L’école d’ingénieurs stéphanoise présentait ses objectifs et nouveautés pédagogiques ce 31 août, à Paris. Mines Saint-Étienne vise notamment à augmenter ses effectifs étudiants à horizon 2027, via des formations inclusives et en prise avec la question environnementale. Par Valentine Dunyach
Jacques Fayolle, Directeur général de Mines-Saint-Étienne, tenait sa traditionnelle conférence de presse de rentrée, ce jeudi 31 août. L’occasion pour lui de revenir notamment sur les grands axes stratégiques de l’école d’ingénieurs et ses engagements sur la formation, en prise avec les enjeux du 21ème siècle. Pour son directeur général Jacques Fayolle, l’ambition en termes de formation est claire, définie et chiffrée : “Nous souhaitons former à Mines Saint-Étienne, 20 % d’étudiants en plus d’ici à 2027″.
Jacques Fayolle souhaite donc voir grandir l’école dont il a pris la tête depuis plus d’un an, sans toutefois perdre de vue les trois axes stratégiques majeurs empruntés par Mines Saint-Étienne dans son plan 2022-2027. Soutenu par le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le directeur de Mines Saint-Étienne -ancien président de la CDEFI-, avance ainsi son souhait de progresser dans ces différents domaines. Ce soutien politique et financier renouvelé au fil des ans par le gouvernement constitue un atout considérable pour la formation dans les écoles d’ingénieurs et au sein de l’IMT. Pour rappel, Mines Saint-Étienne est une école membre de l’Institut Mines-Télécom (IMT), premier groupe français de grandes écoles et d’ingénieurs et de managers. Forte de ses trois campus à Lyon, Saint-Étienne et en Provence, l’école forme des ingénieurs. L’établissement stéphanois et international accueille pas moins de 2 500 étudiants et projette de grandir encore. Moteur d’innovations à impact sociétal, l’école apparaît parmi les 300 établissements de formation figurant dans le classement “International Impact 2023” (Times Higher Education). Cette place prestigieuse accordée à l’école française n’est pas anodine ; elle s’explique notamment par le développement de projets en prise avec les grands enjeux de l’époque (industriels, sociétaux, numériques et écologiques).
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Jacques Fayolle poursuit ses différents objectifs avec Mines Saint-Étienne. Pour ce faire, il investit dans : – La transition écologique : Comme le souligne Jacques Fayolle, Mines Saint-Étienne n’a pas attendu 2023 pour conscientiser la nécessité d’une transition écologique et des différents enjeux du 21ème siècle. En effet, l’école d’ingénieurs stéphanoise, école de l’Institut Mines-Télécom, œuvre depuis plusieurs années afin de repenser en profondeur sa structure productive, son usage, et son mode de fonctionnement. Jardins de pluie, économies sur le chauffage de 20 à 25 % des coûts de l’énergie… En interne, l’école d’ingénieurs fait le choix de poursuivre ses efforts écologiques, et cela, en prenant en compte ses dépenses d’énergies et de fonctionnement de l’établissement. Dans un sondage réalisé en juin dernier par Opinion Way pour Mines Saint-Étienne, on découvre qu’1 étudiant sur 3 serait prêt à quitter son établissement à cause de son empreinte carbone. Une donnée significative pour l’école, puisqu’elle choisit de répondre concrètement à ces enjeux environnementaux, dans ses murs. Jacques Fayolle considère l’enjeu environnemental comme “le fil rouge” de l’ensemble des projets menés par Mines Saint-Étienne. Toutes les initiatives de l’école doivent ainsi répondre à cette question précise : “Comment nos actions répondent à cette transition écologique ?”
– La transition sociale : Mines Saint-Étienne affiche son ambition de féminiser les effectifs de l’école d’ingénieur et d’ouvrir encore davantage les formations d’ingénieurs aux étudiants boursiers. Aujourd’hui, l’école peut se targuer de compter 30% d’étudiants bénéficiaires de la bourse et de 27% de filles dans ses rangs. S’il s’agit de faire encore évoluer davantage ces chiffres à la hausse, cette ambition se traduit de façon concrète par la création de diplômes créés dans des domaines attirant historiquement des effectifs féminins : les domaines de la santé et de l’environnement. Par ailleurs, l’école s’engage depuis plusieurs années déjà à faire reconnaître l’expertise des talents au féminins. Cette volonté se traduit par exemple par l’existence du concours “Ingénieuses”, organisée par la CDEFI. Un événement mettant à l’honneur les femmes ingénieures engagées dans des projets innovants d’excellence. Au cours de la derni!re édition, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle rappelait le besoin persistant d’ingénieurs et d’ingénieures : “Pour réindustrialiser le pays, nous avons besoin de 5 400 ingénieur·e·s supplémentaires par an.”
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L’école s’aligne avec les besoins des entreprises sur le numérique et le technologique La stratégie de l’école est résolument marquée, depuis 2023, par les enjeux de la transition numérique, marquée par le potentiel de ses nouveaux usages liés à la 5G et la 6G, l’intelligence artificielle, métaverse et web3. L’école travaille depuis plusieurs années pour travailler sur la cybersécurité, la protection des données personnelles et vers le numérique vert. L’institut Mines Télécom participe à favoriser toutes ces évolutions axées sur les avancées technologiques. Le groupe d’écoles d’ingénieurs le sait mieux que quiconque ; il est essentiel de maîtriser l’ensemble des technologies de demain, afin de pouvoir innover, en répondant aux besoins des entreprises.
Mines Saint-Étienne forme ses étudiants via des parcours hybrides Opérations chirurgicales assistées, robotisation, télémédecine… La transition numérique et technologique dans le domaine de la santé semble aujourd’hui incontournable. Et cela, Jacques Fayolle l’a bien compris. En créant des double-cursus “pharmacien ingénieur” ou encore “médecin ingénieur” via une nouvelle plateforme d’enseignement à distance, le Directeur général de Mines Saint-Étienne traduit une attente des entreprises et professionnels de santé en termes de recrutement de profils hybrides. Ce nouveau parcours permet par exemple à une étudiant en deuxième ou troisième année de médecine (ou entre la 2ème et 5ème année en Pharmacie) de suivre une formation parallèle en e-learning. Cette nouveauté vient remplacer l’ancien cycle préparatoire proposé par Mines Saint-Étienne. Les diplômés médecins-ingénieurs sont ainsi dotés des compétences nécessaires pour : développer de nouvelles technologies en médecine, mener des recherches en biotechnologie, créer leur start-up etc. À travers une politique volontariste et audacieuse, Mines Saint-Étienne accompagne les entreprises en formant ses étudiants et apprentis à répondre aux différents enjeux, sous la direction de Jacques Fayolle, depuis le printemps dernier.
En lien avec cet article : notre entretien vidéo avec Jacques Fayolle, directeur de Mines Saint-Étienne : à retrouver juste ici.
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