Financement des universités, Vie étudiante, Parcoursup, Mon Master : France Universités présentait ce mercredi 31 janvier une conférence de presse sur les différents enjeux à venir pour l’enseignement supérieur et les universités françaises. Guillaume Gellé, président de France Universités et président de l’université de Reims Champagne-Ardenne, Virginie Dupont, vice-présidente de France Universités et présidente de l’Université Bretagne Sud, et Dean Lewis, vice-président de France Universités et président de l’université de Bordeaux, ont rappelé la position des universités sur de nombreux sujets. Par Thibaud Arnoult
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Dans son propos introductif, Guillaume Gellé a appelé à « faire confiance aux universités ». Dans un contexte budgétaire difficile, le président de France Universités a insisté sur la bonne gestion des universités. Et ce, malgré les hausses des prix de l’énergie, le contexte inflationniste et la baisse du budget de l’État par rapport au nombre d’étudiants. En effet, ces deux dernières décennies, les universités ont dû accueillir davantage d’étudiants sans compensation proportionnelle. En 2023, près de 2 millions d’étudiants se sont assis sur les bancs de l’université. Par ailleurs, le président de France Universités a demandé au gouvernement de considérer l’université comme un investissement, et non un coût. Avant d’ajouter « Pour former davantage de médecins, pour convertir notre industrie en industrie verte, pour réindustrialiser nos territoires, la France a besoin de ses universités. Les projets Compétences et Métiers d’Avenir, les besoins en recherche-innovation rappellent que les universités savent répondre aux priorités de l’État en matière de formation et de recherche. Nous ne devons pas percevoir le budget d’une université comme un coût mais comme un investissement. »
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Cette conférence de presse fut également l’occasion pour la présidence de France Universités de balayer certains préjugés sur l’université. Guilaume Gellé a insisté sur les « belles réussites » de l’université, comme l’accès d’étudiants boursiers à l’enseignement supérieur grâce à l’université, le taux de réussite des étudiants en progression ou encore le bon taux d’insertion professionnelle des jeunes diplômés (90%). « La loi ORE a notamment produit ses effets. Le taux de réussite s’améliore dès la première année de licence ». En parallèle, France Universités a lancé une campagne de communication digitale et nationale pour lutter contre les préjugés à l’université. On y retrouve des messages forts : « Non, l’université ce n’est pas de la théorie. Oui, on a un travail après l’université. »
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Guillaume Gellé, Virginie Dupont et Dean Lewis ont globalement manifesté leur satisfaction quant au déroulement des procédures Parcoursup et Mon Master. Sur Parcoursup, tout d’abord, les universités semblent en phase avec la procédure d’entrée en études supérieures, qui permet chaque année aux jeunes bacheliers de trouver une affectation : « Nous avons confiance en Parcoursup et nous saluons le comité de suivi par la plateforme. Il y a un accompagnement et des femmes et des hommes derrière la plateforme, un traitement humain contrairement à ce qu’on a pu entendre par le passé. » déclare Guillaume Gellé. Avant de rappeler « L’université (et ses composantes) reste le premier choix pour les jeunes bacheliers. » Par ailleurs, la première édition de la procédure nationale d’accès en Master 1, Mon Master, s’est déroulée sans encombre dans les universités. En 2024, la plateforme proposera en plus une phase complémentaire pour permettre aux étudiants sans affectation de postuler jusqu’à 10 nouveaux vœux. Cette procédure nationale de sélection avait d’ailleurs été soutenue par les universités.
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En plein débat actuellement dans l’enseignement supérieur, France Universités a également pris position sur la question des grades et du financement des formations privées lucratives. Le président de France Universités a notamment mis en garde sur la porosité entre le soutien de l’état auprès de certaines formations privées et celui des formations publiques. En d’autres termes, le financement des formations privées (via le dispositif de l’alternance par exemple) ne doit pas se faire au détriment de l’enseignement supérieur public. « Le développement de l’offre privée, avec le soutien de l’État et donc l’argent public, ne doit pas mettre en difficulté l’offre publique portée par les universités au sein d’un même territoire » ajoute-t-il. Pas de dogme pour autant, ce n’est pas le statut de l’établissement qui fait foi (public, privé sous contrat, privé lucratif), mais bien les valeurs et la qualité de la formation. « Tout le monde accepterait un partenariat avec une grande université privée américaine comme Standford, la question n’est pas si l’établissement est privé ou pas, mais si la formation est de qualité » a-t-il ajouté.
Comme énoncé dans son récent communiqué de Presse, France Universités, s’est satisfait de la décision du conseil constitutionnel. « La confiance est désormais à reconstruire. Les mesures adoptées par le Parlement ont, en effet, d’ores et déjà affaibli l’image de la France et son rayonnement. » conclut Guillaume Gellé, président de France Universités.
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