective, sur des sujets culture générale (œuvres ou thèmes d’actualité). L’objectif étant, pour cette partie de l’épreuve, d’aller au-delà du simple descriptif de l’image proposée par le jury. À titre d’exemple, certains candidats avaient le choix entre une illustration / tableau de Camille Corot – ”Orphée ramenant Eurydice des enfers” -, une photographie de l’Assemblée Nationale ou encore une photographie de manifestants français protestant contre la réforme des retraites, vêtus d’un gilet jaune.
La deuxième partie de l’échange était avant tout consacrée à la découverte du candidat et de son projet d’orientation. Lors de ces 15 minutes, le jury pouvait découvrir la personnalité du lycéen, ses engagements personnels, ses activités extra-scolaires et ses expériences académiques et leur apport. Les critères de l’entretien de motivation portaient sur l’élocution du candidat, son aisance à l’oral, ses qualités académiques, sa culture générale, sur sa capacité à rebondir sur les propos des jurés et à mettre en perspective ses connaissances. Essentiel dans le cadre du processus de recrutement, l’entretien permet aussi de vérifier l’adéquation du candidat et de l’école. Le jury peut également, grâce à cet échange, évaluer la capacité du lycéen à se projeter et à s’épanouir dans des études longues (un Programme Grande École, d’une durée de 5 ans).
En lien avec l’IÉSEG : Christophe Catoir, diplômé IÉSEG 1995, devient Président du Conseil d’Administration de l’école :
L’importance de justifier le refus dans un commentaire détaillé
Peu importe l’issue de cet entretien oral – positif ou négatif -, il était indispensable pour les jurés de justifier leur choix. Durant cette demi-journée d’entretiens oraux de motivation auxquels Thotis a participé, nous avons découvert deux profils de candidats, sur les quatre, de très haut niveau. Capables de prendre de la hauteur sur leurs expériences de vie, ils ont en effet su présenter leur parcours avec un grande maturité. Si le mot de la fin est, en cas de désaccord important, donné au jury membre de l’IÉSEG, les jurés, professionnels en poste pour la plupart, sont là pour confronter leurs regards sur ces différents profils et donner leur avis.
Pour chacune des prestations, il était primordial de justifier des raisons de validation ou de refus d’intégration du lycéen au sein du programme. En effet, il est fréquent – notamment en cas de refus – que certains candidats demandent des explications. Par exemple, pour l’un des candidats évalué ce jour-là, il était important d’expliquer, en commentaire, la raison du refus. Ce dernier manquait essentiellement d’implication et d’intérêt pour l’école en elle-même, et n’avait pas su nous montrer sa motivation à rejoindre l’IÉSEG.
À noter : les examinateurs n’évaluent pas la personnalité du candidat, mais davantage la manière dont il démontre sa motivation à rejoindre l’École et le Programme. Une mauvaise note ne signifie donc pas qu’il n’est pas bon ; elle révèle simplement qu’il n’a pas su convaincre le jury ce jour-là, lors de cet entretien.
Crédit : wocinchat – IÉSEG
