Le jeudi 17 octobre 2024, le Pôle Léonard de Vinci conviait la presse à l’occasion de sa conférence de rentrée annuelle. Nicolas Glady, nouveau directeur général du Pôle, ex-directeur général de Télécom Paris, en a profité pour se présenter et rappeler son parcours. En cette rentrée 2024, le Pôle Léonard de Vinci s’inscrit dans une logique “d’évolution mesurée” et annonce l’ouverture d’un campus à Montpellier en 2025.
Par Valentine Dunyach
Cette ambition se traduit concrètement par son déploiement territorial et international, via de nouveaux campus et de nouveaux partenariats, notamment rendu possible par son adossement à AD Education.
En lien avec cet article : à la découverte du centre d’innovation De Vinci de l’ESILV :
Nicolas Glady prend ses fonctions de Directeur général au sein du Pôle Léonard de Vinci
Cette prise de parole du Pôle Léonard de Vinci signait aussi l’arrivée de son nouveau directeur général, Nicolas Glady, ex-DG de Télécom Paris, ayant pris ses fonctions le 2 septembre dernier.
“Il s’agit d’un nouveau départ pour moi, comme pour le Pôle.”, déclare Nicolas Glady.
Nicolas Glady a profité de cette conférence de presse pour s’introduire à la presse, en revenant notamment sur son parcours. Il a annoncé les nouveaux projets du Pôle, pour cette période 2024-2025. Au programme de cette nouvelle année universitaires, un rapprochement avec AD Education.
Informaticien de profession et de vocation, Nicolas Glady a suivi des études d’ingénieur en informatique. Il possède un Master dans une école de commerce et un PhD en économie appliquée. Embauché en tant que professeur puis Directeur du Pôle Analytics et Data de l’ESSEC Business School, il a notamment œuvré pour la recherche, en lançant des chaires numériques, avant de devenir Directeur Général Adjoint de la grande école de management de Cergy-Pontoise.
Après 10 ans passés à l’ESSEC, Nicolas Glady prend la tête de Télécom Paris, qu’il dirigera plusieurs années. Sous son impulsion, elle deviendra la 1ère école d’ingénieurs à se doter d’une raison d’être, comme les sociétés à mission. Parti pour un second mandat à la direction de Télécom Paris, il est contacté pour prendre la prendre la direction générale du le Pôle Léonard de Vinci, Parmi les ambitions affichées du Pôle, la volonté de changement de statut en « société à mission » et le défi de faire évoluer l’établissement en renforçant ses partenariats.
La jeunesse du Pôle, ses valeurs d’hybridation et son dynamisme ont convaincu Nicolas Glady d’en prendre la direction. Le Pôle Léonard de Vinci combine, pour lui, des expertises créatives, technologiques et humaines. “L’interdisciplinarité, l’agilité et l’esprit entrepreneurial font partie de l’ADN du pôle”, souligne-t-il.
À lire aussi, sur Thotis : retour sur l’inauguration de l’Institut des Crypto-actifs, une initiative du Pôle Léonard de Vinci :
Retour sur l’inauguration de l’Institut des Crypto-Actifs, une initiative du Pôle Léonard de Vinci
Renforcer son positionnement d’excellence en devenant une société à mission
Le Pôle a entamé un processus de transformation pour devenir une société à mission. Il vise l’obtention d’accréditations supplémentaires, correspondant, pour son directeur, aux standards d’excellence des grandes écoles. Cela passe notamment par le développement de chaires interdisciplinaires, de nouveaux campus,de nouveaux partenariats et par le recrutement de nouveaux enseignants-chercheurs.
Une “évolution mesurée”
« On entend souvent dire que la croissance ne sert pas l’excellence ; pourtant, on constate l’inverse. Aujourd’hui, certaines écoles de commerce dites « locales » sont devenues de véritables établissements reconnus, d’excellence ! », relève Nicolas Glady. Et d’ajouter : « Il fallait trouver une personnalité qui agisse sur cette croissance. En 10 ans, les écoles du Pôle ont obtenu une certaine reconnaissance, notamment via de nombreux labels ; de la CGE, CEFDG, CTI EFMD Master. ».
Le Pôle Léonard de Vinci s’adosse au groupe AD Education
Le groupe AD est un groupe d’établissements du supérieur de 46 000 étudiants qui réunit 23 écoles, sur 75 campus en France et en Europe. Le groupe AD Education, qui a connu un développement important depuis sa création en 2009, répond à des besoins de formation en région, notamment via l’ouverture de campus dans les centres villes.
Un renforcement de l’interdisciplinarité
AD Education propose une cartographie de formations diversifiées, ainsi que des écoles 100 % à distance. « Ce qui m’a convaincu dans le groupe AD Education, c’est la véritable complémentarité des écoles membres. », souligne le directeur du Pôle.
Ce rapprochement avec le Pôle a ainsi pour objectif « de mêler des regards et des domaines différents, tout en apportant une complémentarité », comme le souligne Nicolas Glady. AD Education et le Pôle Léonard de Vinci disposent par ailleurs de valeurs communes :excellence des formations, volonté de favoriser l’hybridation des compétences, etc.
« Le groupe AD Education est un groupe qui croit à la transversalité. », explique le Directeur général du groupe Martin Coriat. « Ces multiples implantations européennes permettent des échanges pour les étudiants. », soutient-il.
L’ouverture vers 9 pays européens constitue de véritables opportunités pour les étudiants du Pôle. Enfin, « Former des étudiants ayant une triple compétence est attrayant. », ajoute Nicolas Glady. Parmi les partenariats déjà envisagés entre les deux groupes d’établissements et les échanges potentiels d’étudiants dans le cadre de double-diplômes. Le directeur du Pôle cite le MSc sur le Luxe de l’EMLV avec l’Ecole Supérieure du Parfum ou encore l’IAAD de Turin (plus vieille école de design industriel), avec l’ESILV, l’école d’ingénieurs du Pôle.
Un recrutement étudiant en région et à l’international : « aller chercher les étudiants là où ils sont »
Aujourd’hui, le Pôle Léonard de Vinci regroupe 10 500 étudiants, dont 3 200 en alternance. Le groupe d’établissements d’enseignement supérieur accueille 21 % d’internationaux, dispose de 5 campus en France et d’un réseau alumni de 24 000 diplômés. Pour grandir et recruter davantage d’étudiants au sein des trois écoles du Pôle, historiquement issus de la région Île de France, Nicolas Glady cible un vivier de recrutement diversifié :
« La France a besoin de plus d’ingénieurs, de designers, de managers. Pour pouvoir « staffer » les entreprises, il va falloir aller chercher les étudiants là où ils sont. À l’international, comme en région ».
À découvrir aussi : notre page dédiée aux écoles d’ingénieurs !
Le Pôle s’installe à Montpellier en 2025 et ouvre de nouveaux campus
En septembre 2025, l’EMLV, école de management du Pôle Léonard de Vinci, s’installera à Nantes auprès de l’ESILV (l’école d’ingénieurs) et l’IIM (l’école du numérique).L’occasion pour le Pôle de créer des synergies nouvelles entre les établissements du territoire. Après l’ouverture d’un campus à Nantes en 2022 et de deux nouveaux campus à Nanterre (Campus de l’Arche en 2022 et Campus des Terrasses, en 2024), le Pôle prévoit d’ouvrir un campus à Montpellier, en 2025. En 2026, le Campus du Parc verra le jour à Paris. Cet éco-campus s’inscrira dans les objectifs de transition environnementale et répondra à de nombreux labels.
L’ouverture sociale au sein du Pôle Léonard de Vinci
Pour Nicolas Glady, directeur du Pôle Léonard de Vinci, « La non-mixité sociale dans les écoles n’est pas due aux frais de scolarité. ». Pour rappel, le Pôle accueille environ 25 % de boursiers et 3 200 alternants dans ses rangs, sur l’ensemble du groupe. L’option de l’alternance permet pour les étudiants, dans certains programmes et certains niveaux, d’autofinancer la totalité de leurs études.