Créé en décembre 2024, le BNES (Bureau National des Étudiants en Écoles de Spécialité), actif au sein de la CGE (Conférence des Grandes Écoles) aura pour objectif de porter la voix des étudiants en écoles de spécialité et de les représenter au niveau national. Nous avons échangé avec Juliette Budin, élue présidente du BNES, pour comprendre les principales missions du BNES ainsi que le sens de son engagement dans ce bureau.
Par Valentine Dunyach
Créé en 2024, le BNES – Le Bureau National des Étudiants en Écoles de Spécialités, conforme à la loi 1901, représente depuis sa fondation en décembre dernier les 70 000 étudiants issus des écoles de spécialité membres de la Conférence des grandes écoles (écoles d’architecture, de paysagisme, normales supérieures, Sciences Po et IEP, écoles de la haute fonction publique, écoles de défense et de police, écoles d’art, culture, patrimoine, mode, écoles vétérinaires et autres écoles affiliées). Le BNES a pour principales missions de représenter les étudiants des écoles spécialisées et de favoriser les échanges sur les enjeux et problématiques de l’enseignement supérieur.
Juliette Budin, présidente du BNES, étudiante en 3e année à l’Institut Français de la Mode et membre du BDE de l’Institut Français de la Mode, a répondu à nos questions sur le rôle et les missions du BNES dans le paysage des grandes écoles françaises.
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Porter la voix des 70 000 étudiants des écoles spécialisées : les missions du BNES, expliquées par sa présidente Juliette Budin
Élue présidente du BNES au moment de sa création, en 2024, Juliette Budin résume la mission du BNES ainsi :
« La mission du BNES est de porter la voix des écoles spécialisées, de valoriser la diversité des parcours offerts dans ces établissements et de défendre les intérêts des 70 000 étudiants qui les composent ».
Elle explique les raisons de son engagement à la présidence du BNES :
« Pour moi, être présidente du BNES représente une extension de mon engagement étudiant, mais à une échelle plus nationale. Au-delà d’enrichir mon parcours, cette expérience me permet de découvrir d’autres formations et d’être en contact avec des écoles de spécialité différentes. Enfin, je suis convaincue que chaque spécialité est unique et mérite d’être valorisée. »
Au-delà de son rôle de représentation, le BNES aspire à réunir et favoriser les échanges entre les étudiants des écoles spécialisées, afin de discuter des enjeux, évolutions et problématiques touchant l’enseignement supérieur.
Étudiante en 3e année à l’Institut français de la mode, cofondatrice du magazine en ligne Doc/34 dédié à mettre en avant les créations de l’IFM, et ancienne présidente du BDE de l’Institut, Juliette Budin étend désormais son rôle de représentante à l’ensemble des écoles de spécialisation de la CGE.
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Représenter l’ensemble des étudiants de la CGE, dont ceux en écoles de spécialité
La création du Bureau National des Étudiants en écoles de Spécialités (BNES) a été officialisée à l’issue de l’assemblée générale du 19 décembre dernier. Il est né de la volonté de la Conférence des Grandes Écoles (CGE) de représenter l’ensemble des étudiants de la CGE, dont ceux en écoles de spécialité.
Au sein de la CGE, on retrouve trois grands groupes d’écoles : les écoles de management, représentées par le BNEM, les écoles d’ingénieurs, dont les étudiants sont portés par le BNEI, et enfin les écoles de spécialité, représentées par le BNES.
« La diversité des écoles et la culture de l’engagement varient par rapport aux écoles d’ingénieurs et de management. Cette dynamique a pris plus de temps à s’installer dans les écoles de spécialité, car leurs cursus ont des attentes différentes », explique Juliette Budin.
Dans les écoles de spécialité, l’engagement étudiant ne fait pas toujours partie intégrante de la formation, mais il est cependant soutenu par la structure. « Ce qui fait la force des écoles de spécialité, c’est l’accent mis sur la maîtrise de compétences spécifiques, adaptées à chaque spécialité », ajoute-t-elle.
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Comment garantir la représentation des intérêts d’écoles aux spécialités si diverses?
« L’un des enjeux majeurs du BNES – Bureau National des Écoles de Spécialités – est de mettre en avant les préoccupations au cœur de la vie des étudiants des écoles spécialisées», explique la présidente du BNES.
Concrètement, les représentants étudiants de chaque école recueillent les avis et identifient les problématiques propres à leur spécialité.
« La composition du bureau est essentielle », souligne Juliette Budin. Ce bureau, constitué de membres du conseil d’administration, regroupe des représentants chargés de porter la voix des étudiants.
Le BNES fonctionne comme un outil de démocratie participative et représentative. Le nombre de voix attribuées aux étudiants est calculé en fonction de la taille et de l’importance des écoles, c’est-à-dire au prorata du nombre d’étudiants par établissement. Comme le précise Juliette Budin, « Les écoles les plus représentées au sein du BNES, telles que les Sciences Po et les écoles d’architecture et de design, disposent du plus grand nombre de voix. Les Sciences Po, par exemple, sont représentées par une quinzaine de délégués. »
« Toutes les écoles seront entendues, ainsi que toutes leurs problématiques », affirme-t-elle.
Quelles sont les ambitions du BNES pour 2025 et pour les années à venir ?
Chaque mandat du BNES dure 18 mois. L’objectif du BNES, pour 2025, est de réussir à s’implanter dans l’écosystème de l’enseignement supérieur et de développer sa présence sur les campus : « Nous serons particulièrement attentifs au sujet qui préoccupe l’écosystème de l’enseignement supérieur actuellement: précarité étudiante, insertion professionnelle, santé étudiante et engagement étudiant. »
Comment l’association fonctionne, concrètement ?
Le BNES est dirigé par une présidente, un vice-président, un secrétaire et un trésorier. Les représentants des écoles de spécialité se réunissent chaque mois lors d’un conseil d’administration, tandis que le bureau restreint se rencontre chaque semaine. Le président du BNES remettra son titre en jeu à la fin de chaque mandat.