Le BUT GCGP (Génie Chimique, Génie des Procédés) : matières et débouchés
Le BUT Génie Chimique – Génie des Procédés (GCGP) est un diplôme national bac+3 (3 ans / 180 ECTS) accessible après le baccalauréat via Parcoursup. Il forme des technicien·nes supérieurs·es capables de concevoir, mettre en œuvre, contrôler et optimiser des procédés de transformation de la matière et de l’énergie : réacteurs chimiques, opérations de séparation (distillation, filtration, extraction…), traitement des effluents, bio-procédés, procédés pour l’environnement. Les étudiants apprennent à dimensionner une installation, piloter un procédé, analyser des données de fonctionnement, améliorer les performances et réduire l’impact environnemental. Le cursus repose sur un socle scientifique solide (chimie, physique, thermodynamique, mécanique des fluides, transferts, mathématiques appliquées) et une formation très expérimentale grâce aux nombreux TP, projets et mises en situation réelles.
Dispensé dans les IUT des universités publiques, le BUT GCGP combine cours magistraux, travaux dirigés et de très nombreux travaux pratiques en laboratoires de génie chimique : opérations unitaires (distillation, absorption, échange thermique…), génie des réacteurs, analyse chimique, contrôle qualité, sécurité des procédés, procédés environnementaux, bio-procédés… Le cursus inclut aussi des projets tutorés et plusieurs stages obligatoires en chimie, pharmacie, agroalimentaire, énergie, cosmétique, traitement de l’eau ou de l’air. Dans de nombreux IUT, l’alternance est possible dès la 2ᵉ ou 3ᵉ année. Pour aller plus loin : la page BUT, les BUT Production (Industriels & Scientifiques) et nos ressources Parcoursup (tests d’orientation, lettres de motivation, prédicteur Parcoursup).
Pourquoi choisir un BUT GCGP ? Quelles compétences en génie des procédés, qualité, sécurité ou environnement développe-t-on ? Quel profil est attendu à l’entrée ? Quels métiers dans la chimie, la pharmacie, l’agroalimentaire, l’énergie ou le traitement de l’eau après un BUT GCGP ? Quelles poursuites d’études en école d’ingénieurs ou en master ? Voici l’essentiel pour comprendre cette formation polyvalente, au cœur des enjeux industriels, environnementaux et énergétiques.
Dans cet article, nous nous appuyons sur les informations issues de Parcoursup, sur les contenus pédagogiques des IUT proposant le BUT GCGP ainsi que sur les nombreuses ressources publiées sur Thotis et l’interview de Claudia Cogné pour éclairer le programme, les attendus, la pédagogie et les débouchés de ce Bachelor Universitaire de Technologie.
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Qu’est-ce que le BUT GCGP (Génie Chimique – Génie des Procédés) ?
Le BUT GCGP (Génie Chimique – Génie des Procédés) est un diplôme national de niveau bac+3 (grade de licence, 180 ECTS) préparé en IUT, au sein des universités publiques. Il forme des technicien·nes supérieurs·es et futur·es cadres intermédiaires capables de concevoir, mettre en œuvre et optimiser des procédés de transformation de la matière et de l’énergie : réactions chimiques, mélanges, séparations, traitement des effluents, valorisation énergétique, etc.
Concrètement, un·e diplômé·e de BUT GCGP sait analyser un procédé, choisir les équipements adaptés (réacteurs, colonnes de distillation, échangeurs, filtres…), assurer le contrôle de la qualité des produits, améliorer la performance énergétique et limiter l’impact environnemental des installations. La formation alterne cours, travaux dirigés, très nombreux travaux pratiques en laboratoires de génie chimique, projets et stages en entreprise.
Pour mieux comprendre le fonctionnement global des BUT, tu peux aussi consulter la page Thotis dédiée au Bachelor Universitaire de Technologie et à ses spécificités (rythme, pédagogie, poursuites d’études).
À qui s’adresse le BUT GCGP ? (profil et qualités attendues)
Le BUT GCGP s’adresse en priorité à des lycéennes et lycéens qui :
- apprécient les sciences expérimentales (chimie, physique, sciences de l’ingénieur) et les maths appliquées ;
- ont envie de comprendre comment fonctionnent les procédés industriels (production de médicaments, traitement de l’eau, cosmétique, agroalimentaire, matériaux, énergie…) ;
- aiment manipuler en laboratoire, faire des mesures, interpréter des résultats ;
- ont le goût du travail en équipe, de la communication et des projets concrets ;
- sont prêt·es à fournir un travail régulier et à gagner en autonomie par rapport au lycée.
Au-delà des notes, les équipes pédagogiques des IUT regardent beaucoup la motivation pour la chimie industrielle, les procédés et l’environnement, ainsi que la capacité à travailler de manière organisée. Dans ta lettre Parcoursup, il est important d’expliquer ce qui t’attire dans ces métiers (exemples de secteurs, de procédés, de projets) et en quoi ton profil correspond au BUT GCGP.
Si tu hésites encore, tu peux faire le Test d’Orientation Parcoursup by Thotis pour vérifier si une formation de type BUT GCGP correspond bien à tes intérêts.
Quelles spécialités et filières de bac choisir pour maximiser ses chances d’intégrer un BUT GCGP ?
L’admission en BUT GCGP se fait via Parcoursup et repose sur ton dossier de terminale. Les IUT accueillent principalement :
- des titulaires d’un bac général ayant suivi au moins deux spécialités scientifiques en Première, puis une ou deux parmi :
- Mathématiques ;
- Physique-Chimie ;
- Sciences de l’Ingénieur (SI) ;
- SVT (en complément), en lien avec les bio-procédés et l’environnement.
- des titulaires d’un bac technologique, principalement :
- STL (sciences et technologies de laboratoire, spécialité chimie ou biotechnologies) ;
- STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable), selon les IUT.
Les bacheliers professionnels restent minoritaires mais certains IUT peuvent examiner des dossiers très solides (bon niveau scientifique, stages pertinents, forte motivation), souvent avec un accompagnement spécifique. Dans tous les cas, il est recommandé de travailler particulièrement les maths, la physique-chimie et l’anglais, qui sont au cœur du programme du BUT.
Quel est le programme et le rythme de travail en BUT GCGP ?
Le BUT GCGP se déroule en 3 ans (6 semestres) à l’IUT et représente environ 2 100 heures d’enseignements (cours magistraux, travaux dirigés, travaux pratiques) et 500 heures de mises en situation professionnelle (projets, études de cas, stages). Suivant les IUT, la présence hebdomadaire tourne autour de 30 à 33 heures de cours par semaine.
Le programme associe :
- un socle scientifique : chimie générale et analytique, chimie des solutions, thermodynamique, mécanique des fluides, transferts de matière et de chaleur, bilans de matière et d’énergie, automatique, instrumentation, métrologie, statistiques ;
- des enseignements de génie des procédés : réacteurs, opérations unitaires (distillation, absorption, filtration, séchage…), procédés environnementaux (traitement des eaux, des fumées), procédés biotechnologiques ;
- des compétences transversales : communication, anglais, gestion de projet, connaissance de l’entreprise, QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement) ;
- des projets tutorés qui te mettent en situation de mini-bureau d’études ou de service procédés.
Le rythme est soutenu, avec beaucoup de TP en petits groupes et des évaluations régulières. Le travail personnel (reprise de cours, préparation de comptes-rendus, projets) est indispensable pour réussir dès le premier semestre.
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Y a-t-il des stages et de l’alternance en BUT GCGP ?
Oui, le BUT GCGP est une formation très professionnalisante. Tu effectues obligatoirement au moins deux stages longs :
- un premier stage en 2e année (souvent autour de 10 à 12 semaines) pour découvrir le monde industriel et les métiers des procédés ;
- un second stage en 3e année (environ 14 à 16 semaines) pour mener une mission plus autonome : étude de procédé, optimisation, mise en place d’un plan de contrôle, amélioration énergétique, etc.
De nombreux IUT proposent aussi le BUT GCGP en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation), généralement à partir de la 2e année. Tu partages alors ton temps entre l’IUT et une entreprise (industrie chimique, pharmacie, agroalimentaire, environnement, énergie, cosmétique, traitement de l’eau…).
Les stages et l’alternance sont essentiels pour développer ton réseau, préciser ton projet professionnel et faciliter ton insertion ou ta poursuite d’études après le diplôme.
Quels métiers peut-on exercer après un BUT GCGP ?
Le BUT GCGP mène à une grande variété de métiers de terrain et de bureau d’études autour des procédés industriels. Les diplômé·es occupent notamment des postes de :
- technicien·ne procédés ou assistant·e ingénieur procédés en unités de production ;
- technicien·ne en bureau d’études / R&D (dimensionnement d’équipements, mise au point de nouveaux procédés, essais pilotes) ;
- chargé·e de contrôle qualité / laboratoire (analyses, validation de lots, suivi de conformité) ;
- technicien·ne HSE ou QHSE (sécurité des procédés, analyse de risques, gestion des rejets, environnement) ;
- technicien·ne d’exploitation dans des stations de traitement de l’eau, des déchets, des fumées ;
- plus largement, des fonctions techniques dans l’industrie chimique, pharmaceutique, agroalimentaire, cosmétique, matériaux, énergie, environnement, etc.
Les diplômé·es sont appréciés pour leur capacité à relier la théorie à la pratique, à interpréter des données de procédé et à travailler en interface entre opérateurs, ingénieurs, qualité et HSE.
Peut-on poursuivre ses études après un BUT GCGP ?
Oui, une part importante des diplômé·es de BUT GCGP choisit de poursuivre ses études après le bac+3. Les principales possibilités sont :
- Écoles d’ingénieurs (recrutement sur dossier ou concours) : écoles d’ingénieurs en chimie, génie des procédés, environnement, matériaux, agroalimentaire, énergie, etc. ;
- Masters universitaires : génie des procédés, génie chimique, procédés pour l’environnement, risques industriels, génie des matériaux, procédés biotechnologiques… ;
- Licences professionnelles ou L3 : spécialisation dans la qualité, la sécurité, l’environnement, l’analyse chimique, les procédés innovants, etc.
Le BUT GCGP confère le grade de licence, ce qui facilite la reconnaissance du diplôme en France comme à l’international et l’accès à des formations de niveau bac+5.
Si tu hésites entre insertion professionnelle et poursuite d’études, tu peux faire le Test de la poursuite d’études Thotis pour explorer les masters qui correspondent à ton profil.
Où peut-on suivre un BUT GCGP en France ?
Le BUT GCGP (Génie Chimique, Génie des Procédés) est proposé dans de nombreux IUT publics répartis sur tout le territoire : Toulouse, Lyon 1, Nancy, Bordeaux, Marseille, Saint-Nazaire, Narbonne, etc. Chaque site a ses particularités (parcours ouverts, place de l’alternance, partenariats industriels, taille des promos).
Pour avoir une vision d’ensemble des IUT qui proposent le BUT GCGP et comparer les campus, Thotis met à disposition deux outils gratuits :
- l’annuaire des BUT GCGP sur Parcoursup : consulter l’annuaire Thotis ;
- le classement Thotis des BUT GCGP (à partir de critères comme le taux d’accès, l’attractivité, la sélectivité…) : voir le classement Thotis.
Ces ressources te permettent d’identifier les IUT proches de chez toi, de repérer ceux qui proposent l’alternance et de préparer plus efficacement ta stratégie de vœux sur Parcoursup.
Comment prédire mes chances d’admission en BUT GCGP ?
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Le BUT GCGP (Génie Chimique, Génie des Procédés) est un bachelor universitaire qui forme des techniciens supérieurs, spécialistes des procédés et des bio-procédés de l’échelle des laboratoires à l’échelle industrielle. Les secteurs visés sont très variés : chimie, pharmacie, agroalimentaire, environnement, etc.
Ce nouveau Bachelor est construit sur la base de ce qui se faisait auparavant, mais propose aussi trois parcours en fonction des métiers visés. Il s’appuie aussi sur une démarche par compétence, ce qui n’était pas le cas auparavant, ce qui permet maintenant une meilleure lisibilité pour les employeurs.
Pour le BUT GCGP (Génie Chimique, Génie des Procédés), les profils scientifiques sont bien sûr favorisés. Il est nécessaire aussi d’être curieux et de vouloir mettre en pratique ses savoirs.
Les spécialités du baccalauréat général sont les mathématiques, les sciences de l’ingénieur, la physique chimie et la science de la vie et de la terre. Concernant les baccalauréats technologiques, les filières sont STL et STI2D. Enfin, pour les baccalauréats professionnels, les profils sont peu nombreux, mais nous évaluons quand même les candidatures, notamment lors d’un entretien pendant lequel l’étudiant doit mettre en valeur ses connaissances scientifiques.
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Le BUT GCGP (Génie Chimique, Génie des Procédés) se divise en 6 semestres sur 3 ans. Il y a 2100 heures d’enseignements classiques (cours, TD, TP). On y trouvera également 500 heures de mise en situation professionnelle (stage, étude de cas, projet etc.). Une semaine va avoir environ 33 heures de cours. Lors de ce cursus en , il y a deux stages obligatoires, le premier de 10 semaines en deuxième année et le deuxième de 16 semaines en troisième année. Dès la deuxième année, il est possible de suivre le cursus en alternance.
Il y a trois parcours proposés en BUT GCGP (Génie chimique Génie des procédés) :
– « Contrôle, pilotage et optimisation des procédés » qui vise à travailler dans la production à l’échelle industrielle.
– « Conception des procédés et innovation technologique » pour travailler en recherche et développement ou bureau d’étude.
– « Contrôle, qualité, environnement et sécurité des procédés » pour travailler à l’échelle des laboratoires.
En première année de BUT Génie Chimique, Génie des Procédés, nous posons les fondations des matières scientifiques plutôt générales. Par exemple, la matière mécanique des fluides, c’est une matière enseignée déjà en terminale. On retrouve également des matières transversales telles que les langues. À partir de la deuxième année de BUT GCGP, nous rentrons dans le cœur du métier avec des matières de spécialités. On retrouve également des cours de communication d’entreprise, de la gestion de projets et de management par exemple.
En lien avec le BUT GCGP : le BUT Génie Biologique
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Nous nous appuyons beaucoup sur le savoir faire des IUT qui existent depuis plus de 50 ans. Notre cursus possède un lien très fort avec le monde industriel. Le suivi des étudiants est très personnalisé et nous favorisons les travaux de groupe. L’enseignant s’appuie sur la pratique. Ce qui est plus innovant est le fait qu’une grosse partie de l’apprentissage et de l’évaluation se fait sous forme de projet (recherches documentaires, expérimentation, travail d’analyse) qui s’appuie sur les connaissances vues en cours. Ces projets se font en groupe, ce qui permet à l’encadrant de voir les qualités humaines de chaque étudiant. De plus, nous avons beaucoup de professionnels du secteur, largement impliqués dans la formation ce qui enrichit la formation.
Oui, tout à fait. Il est possible d’intégrer le BUT Génie Chimique, Génie des Procédés après une première année ou une formation. Nous accueillons des diplômes étrangers ainsi que des étudiants en réorientation. Les origines diverses des étudiants, rendent la promotion plus riche et les travaux de groupe plus intéressants.
La marge entre le lycée et le supérieur peut parfois être grande en terme d’organisation, de rigueur, de métrologie de travail, d’autonomie et d’organisation. On conseille donc au étudiant de s’accrocher, d’être curieux et de travailler dés le premier semestre. Il faut également profiter de tous les dispositifs d’aide mis à disposition tels que les tutorats, les supports en ligne, etc.
Le bachelor est un diplôme qui donne le grade de licence ce qui permet une meilleure reconnaissance de leur diplôme à l’étranger. Il est également possible de faire des stages à l’étranger grâce au réseau des entreprises. Il est également tout à fait possible de trouver du travail à l’étranger.
Actuellement, dans ce BUT, 90 % des étudiants poursuivent leurs études. L’objectif du bachelor est d’insérer au moins 50 % des étudiants diplômes dans le monde professionnel après les 3 ans. Ces étudiants pourront trouver du travail dans des unités de production (cosmétique, agroalimentaire, chimie, etc.), en conception ou amélioration de procédés (recherche et développement ou bureau d’étude), en contrôle qualité de produits (laboratoire). En terme de poursuite d’étude, il est possible de continuer en master (génie des procédés par exemple) ou en école d’ingénieur.
Nous leur conseillons d’avoir une lettre simple et claire mais surtout personnelle. L’étudiant doit montrer son intérêt pour la formation. Il peut également parler de ses projets futurs en montrant que la formation est bien en adéquation avec ses souhaits.
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