Organisé par l’incubateur IMT-Starter, la 23e édition du Challenge Projets d’Entreprendre récompensait cette année 6 projets d’entreprise innovants par les étudiants des 3 écoles d’IMT-BS, de Télécom SudParis et d’ENSIIE.
Par Laura
Des projets de start-ups innovants
Pendant une semaine entière, les étudiants en 2e année de formation dans les écoles Institut Mines Télécom-Business School (IMT-BS), Télécom SudParis et l’École Nationale Supérieure d’Informatique pour l’Industrie et l’Entreprise (ENSIIE) se voient regroupés par équipes pour élaborer un projet de start-up innovant. Aucun thème n’est imposé : les étudiants sont libres de proposer le projet qu’ils veulent, la seule condition du challenge étant de composer des équipes mixtes, composées d’étudiants issus des 3 écoles. « Les trois écoles sont proches géographiquement et thématiquement », souligne Sébastien Cauwet, directeur de l’incubateur commun aux trois écoles, IMT-Starter. « Deux des écoles, IMT-BS et Télécom SudParis, partagent un même campus, mais les trois écoles sont complémentaires, car ensemble elles partagent les caractéristiques parfaites pour commencer une start-up : de la communication, du développement informatique, de l’ingénierie généraliste… »
Le Challenge Projets d’Entreprendre est une semaine entière que les trois campus consacrent à l’élaboration des projets de leurs élèves en deuxième année de formation. Le projet concerne environ 500 étudiants répartis en près de 90 équipes, ce qui représente un important travail d’organisation : « Pendant la semaine, les étudiants assistent à des conférences et des sessions de coaching personnalisées au lieu de leurs cours habituels », explique Sébastien Cauwet. « Cela représente quasiment 250 sessions de coaching, avec environ 70 intervenants mobilisés, entre les intervenants, les coachs, les membres du jury, etc. » Il s’agit en effet d’un des plus grands challenges de ce genre en France. Le Challenge, à la fois projet noté et jeu, est l’occasion pour les étudiants de s’initier aux codes du monde de l’entreprise tout en mettant en pratique leurs connaissances acquises, à niveau bac+4.
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L’IA et le recyclage en tendance cette année
Les lauréats de cette édition 2023 sont :
-ADF, qui promeut une solution d’aide à la mise en conformité des sites web ;
– Eco-sépulture, qui propose la mise en place d’un process de recyclage des pierres tombales ;
– Bug-Box, qui met en place des box autonomes industrielles d’élevage d’insectes ;
– Rosyvect, qui propose une solution d’analyse de code informatique pour les systèmes critiques industriels
– Flow Motion, qui propose une solution collaborative de montage vidéo.
Le grand vainqueur de cette édition est Blockshell, qui propose un projet fondé sur un gestionnaire de mots de passe issu d’une solution Blockchain.
« Toutes les idées des étudiants sont bonnes », développe Sébastien Cauwet, « il y en a dans tous les domaines, mais on peut remarquer ces dernières années quelques tendances : les domaines comme l’IA, le recyclage ou encore la mobilité et la mise en relation sont parmi les plus récurrents. Les étudiants sont volontairement laissés libres de leur choix de domaine, il s’agit ensuite de leur assigner les bons coachs pour leur projet. »
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Sensibiliser les étudiants au monde des start-ups
Le fait de n’imposer aucune thématique permet en effet aux étudiants participants de se lancer dans un projet qui les passionne, et qui pourra potentiellement devenir une vraie start-up à l’avenir. Sébastien Cauwet a souligné lors de son échange avec Thotis que même si tous les étudiants ne se lançaient pas dans l’aventure start-up suite au Challenge, leurs
retours étaient plutôt positifs : en plus de sortir quelque temps du cadre des cours, les étudiants en profitent pour faire connaissance avec leurs camarades des autres écoles et ainsi échanger leurs acquis.
Le directeur de l’incubateur IMT-Starter a également mis en avant l’avantage d’une telle expérience pendant ses études : « Les projets des étudiants sont souvent liés à des engagements personnels forts ou des préférences marquées, ce qui peut les pousser à concrétiser leur projet. Se lancer dans cette aventure apporte énormément d’expérience dans une multitude de domaines, et nous avons constaté que nos étudiants qui ont consacré du temps à un projet de start-up, même si celui-ci finissait par échouer, accédaient en moyenne à des positions mieux payées que leurs camarades. Je conseille donc aux étudiants de se lancer, même si cela ne marche pas, l’expérience gagnée est réelle. »
Les projets scolaires comme le Challenge Projets d’Entreprendre se font de plus en plus nombreux dans les écoles qui ne sont pas orientés business, afin d’initier les étudiants au monde des jeunes entreprises et les encourager à être audacieux dans leur carrière. Avec l’année prochaine la 24e édition du Challenge, l’incubateur IMT Starter confirme l’intérêt grandissant pour ces modules qui encouragent les étudiants à sortir de leur zone de confort.
