Pour Thotis, Fouziya Bouzerda, directrice générale de Grenoble Ecole de Management, est revenue sur son parcours diversifié, entre droit, politique et enseignement supérieur. Forces de l’école, innovation, IA, transition écologique, formation immersive… La directrice générale de GEM a rappelé les atouts différenciants de l’école de management. Par Valentine Dunyach
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“Diversifié” ; c’est ainsi que Fouziya Bouzerda qualifie son parcours. Avocate spécialisée en stratégie, affaires publiques et en droit immobilier pendant 25 ans, Fouziya Bouzerda a également investi le champ associatif, luttant contre les discriminations et souhaitant notamment œuvrer pour davantage d’égalité. Elle s’éloigne ensuite et effectue un “pas de côté” pour rejoindre le monde de la politique. Après avoir occupé la Vice-Présidence des affaires économiques de la ville de Lyon aux côtés de l’ex-Premier Ministre français Gérard Collomb, Fouziya Bouzerda prend la tête du dossier des transports en commun de la métropole lyonnaise.
Ses années d’exercice du droit lui ont permis de rendre compte des attentes de la population : “Quand on est très engagé, on a souvent un sens du collectif très fort et il est difficile de se concentrer uniquement sur sa trajectoire personnelle. En exerçant comme avocate, j’ai pu interpeller beaucoup de monde sur plusieurs sujets (…), dont l’accompagnement des femmes dans la création d’entreprise et travaillé sur la stigmatisation des origines et du lieu d’habitation. Cela m’a guidée vers un engagement en politique”, partage-t-elle.
Fouziya Bouzerda souhaitait rejoindre Grenoble Ecole de Management pour “participer à la formation des citoyens de demain”, comme elle le confie. Le Parcours Associatif proposé aux étudiants, les valeurs de l’école de management, l’innovation au sein des programmes, sont autant de raisons l’ayant convaincue de rejoindre la business school grenobloise. La directrice générale de GEM explique en quoi cette transition vers le secteur de l’enseignement supérieur était, à ses yeux, la suite logique de sa carrière : “Quand on veut influer, quoi de mieux que de passer par la formation des citoyens de demain ?”, glisse-t-elle.
À découvrir également, sur Thotis : notre page dédiée à GEM – Grenoble Ecole de Management : Intégrer Grenoble Ecole de Management dans une période de crise représentait pour Fouziya Bouzerda un véritable défi et l’occasion de faire évoluer l’établissement – et de « revoir la maquette et les leviers d’action »-, précise-t-elle. Sans transiger sur l’intégrité et les valeurs, la directrice générale de GEM souhaite avant tout mettre à profit le territoire d’innovation et l’écosystème technologique et de recherche unique de la ville de Grenoble. Née il y a 40 ans, Grenoble Ecole de Management a profité de l’écosystème grenoblois pionnier en termes d’innovation. Précurseur en matière de Tech et de Nanotechnologies, le territoire isérois a en effet vu naître des géants du secteur. GEM a donc naturellement profité de ce bassin innovant, alignant ses programmes, dès ses débuts, sur l’innovation et le “faire” ou du “Learning by Doing”. Cours immersif en Intelligence artificielle par l’expérimentation, prise en compte de l’enjeu de transition environnementale en s’alignant sur les sports de montagnes… “Quand on veut apprendre, il n’y a rien de mieux que l’expérimentation.”, résume Fouziya Bouzerda au sujet des forces de l’école en matière de pédagogie par l’expérimentation. Fondatrice du campus GIANT, l’école de commerce occupe une place exceptionnelle au sein du territoire isérois. L’initiative de sa naissance était de créer une école “comprenante” de son écosystème ultra-connecté et agile sur l’évolution de ses programmes. Hissée en tête des classements sur plusieurs sujets -et notamment du Financial Times-, GEM propose un parcours dédié aux sportifs de haut niveau. École de management la plus titrée aux JO de Tokyo, GEM fera cette année concourir 30 nouveaux sportifs de haut niveau lors des JO de Paris.
“Les étudiants doivent se préparer à être formés à plusieurs métiers et non pas se cantonner à un seul. Pour preuve, environ 60 % des métiers actuels n’existeront plus demain.”. Pour Fouziya Bouzerda, GEM est une école qui offre une expérience apprenante personnalisée en termes de parcours et prépare les étudiants à l’avenir. La multiplication des compétences associée à une expérience à l’international constitue à ses yeux l’une des clefs de la formation des managers de demain. Elle précise : “J’en suis l’exemple parfait. Toute ma vie, j’ai renouvelé mes compétences.”. Par ailleurs, GEM a à cœur d’injecter davantage d’alternance, notamment en Bachelor et pour l’expérience internationale.
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“Déplacer les élèves et les professeurs dans une bulle ne nous intéresse pas.”, affirme la directrice générale de GEM. Concernant l’expérience internationale, l’école de management vise en effet à rendre cette expérience davantage immersive, en envoyant ses étudiants au sein des établissements partenaires et en repensant les stages et l’alternance en entreprise à l’étranger. Aussi, l’école a à cœur de solliciter le vaste réseau alumni de l’école. Son statut de Société à mission -que l’école doit encore “s’approprier”-, comme l’indique Fouziya Bouzerda, engage l’école à réaffirmer ses valeurs d’excellence et d’engagement. Cela passe notamment par la formation aux enjeux de transition environnementale.
Le GEM Labs, véritable “shop” connecté, est un module dédié à l’apprentissage immersif. Unique en son genre et accessible à tous les étudiants de GEM, il est aussi un critère différenciant de la business school. L’enjeu de cette plateforme est de confronter les cours -de marketing, finance- à l’éthique et d’expérimenter, via une Intelligence Artificielle les questions éthiques, sociétales et du monde de l’entreprise. “C’est un terrain assez extraordinaire d’expérimentation et d’apprentissage.”, explique Fouziya Bouzerda. Si GEM prévoit de dévoiler son nouveau plan stratégique pour l’automne prochain à la presse, la business school a déjà réalisé certains projets issus de cette feuille de route, dont l’inauguration du campus de Paris, premier bâtiment en propre dans la capitale. À ce propos, la directrice de l’école de management précise : “Nous voulions un campus qui ressemble à GEM et à son engagement en termes de transition durable. BETC, HERMÈS… Ces entreprises voisines travaillent avec nous sur certains projets.”.
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