Après avoir obtenu son bac mention très bien, Ryan a choisi de s’orienter vers les sciences et les mathématiques dans une licence hybride de l’Université Clermont Auvergne, avant de se spécialiser en maths. Aujourd’hui, il vient de finir sa 2ème année de Licence de Mathématiques (Spécialité Mathématiques) en contrat de pré professionnalisation en tant qu’Assistant d’Education dans un collège. Pour Thotis, Ryan revient sur les matières, la formation et les débouchés de la licence de Mathématiques.
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Ryan, au lycée, as-tu eu des difficultés dans tes choix d’orientation ?
Absolument pas ! Mes professeurs voulaient me pousser en classe préparatoire comme un grand nombre de lycéens de mon établissement mais je ne me voyais pas intégrer ces classes en raison de mon manque de confiance en moi et de mon niveau de stress élevé. Dès le début, je me suis dit qu’une licence pouvait être adaptée pour moi puisque qu’elle correspondait à mon projet professionnel qui est de devenir professeur de mathématiques dans un établissement de second degré.
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Pourquoi as-tu choisi cette licence hybride Mathématiques – Chimie – Physique Sciences pour l’ingénieur ?
A Clermont-Ferrand, depuis quelques années maintenant en première année de licence scientifique, nous avons l’obligation de choisir un portail composé de 3 matières différentes, permettant de découvrir les disciplines scientifiques pendant un an et de s’orienter à l’issue vers une des 3 disciplines, parmi les suivants :
– Mathématiques – Chimie – Physique/Sciences pour l’ingénieur
– Mathématiques – Chimie – Biologie
– Mathématiques – Informatique – Economie
– Biologie – Chimie – Géologie
– Biologie – Chimie – Sciences pour la Santé
– Chimie – Géologie – Physique/Sciences pour l’ingénieur
– Mathématiques – Géologie – Physique/Sciences pour l’ingénieur
– Mathématiques – Chimie – Physique/Sciences pour l’ingénieur
J’ai choisi le portail « Mathématiques – Chimie – Physique/Sciences pour l’ingénieur » pour plusieurs raisons : la première parce qu’il contenait des mathématiques et que comme je l’explique au-dessus, c’est une partie de mon projet professionnel. Concernant le reste, c’était surtout par « dépit » (même si c’est ce que je souhaitais quand même) puisque j’ai effectué une première et une terminale Scientifique Sciences de l’Ingénieur, je n’avais donc étudié ni la Biologie ni la Géologie depuis environ 3 ans, ce qui aurait pu m’handicaper en licence si j’avais choisi un portail contenant ces disciplines. Malgré tout, cela reste quand même un choix puisqu’au lycée j’ai apprécié la Chimie ainsi que la Physique.
Comment s’est déroulée cette première année de licence mathématiques – chimie physique ? Quel était ton emploi du temps ?
Dans l’ensemble, l’année s’est bien déroulée même si le début était assez « déroutant » puisque tout nouveau pour moi. En effet, je me suis retrouvé assez seul puisque la majorité de mes camarades de lycée ont décidé de faire une classe préparatoire, il était donc difficile de m’intégrer comme il faut mais au fil du temps cela allait de mieux en mieux. Si je peux donner des conseils, je pense qu’il faut dès le début se constituer un bon groupe de camarades afin de s’épauler pour cette année universitaire qui est nouvelle pour tout le monde.
Lors du premier semestre, nous avions une majorité de Cours Intégrés (CI) correspondant à des séances classiques que l’on pourrait avoir au lycée, durant lesquels l’enseignant.e explique le cours (cours que nous devions lire chez nous avant de venir aux séances), corrige des exercices, répond aux questions etc… De plus, en Chimie et Physique, nous avions quelques Travaux Pratiques (TP) durant les deux semestres. Au fil du temps, nous avions de plus en plus de Cours Magistraux (CM) qui correspondent à des cours en amphithéâtre avec environ 200 autres étudiants, durant lesquels l’enseignant.e fait son cours que nous devions prendre en note puisqu’aucun document n’était fourni (certains enseignants déposent également leur diaporama de cours sur l’Espace Numérique de Travail (ENT) afin de compléter nos notes). Lors du deuxième semestre, nous avions des séances de Travaux Dirigés (TD) durant lesquels nous effectuons les exercices liés au cours où nous corrigions ceux qu’on avait dû traiter chez nous.
Au premier semestre, nous avions des cours en mathématiques, chimie et physique ainsi que des cours de Méthodes de Travail Universitaire (MTU) afin d’apprendre à travailler en groupe et effectuer des recherches ainsi qu’un dossier (dans le même genre que les Travaux Pratiques Encadrés (TPE) de la classe de 1ère, mais en bien moins abondant).
Au second semestre, nous devions choisir deux matières comme Majeures et une matière comme Mineure entre les 3 matières de notre portail : le coefficient des Majeures est plus important que celui de la Mineure, le programme n’est pas tout à fait le même (le fait de choisir une matière en mineur peut modifier le programme et les notions à connaître, et rend les Travaux Pratiques non-obligatoires). En plus de ces matières, nous avions également des cours d’Anglais où nous étions répartis dans des groupes suivant notre niveau qui est déterminé par un test.
Concernant l’emploi du temps, lors du 1er semestre en licence de mathématiques, il était peu rempli : entre 3h et 5h par jour en moyenne, cependant ces heures sont assez mal réparties laissant beaucoup d’heures creuses permettant de se rendre à la Bibliothèque Universitaire (BU) afin de réviser. Lors du deuxième semestre, l’emploi du temps était un peu plus conséquent mais quand même plus vide qu’en emploi du temps de lycéen.
As-tu eu des difficultés en licence de mathématiques ?
Comme je le disais au-dessus, j’ai eu des difficultés à m’intégrer et trouver ma place mais cela s’est fait avec le temps.
Concernant les cours, je n’ai pas vraiment eu de difficultés au début puisque j’ai toujours eu des facilités en mathématiques (surtout qu’en début de licence, les cours correspondaient beaucoup à ce que nous avions traité au lycée, sans grande nouveauté). Pour la physique, le fait d’avoir fait un baccalauréat Sciences de l’Ingénieur m’a beaucoup aidé puisque je connaissais une bonne partie des notions (comme la mécanique, l’électricité par exemple) même si j’ai eu des difficultés sur certaines matières de physique assez nouvelles (comme l’électro-magnétostatique ou l’optique géométrique).
Enfin, j’ai eu quelques difficultés en Chimie lors du second semestre puisque nous avions trois cours de Chimie différents (Chimie Inorganique, Chimie Organique, Thermochimie) : ceci rendait la compréhension difficile puisque nous mélangions toutes les notions entre les trois matières.
Malgré ceci, j’ai réussi à m’accrocher et à apprendre de mes erreurs pour me surpasser.
Après cette première année, tu as choisi de te spécialiser avec la licence de mathématiques. Pourquoi ce choix ?
J’ai fait ce choix puisque c’était mon souhait depuis quelques années maintenant. En effet, j’ai toujours eu une passion pour le domaine des mathématiques et j’ai la volonté de mêler cette passion à mon envie d’enseigner en devenant professeur de mathématiques dans les établissements de second degré. De plus, je ne me voyais pas continuer dans le domaine de la Chimie ou de la Physique puisque cela m’attirait moins que les mathématiques au vu des difficultés rencontrées lors de ma première année.
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Comment s’organise la licence de mathématiques ?
La licence de mathématiques est une formation en 3 ans, qui a pour objectif de donner un socle de connaissances et de compétences en maths, qui pourra être réinvesti dans différents champs d’application.
Comme expliqué précédemment, la première année est axée sur la transition lycée-universitaire grâce au portail tri-disciplinaire mis en place. La majorité des cours se font en groupe d’environ 40 étudiants sur le même principe que des cours au lycée, afin de faciliter la transition. Les étudiants sont suivis par un référent afin de l’aider dans ses choix d’orientation.
En deuxième année, nous devons choisir une mineure (entre Mathématiques en Découverte, Informatique, Sciences pour l’Ingénieur), et il existe une matière se nommant Projet Professionnel Personnel permettant la découverte d’un métier pour nous aider dans notre orientation.
Enfin, en troisième année, il existe une Unité d’Enseignement (UE) de réflexion sur son projet personnel, déclinée en 3 versions selon le choix d’orientation de l’étudiant : initiation aux métiers de l’enseignement, mini-projet de recherche ou stage d’une semaine en entreprise. De plus, nous pouvons choisir une Spécialisation Mathématiques ou Pluridisciplinaire (constituée de langue française, littérature de jeunesse, histoire, histoire de l’art, géographie, biologie, sciences expérimentales, français…).
Pourquoi recommandes-tu la licence de mathématiques ?
Je recommande la licence de mathématiques puisqu’elle me paraît très complète, se déroule sur un Campus vivant et bien localisé. De plus, la création du contrat de pré professionnalisation permet aux étudiants intéressés par le métier d’enseignement de le découvrir sous toutes les facettes possibles afin de réellement savoir si c’est bien ce qu’ils souhaitent faire plus tard.
Quelles sont les matières principales en licence de mathématiques ?
Lors de la première année, pour les mathématiques à chaque semestre j’avais deux « sous-matières » liées aux mathématiques :
Au 1er semestre :
– Tronc Commun Mathématiques (TCM) : cette matière est commune à toutes les licences, dans laquelle nous retravaillons beaucoup ce qui a été vu au lycée (ici, les domaines de définitions des fonctions, les dérivées, les intégrales, les primitives, les vecteurs de et la géométrie dans le plan et dans l’espace).
– Mathématiques: dans cette matière nous avons retravaillé sur des notions du lycée mais d’une manière plus poussée, et nous avons découvert de nouvelles notions également (Les nombres complexes, les matrices et calculs matriciels, les techniques fondamentales de calcul en analyse (limites, continuité, dérivabilité, analyse asymptotique…), les systèmes linéaires).
Au 2ème semestre :
– Mathématiques Appliqués aux Autres Sciences (MAAS) : cette matière existe en deux versions suivant si dans le portail des 3 matières nous avions sélectionné des mathématiques ou non. Ainsi, dans ma version nous avons étudié les équations différentielles, les fonctions de plusieurs variables et la dérivabilité, la logique, le dénombrement…
– Mathématiques (en Majeure) : il s’agit ici de notions nouvelles comme les polynômes, les espaces vectoriels et applications linéaires, les suites et séries numériques.
Pour la deuxième année, j’avais trois « sous-matières » en mathématiques :
Au 1er semestre :
– Logiciels Scientifiques: nous devions par binôme apprendre à coder en Python grâce à un Cours Magistral puis de nombreuses séances de Travaux Dirigés.
– Algèbre linéaire: cette matière reprend ce qui a été vu en première année d’une manière plus approfondie. Pour rester vaste, nous travaillons sur les fonctions et applications linéaires, les espaces vectoriels etc…
– Fonction d’une variable réelle: de même, on reprend ce qui a été vu en première année concernant les fonctions, les suites, les limites de fonctions etc…
Au 2ème semestre :
– Séries et Intégrales: ici, nous avons travaillé sur les dérivées, les primitives, les intégrales. De plus, nous avons étudié les séries numériques, les séries entières ainsi que les systèmes différentiels.
– Algèbre et arithmétique: nous avons avancé dans la continuité du premier semestre en algèbre tandis qu’en arithmétique nous avons repris des connaissances acquises au collège ou au lycée afin de les mettre en application, les démontrer et les approfondir (comme les nombres premiers, la divisibilité etc…)
– Probabilités et Statistiques: nous avons repris ce qui a été vu en première année concernant le dénombrement ainsi que les connaissances de lycée afin de les approfondir dans des cas particuliers.
Comment préparer la rentrée en licence de mathématiques, dès cet été ?
Selon moi, il est plus que nécessaire de reprendre les cours déjà vus les années précédentes afin de n’avoir aucune lacune dès le début de l’année, surtout pendant cette période particulière et incertaine durant laquelle la rentrée se fera certainement en distanciel, creusant encore plus les inégalités.
Peux-tu nous présenter ce contrat de préprofessionnalisation ?
Il s’agit d’une reformulation d’un contrat déjà existant les années précédentes (anciennement EAP, Emploi Avenir Professeur). Cette année, c’est la première fois qu’il est mis en place à l’Université de Clermont et seulement en licence de mathématiques pour 20 étudiants. Au début de l’année, nous avons eu une affectation dans un établissement scolaire ainsi qu’avec un tuteur ou une tutrice (collège ou lycée professionnel) pour une durée de 3 ans (2ème année de licence, 3ème année de licence et 1ère année de Master). Nous devons nous rendre dans l’établissement environ 8h par semaine dans la classe de notre tuteur/tutrice. Bien sûr, comme tout contrat, nous sommes rémunérés pour notre travail.
De plus, nous avons des Travaux Dirigés à l’Université avec une enseignante de l’INSPE Clermont afin de faire le point sur ce que chacun voit dans son établissement, échanger à propos de nos expériences personnelles mais aussi pour découvrir la posture professionnelle à adopter, savoir gérer une séance etc…
En tant qu’assistant d’éducation, quelles sont tes missions ?
Nous devons nous rendre dans l’établissement environ 8h par semaine dans la classe de notre tuteur/tutrice afin d’observer, de prendre des notes, voire d’intervenir auprès des élèves à la demande de notre tuteur/tutrice. De plus, nous devons effectuer des heures dites de « Devoirs Faits » qui est un dispositif permettant l’équité des élèves pour faire leurs devoirs (en particulier pour ceux n’ayant pas la possibilité de les faire chez eux) : on a un petit groupe d’élèves et on les aide dans leurs devoirs en fonction de nos capacités dans les différentes matières. En 3ème année de licence et 1ère année de Master, nous avons plus de responsabilités puisque nous avons la possibilité de prendre en charge des classes lors de certaines séances ou séquences en fonction de nos volontés et de celles de l’établissement.
Au vu de la situation sanitaire actuelle, en ce moment je prends en charge des classes de 15 élèves (de la 6ème à la 3ème) afin d’effectuer des séances de soutien en mathématiques pour pallier les lacunes dues au confinement et aux cours à distance.
Tu étais aussi engagé à la FNEB, peux-tu nous présenter la vie associative en mathématiques ?
La vie associative n’existe pas qu’en mathématiques mais dans beaucoup de filières. Pour ma part, en arrivant à l’Université j’ai découvert l’un des Bureaux des Etudiants présents sur le campus (il s’agit du Bureau des Etudiants Bio’Hazard). J’ai décidé de l’intégrer en tant que Membre Actif dès le mois d’octobre, puis au bout de quelques semaines je suis devenu Chargé de Mission en Communication : j’avais pour mission de gérer le compte Snapchat de l’association afin de transmettre les informations pour les étudiants. Après quelques mois, je suis devenu Vice-Secrétaire et Membre du Conseil d’Administration de l’association. L’associatif est un domaine génial dans lequel on grandit, on se heurte à soi-même, on découvre des personnalités, des personnes, des amis même !
De ce fait, en octobre 2019 je me suis présenté en tant que Secrétaire et donc Membre du Bureau Restreint, où j’ai été élu. Mon rôle est donc de gérer la partie administrative de l’association en commençant par la déclarer à la préfecture ainsi que les changements de dirigeants, en m’occupant des mails, des différents listings, en rédigeant les Comptes-Rendus (CR) ou Procès-Verbaux (PV) des réunions, Conseils d’Administrations (CA) ou Assemblée Générale (AG). De plus, je veille au respect des statuts de l’association afin de ne pas être « hors la loi ».
Enfin, depuis ce mois de juin, je suis Administrateur au sein de notre fédération nationale qui est la FNEB (Fédération Nationale des Etudiants en Sciences Exactes Naturelles et Techniques). De ce fait, je représente donc mon association au niveau national et mon association représente les étudiants en sciences de Clermont : ainsi, je peux faire remonter les demandes ou problèmes des étudiants Clermontois au niveau national et inversement, j’informe les étudiants des différentes prises de décisions etc…
Qu’as-tu aimé pendant cette licence de mathématiques ?
En première année de licence mathématiques, j’ai apprécié d’avoir d’autres matières que les mathématiques afin de voir l’application de ces dernières dans différents domaines. De plus, cela permet d’avoir une « pause » des mathématiques dans la semaine.
En deuxième année, j’ai beaucoup aimé le contrat de pré professionnalisation que j’ai pu obtenir puisqu’il me permet également « une pause » dans ma semaine (qui se constitue à 95% de mathématiques) mais il me permet de découvrir le métier que j’ai toujours rêvé de faire. Concernant les cours, j’ai beaucoup apprécié les matières en lien avec l’Algèbre Linéaire. De plus, le fait d’avoir plusieurs « sous-matières » permet à un étudiant ayant des difficultés dans l’une d’elles, de se rattraper dans d’autres.
Quels sont les débouchés après cette licence de mathématiques ?
Après cette licence de mathématiques, il existe plusieurs possibilités :
– Effectuer un Master MEEF 2nd degré dans le but de devenir enseignant de mathématiques en collège ou lycée.
– Choisir de faire master Mathématiques qui a pour objectif de conduire aux métiers de la recherche (fondamentale ou appliquée), de l’enseignement (préparation à l’agrégation de mathématiques), de l’entreprise avec un haut niveau de qualification théorique en mathématiques appliquées (modélisation par exemple)
– Faire un master Mathématiques Appliquées et Statistique qui a pour vocation de donner un haut niveau de qualification en statistiques appliquées et traitement de données, pour des débouchés niveau bac+5 dans tous les secteurs d’activités utilisant les outils statistiques.
– Postuler, sur concours ou dossier, à l’issue de la L2 ou de la L3, pour intégrer des écoles d’ingénieurs via la voie universitaire, et en particulier dans les deux écoles d’ingénieurs universitaires du site, Polytech Clermont (filière Génie Mathématique et Modélisation) et ISIMA. On peut aussi accéder aux masters à thématique mathématiques portés par d’autres universités.
Un dernier mot ?
Si vous avez la possibilité de découvrir le milieu associatif ou d’être sélectionné pour un contrat de pré professionnalisation, n’hésitez pas ! Concernant la licence, cela peut vite être démoralisant de faire des mathématiques à longueur de temps, mais la diversité présente permet d’éviter la démotivation. De même, comme je le disais, il faut vraiment vous construire un groupe de camarades solides afin de s’entraider, de ne pas rester seul et de se sentir à l’aise à l’université.
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