En orthophonie – CCO : candidature sur Parcoursup vers les CFUO (étude du dossier), puis, selon l’université, tests complémentaires et entretien de motivation/aptitudes. En résumé :

• Dossier Parcoursup : notes et appréciations de 1re/terminale, qualité du projet motivé, niveau de français (écrit/oral), cohérence du parcours et expériences (bénévolat, observation en soin/handicap, lecture à voix haute).
• Tests (variables selon CFUO) : épreuves de français/linguistique, phonétique, logique–raisonnement, mémoire/attention, parfois lecture à voix haute ou mise en situation.
• Entretien : motivation, connaissance du métier et de ses contraintes, posture soignante, aisance de communication (voix, articulation).

En orthophonie – CCO : formation intégrée de 5 ans après le bac (bac+5) au sein des CFUO, qui confère le grade de master et autorise l’exercice professionnel d’orthophoniste. En résumé :

• Durée : 10 semestres, soit environ 5 ans à temps plein.
• Crédits : parcours adossé au LMD, totalisant en pratique 300 ECTS.
• Diplôme délivré : Certificat de capacité d’orthophoniste (CCO).
• Grade conféré : grade de master.
• Format : alternance d’enseignements universitaires et de stages cliniques en milieux hospitaliers, médico-sociaux et cabinets.

En orthophonie – CCO, le programme est structuré autour de trois blocs complémentaires, avec des unités d’enseignement (UE) théoriques, méthodologiques et cliniques tout au long des 10 semestres.

• Sciences du langage : linguistique générale, phonétique/phonologie, morphologie et syntaxe, sémantique/pragmatique, psycholinguistique, acquisition et troubles du langage (oral/écrit), sociolinguistique, analyse du discours, orthographe/grammaire avancées, communication et voix.
• Sciences biomédicales : anatomie et physiologie (voies aérodigestives supérieures, respiration, phonation, déglutition), neuroanatomie et neurosciences, ORL et audiologie, neurologie, pédiatrie/gériatrie, pathologies associées (malformations, cancers ORL, maladies neurodégénératives), hygiène et prévention.
• Clinique et pratiques professionnelles : sémiologie des troubles (voix, parole, langage oral/écrit, bégaiement, déglutition, cognition, TSA, surdité), bilan/diagnostic orthophonique, élaboration de projet thérapeutique, techniques de rééducation, ateliers/simulations, éthique, déontologie, droit et organisation du système de santé.
• UE transversales : méthodologie de la recherche (lecture critique, statistiques de base, EBP), informatique documentaire, anglais médical, communication interprofessionnelle, gestion de cabinet, prévention/éducation à la santé.
• Stages cliniques (progressifs sur 5 ans) : observation puis pratique encadrée en services hospitaliers, structures médico-sociales, libéral, avec supervision et retours réflexifs.

En résumé : un socle linguistique solide, des bases biomédicales indispensables, une montée en puissance clinique via stages et mises en situation, appuyés par des UE méthodologiques et professionnelles tout au long du cursus.

Les stages cliniques en orthophonie (CCO) sont progressifs sur 5 ans et alternent périodes en blocs (temps plein) et jours filés (1–2 jours/semaine), selon l’organisation de chaque CFUO. Le volume exact varie par université, mais la charge augmente chaque année jusqu’au stage long de fin d’études.

• Années 1–2 (L1–L2) : observation encadrée (services hospitaliers, médico-social, libéral), premières mises en situation, découverte du travail interprofessionnel.
• Année 3 (L3) : pratique supervisée en blocs ou filé (plusieurs semaines cumulées) sur différents terrains ; passation de bilans simples et participation aux prises en charge sous tutorat.
• Année 4 (M1) : immersion renforcée (blocs + filé) sur au moins deux sites ; élaboration de projets thérapeutiques, suivi de patients, retours réflexifs et évaluation des compétences.
• Année 5 (M2) : stages longs dont un stage de fin d’études en autonomie supervisée ; responsabilité croissante sur le bilan, la rééducation et la coordination, en parallèle du mémoire.

Terrains possibles : services hospitaliers (ORL, neurologie, pédiatrie, gériatrie, SSR), structures médico-sociales (CAMSP, SESSAD, IME, EHPAD), cabinets libéraux, centres de rééducation.

Calendrier & évaluation : le planning (répartition blocs/filé, périodes dans l’année) est fixé par le CFUO. Les stages sont évalués via objectifs de compétences, portfolio, grilles de tutorat et rapports/soutenances. En fin de cursus, la validation intègre le stage long et le mémoire.

À retenir : montée en charge progressive (observation → pratique encadrée → autonomie supervisée), diversité des terrains et alternance de formats pour développer l’ensemble des compétences cliniques attendues du futur orthophoniste.

Après le CCO, les orthophonistes exercent dans des cadres très variés, en libéral, en salariat (hôpital/clinique) ou dans le médico-social. Les combinaisons mixte (libéral + salarié) sont fréquentes.

• Cabinet libéral : exercice individuel, en groupe ou en maison de santé pluridisciplinaire ; prise en charge de publics variés (pédiatrie, neurologie, gériatrie, troubles oro-myo-fonctionnels, voix, bégaiement, etc.). Possibilité de télésoin selon le cadre réglementaire.
• Hôpital / établissements de santé : CHU/CHR, services d’ORL, neurologie, pédiatrie, gériatrie, réanimation, SSR, centres de rééducation ; travail en équipe pluridisciplinaire (médecins, kinés, ergo, psychologues, diététiciens…).
• Médico-social & social : CAMSP, CMPP, SESSAD, IME, ITEP, FAM, MAS, EHPAD, structures pour surdité/troubles du neuro-développement, associations.
• Autres cadres : cabinets dentaires/ORL pluridisciplinaires, centres de la voix, structures de rééducation vocale, prévention en santé publique, enseignement/tutorat en CFUO, recherche (après master/doctorat).

Statuts d’exercice :

• Libéral : titulaire (individuel ou société), associé, collaborateur, remplaçant.
• Salarié : fonction publique hospitalière, établissements privés lucratifs ou associatifs (CDI/CDD, temps plein/partiel).
• Mixte : partage d’activité entre cabinet et structure salariée.

À retenir : le libéral offre une autonomie d’organisation et une large diversité de prises en charge ; l’hôpital et le médico-social apportent un travail d’équipe, des plateaux techniques et des publics complexes. Beaucoup d’orthophonistes combinent plusieurs lieux pour équilibrer pratique clinique, pluridisciplinarité et souplesse d’agenda.

Les frais à prévoir pour des études d’orthophonie (CCO) relèvent surtout du cadre universitaire public, avec quelques coûts spécifiques liés aux stages et à la vie étudiante.

• Droits d’inscription universitaires (formation initiale) : application du tarif national au niveau grade master (ordre de grandeur : ≈ 240–260 € / an). Le CCO étant un diplôme bac+5 conférant le grade de master, les CFUO appliquent en général ce barème. Vérifier sur le site du CFUO concerné.
• CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus) : montant national à régler chaque année (ordre de grandeur : ≈ 100 €). Des exonérations existent (boursiers, réfugiés, service civique, etc.).
• Éventuels frais propres au CFUO : parfois frais de dossier, polys ou fournitures spécifiques (non systématiques, montants variables selon l’établissement).
• Coûts liés aux stages cliniques : transport, hébergement et repas sur les terrains de stage (CHU, SSR, médico-social, libéral). Prévoir un budget variable selon l’éloignement.
• Assurances : responsabilité civile (obligatoire pour les stages) et, selon les terrains, attestation RCP-pro étudiante (selon exigences locales).
• Exigences santé : vaccinations et certificats médicaux requis pour les stages en milieu de soins (coûts éventuels si non déjà à jour).
• Dépenses pédagogiques : ouvrages de référence, impressions, matériel numérique (ordinateur, casque micro), éventuellement logiciels/outils de travail (au besoin).
• Vie étudiante : logement, transports du quotidien, restauration, mutuelle (facultative si déjà couverte), cotisations associatives.

À retenir : en université publique, le cœur des frais annuels est constitué des droits nationaux (niveau master) et de la CVEC. Le reste du budget dépend surtout des stages (déplacements/hébergement) et des besoins matériels. Pense aussi aux bourses (CROUS), exonérations et aides locales du CFUO/Université.

Le transfert entre CFUO (Centres de Formation Universitaires en Orthophonie) est possible mais exceptionnel. Il n’est pas de droit et dépend à la fois des capacités d’accueil du centre demandé, de la compatibilité des maquettes pédagogiques et de l’accord des deux établissements (équipe pédagogique / scolarités).

• Motifs recevables (à titre indicatif) : déménagement familial/contraint, rapprochement de conjoint, raisons médicales lourdes, situations sociales particulières. Un changement « de convenance » est rarement accepté.
• Période : le transfert est en général examiné pour un changement à la rentrée d’une année (milieu d’année très rare).
• Dossier à préparer : lettre motivée, pièces justificatives (médicales/sociales/administratives), relevés de notes, UE validées (ECTS), volumes et terrains de stages déjà effectués, carnet de compétences si existant.
• Procédure : prendre contact au plus tôt avec la scolarité/Direction des études du CFUO d’origine et du CFUO d’accueil ; le dossier passe en commission d’équivalence/positionnement côté établissement d’accueil.
• Équivalences : l’établissement d’accueil statue sur les UE reconnues et les rattrapages (enseignements/stages) éventuellement exigés pour aligner les parcours.
• Décision : validation conjointe (pédagogique + scolarités). En cas d’accord, mise en œuvre du transfert inter-universitaire et mise à jour administrative (inscription, stages, assurances).

À retenir : un transfert de CFUO se traite au cas par cas, avec justificatifs solides, et suppose des places disponibles et une vérification fine des équivalences (UE et stages). En cas de refus, des alternatives existent (maintien, césure, aménagements, réorientation ou nouvelle candidature ultérieure).

Les évaluations en orthophonie (CCO) combinent contrôle continu, examens de fin de semestre, évaluations cliniques en stage et un mémoire de fin d’études. La validation se fait par UE capitalisables (ECTS) et par jury de semestre/année.

• Contrôle continu : QCM/QRC, dossiers, exposés, études de cas, travaux pratiques et évaluations orales tout au long du semestre.
• Examens terminaux : épreuves écrites et/ou orales en fin de semestre selon les UE (sciences du langage, biomédical, clinique, méthodologie).
• Évaluations cliniques en stage : objectifs de compétences, visites/tutorat, grilles d’évaluation, portfolio et validation du volume horaire. Des situations simulées (type OSCE) peuvent compléter l’évaluation clinique.
• Mémoire de fin d’études (MFE) : travail de recherche appliqué (question de terrain, méthodologie, analyse) avec rédaction et soutenance devant jury.
• Validation des UE & ECTS : chaque unité est notée (généralement /20). Compensation et notes seuils/éliminatoires possibles selon le règlement de l’UFR/CFUO.
• Jury et progression : un jury valide le semestre puis l’année. En cas d’échec, des rattrapages (écrits/oraux) et/ou des compléments de stage peuvent être exigés.
• Assiduité & exigences : présence obligatoire aux cours/TD et aux stages ; respect des chartes cliniques (confidentialité, éthique, sécurité). Des manquements peuvent entraîner un ajournement.

À noter : l’architecture précise (pondérations, compensation, rattrapages) dépend du règlement des études de chaque CFUO. Pense à le consulter en début d’année.

Seul le CCO permet d’exercer comme orthophoniste. Les débouchés se répartissent principalement entre le libéral, l’hôpital public et le médico-social. Les salaires d’entrée ci-dessous sont des ordres de grandeur et varient selon la région, le temps de travail, les conventions et les charges.

• Libéral (cabinet/maison de santé) : revenus liés au volume d’actes (NGAP) et aux charges (loyer, cotisations, matériel). En régime de croisière, CA ~50–80 k€ / an ; revenu net avant impôt souvent autour de ~2 000–3 500 € / mois, plus si forte patientèle. + Autonomie, variabilité mensuelle, investissement initial.
• Hôpital public (FPH) : rémunération selon grille indiciaire A + primes. Début de carrière ≈ 2 000–2 300 € brut/mois hors primes ; avec primes de base ≈ 2 300–2 600 € brut/mois. Cadre pluridisciplinaire, évolution à l’ancienneté.
• Médico-social (IME, CAMSP, SESSAD, EHPAD, centres de rééducation) : salaires encadrés par conventions collectives (ex. CCN 66/51). À l’embauche ≈ 2 000–2 400 € brut/mois selon structure/ancienneté, avec avantages internes possibles (RTT, primes).

En résumé : libéral = potentiel plus élevé mais variable et dépendant des charges ; hôpital = stabilité et primes ; médico-social = travail d’équipe, horaires souvent réguliers, rémunération conventionnée.

Après le CCO, plusieurs voies d’évolution sont possibles, de la spécialisation clinique à l’enseignement et à la recherche.

• Spécialisations cliniques : approfondissement en pédiatrie (TSL, TSA), neuro (AVC, maladies neurodégénératives), ORL/voix (dysphonies, voix professionnelle), déglutition (troubles oro-pharyngo-œsophagiens), surdité et implants cochléaires, gériatrie, handicap rare.
• DU / DIU : diplômes universitaires pour se spécialiser (exemples fréquents : troubles de la déglutition, bégaiement, voix et troubles de la phonation, surdité, neuropsycholinguistique, orthophonie et vieillissement, communication et handicap). Choix selon projet et offres locales.
• Masters : poursuites en sciences du langage, sciences cognitives, neurosciences, psychologie, santé publique ou management des organisations de santé (utile pour fonctions de coordination/chefferie de projet).
• Recherche & doctorat : accès à un doctorat (linguistique, neuro, psychologie, santé) après un master ; participation à des protocoles de recherche, publications, carrière d’enseignant-chercheur.
• Enseignement & encadrement : maître de stage, intervenant en CFUO, coordination d’équipes ou de réseaux, gestion de projets de prévention/éducation thérapeutique ; responsabilités possibles après expérience et formations en pédagogie/management.
• Prévention & expertise : développement de consultations « voix » pour professionnels (enseignants, comédiens), missions en entreprise (ergonomie vocale, prévention des risques), expertise auprès d’institutions et associations.
• Formation continue obligatoire : maintien et actualisation des compétences via le DPC ; financements possibles selon statut (ex. FIF-PL pour les libéraux, OPCO côté salariat).

À retenir : le CCO ouvre un large éventail d’approfondissements cliniques, de poursuites universitaires (DU/DIU, masters, doctorat) et de responsabilités (enseignement, coordination, recherche), à articuler selon ton projet et ton mode d’exercice (libéral ou salarié).