Légende : Nathan Viaud

Il y a quelques mois, Nathan Viaud faisait sa rentrée à l’IÉSEG. À seulement 20 ans, l’étudiant a choisi d’entreprendre plusieurs projets d’entreprise, en parallèle de ses études. Pour Thotis, il est revenu sur la naissance de son projet phare et a témoigné de son quotidien d’élève entrepreneur. Lumière sur le concept de « Virtuosobook », un projet visant à démocratiser la lecture auprès des jeunes.

 Par : Valentine Dunyach

 

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Virtuosobook : un concept né d’une mauvaise expérience de lecture

Diplômé d’un Bachelor en Management du sport, Nathan suit désormais un cursus en Marketing Digital et Innovation au sein de l’IÉSEG, école de management Post-Bac. Si l’étudiant a toujours eu l’esprit d’entreprendre, c’est au beau milieu de l’été 2022 qu’est née l’idée d’un projet particulièrement innovant. Il revient sur la genèse de son concept :

« Ce projet est né lorsque je lisais un livre au jardin des plantes à Nantes. Un agent de la ville tondait la pelouse, et j’étais contraint de mettre mes écouteurs pour écouter de la musique. Le but était alors de couvrir le bruit de la tondeuse. En faisant cela, j’ai pensé : « ‘c’est dommage de ne pas disposer de musique adaptée à mon livre, à l’histoire, l’ambiance’ », décrit-il. Et de poursuivre : « Une question s’est alors imposée à moi : pourquoi je ne créerais pas moi-même une musique adaptée à mon livre, pour une expérience encore plus immersive ? ».

 

Après avoir trouvé l’idée principale de son concept, l’étudiant réfléchit à la cible potentielle de ce type de format, englobant lecture et musique, de façon simultanée. Après réflexion, il décrète que son public sera majoritairement jeune (sa tranche d’âge, soit 18-25 ans), étant donnée la particularité de cette double activité. À partir de son expérience personnelle, Nathan a pu constater les habitudes de bon nombre de ses amis en la matière. Il note : « Mes amis qui sont assez jeunes, ils lisent avec de la musique. »

Nathan nous décrit son constat personnel ; selon lui, une population de moins de 30 ans va davantage lire tout en écoutant de la musique, contrairement aux plus de 30 ou 40 ans. Toujours selon lui, ces derniers sont moins habitués aux sollicitations audiovisuelles simultanées : « Je vise en premier lieu une communauté jeune, habituée à être stimulée par les sons, les images. » Comme le souligne à juste titre Nathan, en matière de lecture, il existe bien deux écoles : les personnes capables de lire avec de la musique et les autres dans le silence.

 

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Comment le nom « Vituosobook » a-t-il été choisi ?

L’étudiant a rapidement eu l’idée d’un nom attribué à son concept innovant. Il a ainsi opté pour une appellation compréhensible immédiatement par tous et intuitive ; Virtuosobook. Il explique :

« J’aimais bien la simplicité du terme, qui évoquait à la fois de la musique « VIRTUOSO » et « BOOK », la lecture. La contraction de ces deux termes m’a amené à nommer mon projet ainsi. » Il précise le choix de ce « brand name » : « Je trouve qu’il reflète bien l’expérience encore plus immersive de la lecture que j’aimerais créer. » L’étudiant avait eu l’occasion de constater l’importance de la musique dans les films : « C’est l’élément qui va nous prendre dans l’histoire, nous embarquer. », détaille-t-il.

Nathan a ainsi élaboré un premier prototype de son projet phare, « Virtuosobook ». En calquant un extrait d’un livre avec un thème musical anxiogène, Nathan s’est lui-même formé à la production musicale, en adaptant l’ambiance. N’étant pas issu du milieu de l’audiovisuel, il a dû se débrouiller seul, s’inspirant de musiques de suspens, thrillers, et d’horreur connues. Sa première version dure aujourd’hui 10 minutes.

 

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Virtuosobook, un projet financé par une seconde entreprise 

Pour investir temps et argent dans un tel projet, il était important pour Nathan de se saisir de méthodes de financement adaptées. Il a donc opté pour le lancement d’un autre projet afin de faire ses premières armes dans l’entrepreneuriat. Cette autre entreprise a pour objectif de réduire le nombre d’animaux domestiques perdus sans être retrouvée grâce à des plaques gravées sur-mesure avec un QR Code innovant, « ZENTAG », qu’il vient tout juste de lancer avec sa campagne de financement participatif.

 

Étudiant et entrepreneur : comment gérer cette double casquette au quotidien ?

Si l’entrepreneuriat invite les étudiants à dépasser leurs limites et à relever des défis personnels, cette activité peut aussi comporter des aspects plus négatifs. Nous avons questionné Nathan Viaud sur l’équilibre quotidien entre sa vie d’étudiant à l’IÉSEG, et l’entrepreneuriat. Voici sa vision des choses :

« Je dirais que cette activité attire de plus en plus de jeunes, à côté des études. De mon côté, j’ai toujours voulu créer pendant mes études. On a du temps en tant qu’étudiant et j’arrive à organiser mon temps. Je continue de sortir et il me reste du temps pour travailler en parallèle sur des projets. Faire ce genre de projets donne un sens à ma vie. »

S’il devait citer quelques points négatifs sur cette double-activité, ce seraient les suivants : « Je n’ai pas de distinction entre vie pro et vie perso. Il faut apprendre à passer moins de temps sur les réseaux sociaux. Je manque parfois de motivation, et c’est la pierre angulaire de mon activité.» 

Ayant intégré une formation dans le secteur de l’innovation et l’entrepreneuriat au sein de l’IÉSEG, il constate qu’il n’est pas le seul à innover et être moteur de projets. Afin d’inspirer d’autres élèves qui souhaiteraient se tourner vers la création d’entreprise pendant leurs études, il rappelle les bénéfices d’être moteur de ce type de projet : « On apprend en faisant, lorsque l’on entreprend. Entreprendre, c’est aussi faire bon usage de son temps libre, apprendre des choses via internet et gérer sa détermination. Je conseillerais de créer afin de donner forme aux idées, une citation m’a permis de passer à l’action, better done than perfect  », conclut-il.

 

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