La 32e enquête insertion de la Conférence des grandes écoles (CGE) confirme la forte résilience du « modèle Grande école » et son attractivité pour les employeurs dans un contexte économique plus difficile et atone que ces dernières années post-crise sanitaire. Pour toutes les écoles membres de la CGE, les résultats du millésime 2024 de l’enquête constituent un véritable encouragement à poursuivre dans la voie de l’excellence au profit des étudiants et des entreprises appelées à les employer. Retour sur les principaux résultats.

 

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L’insertion professionnelle se maintient à un très bon niveau, après une année record en 2023

L’insertion professionnelle des diplômés des Grandes écoles résiste aux défis économiques qui s’imposent aux entreprises. Malgré une situation économique dégradée et défavorable aux recrutements, de cadres notamment, l’insertion professionnelle des diplômés de la promotion 2023 se maintient à un très haut niveau, 85,8%. Qui plus est, le recrutement des diplômés (ingénieurs, managers et diplômés d’autres spécialités, hommes autant que femmes) est demeuré rapide après l’obtention du diplôme. En effet, près de 85% d’entre eux ont été recrutés moins de deux mois après la fin de leurs études, et près de 67% avaient même trouvé un emploi avant l’obtention de leur diplôme.

Les diplômés se répartissent dans des entreprises de toutes tailles

Les résultats sont toujours à l’équilibre concernant la répartition dans les petites (32,3%), moyennes (29,9%) et grandes entreprises (31,6%) qui captent la grande majorité des diplômés.

Les secteurs d’activité privilégiés par les ingénieurs diplômés restent les sociétés de conseil (25%), les TIC Services (19,3%) et l’industrie des transports (8,5%). Les managers quant à eux s’orientent également vers les sociétés de conseil (20,6%), les TIC Services (11,8%) mais aussi vers la Banque Assurance (14,4%). Du côté des diplômés des autres spécialités, les sociétés de conseil arrivent également en tête (16,1%), les administrations d’état en deuxième position (13,8%) puis les activités financières et d’assurance (10,7%).

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Le salaire moyen hors primes en hausse (à moins de 6 mois)

Chez les diplômés travaillant en France, le salaire moyen hors primes est en hausse, 39 010€ en 2024 contre 38 184 € en 2023. Les managers restent en tête avec un salaire moyen hors primes de 40 241€, les ingénieurs diplômés gagnent 38 520 € en moyenne, et les diplômés des écoles d’autres spécialités, eux, gagnent 38 029 €. Bien qu’en légère baisse, la différence de salaire entre les femmes et les hommes persiste. Au global, quand une femme diplômée gagne 37 835€, un homme gagne, lui, 39 804€, soit 5,2% de plus. 

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Une répartition géographique différenciée

L’enquête montre que la répartition des emplois en France est stable, l’Île-de-France capte 53,3% des jeunes diplômés contre 46,7% travaillant en province. Alors que les trois quarts des managers (72,9%) et des diplômés des écoles d’autres spécialités (78,6%) travaillent en Île-de-France, celle-ci reste néanmoins moins attractive pour les ingénieurs qui travaillent majoritairement en province (61,3%).

Mobilité internationale : l’Europe toujours privilégiée 

11,4% des diplômés français et étrangers de la promotion 2023 sont en poste à l’international (même proportion qu’en 2023) et 43,1% d’entre eux dans l’Union Européenne. La Suisse conserve sa première place et attire 15,4% des diplômés, l’Allemagne prend la deuxième place avec 9,4% d’entre eux, juste devant le Luxembourg avec 9,2%. Hors Europe, c’est toujours le Royaume-Uni qui domine, privilégié par 8,3% des interrogés, suivi par le Canada (7,8%) et les Etats-Unis (4,9%). 

 

Focus sur l’apprentissage 

Pour les diplômés issus de l’apprentissage (27,9% des répondants), la part en activité professionnelle est équivalente à celle de l’ensemble des diplômés (respectivement 70,6% contre 70,9%). Moins de 6 mois après l’obtention du diplôme, le taux net d’emploi des apprentis atteint 84,3%. Le salaire brut annuel moyen hors primes atteint 38 419€ pour les apprentis de la promotion 2023 travaillant en France.

Responsabilité Sociétale des Entreprises : des diplômés mieux préparés aux transitions 

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), qu’il s’agisse d’une mission principale ou occasionnelle, est présente dans 41,7% des postes occupés par les diplômés de la promotion 2023, indicateur en hausse de 3,1 points par rapport à la précédente enquête. Par ailleurs, 68,6% des diplômés dont la mission de RSE comprend une dimension environnementale estiment que les compétences en matière de transformations environnementales qu’ils ont acquises durant leur cursus correspondent aux attentes de leur employeur. 

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Les principales voies d’accès à l’emploi

Les stages de fin d’études et l’apprentissage restent les meilleures voies d’accès à un premier emploi pour 37,4% des interrogés. L’utilisation des réseaux sociaux professionnels représente 15,7% de l’accès à l’emploi, contre 14,9% en 2022. A un niveau plus bas viennent ensuite les sites internet d’entreprises (7,7%), les sites internet spécialisés dans l’emploi (7,5%) et les relations personnelles (7,4%). Enfin, 84,8% des diplômés se déclarent « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur premier emploi et la quasi-totalité d’entre eux (91 %) estime qu’ils occupent un emploi qui correspond, d’après leur ressenti, à leur niveau de qualification.

Mention : cet article est une reprise du communiqué de presse mis en ligne par la Conférence des Grandes Écoles

Crédit : Léon Wu