En Prépa ECG et ECT, la culture générale est souvent perçue comme l’épreuve la plus difficile à maîtriser pleinement. Pour de nombreux candidats aux concours des grandes écoles de management, les notes ont parfois tendance à stagner en prépa malgré un travail régulier. Exigeante, transversale et méthodologique, la culture générale ne repose pas uniquement sur des connaissances, mais sur la capacité à analyser, problématiser et structurer une réflexion solide.

Comment progresser réellement en culture générale en prépa ECG et ECT lorsque les résultats ne suivent pas ? Comment sécuriser une note correcte, voire compétitive, pour cette épreuve, aux concours ? Cet article s’appuie sur les conseils experts de Frédéric Bretécher -professeur de culture générale en prépa ECG et à Audencia, et concepteur de sujets aux concours- pour identifier les principaux blocages et proposer des pistes concrètes afin d’améliorer durablement ses performances.

Foire aux Questions (FAQ) sur : comment progresser en Culture Générale quand les notes stagnent en Prépa ECG & ECT ?

Pourquoi la culture générale est-elle une matière où les notes stagnent fréquemment en prépa ECG et ECT ?

En prépa ECG et ECT, la culture générale est une matière exigeante car elle ne repose pas sur des automatismes ou des méthodes purement techniques. Les étudiants peuvent travailler régulièrement sans voir leurs notes progresser s’ils n’identifient pas précisément les attendus méthodologiques de l’épreuve, notamment en matière de problématisation, de structuration du raisonnement et de mobilisation des références.

Quel rôle joue la capacité à problématiser dans la progression en culture générale aux concours ?

La problématisation constitue le cœur de la dissertation de culture générale. Elle permet de transformer un sujet en question intellectuelle, d’en faire apparaître les tensions et d’orienter l’ensemble du raisonnement. Une problématisation insuffisante conduit souvent à des copies descriptives, ce qui explique en grande partie la stagnation des notes.

Pourquoi la maîtrise du thème annuel est-elle un levier central pour progresser en culture générale ?

Le thème annuel structure l’ensemble des épreuves de culture générale. Le maîtriser permet aux étudiants de mieux comprendre les attentes des sujets, de mobiliser des références adaptées et de construire des raisonnements plus solides.

En quoi le thème 2025-2026 « Juger » est-il particulièrement accessible tout en restant exigeant ?

Le thème « Juger » est jugé accessible car il renvoie à une pratique quotidienne du jugement, que les étudiants expérimentent déjà dans leur vie personnelle, sociale et médiatique. Il reste toutefois exigeant, car il mobilise des enjeux philosophiques, éthiques, juridiques et politiques complexes, notamment à travers des références comme Kant.

Quels types d’enjeux intellectuels le thème « Juger » permet-il de mobiliser en dissertation ?

Le thème « Juger » permet de mobiliser des enjeux épistémologiques, moraux, juridiques, politiques, existentiels et anthropologiques. Ces dimensions s’entrecroisent et offrent un large champ de réflexion, à condition d’être articulées de manière cohérente dans la dissertation.

À propos du thème 2025-2026 « Juger » pour les concours Prépa ECG & ECT

Le thème « Juger » est jugé accessible car les étudiants en ont une expérience quotidienne et parviennent rapidement à en saisir les enjeux épistémologiques, moraux, politiques et existentiels, malgré une certaine technicité philosophique

En quoi le travail en groupe peut-il constituer un levier de progression en culture générale ?

Le travail en groupe permet de confronter différentes lectures d’un même sujet, de comparer des plans et de repérer plus facilement ses propres faiblesses. Lire les copies des autres et se faire relire contribue à affiner sa réflexion et à progresser plus rapidement.

Pourquoi le fait de concevoir soi-même des sujets de dissertation aide-t-il à progresser méthodologiquement ?

Concevoir ses propres sujets oblige à réfléchir à ce qui fait un bon sujet de dissertation, à identifier les enjeux et à comprendre les attentes implicites du jury. Cette démarche permet de mieux appréhender la logique des sujets proposés aux concours.

Quel rôle jouent la régularité et la sincérité du travail dans la progression en culture générale en prépa ?

La progression en culture générale repose sur un travail régulier et honnête face aux difficultés rencontrées. Il s’agit d’accepter de ne pas tout maîtriser immédiatement, de revenir sur ses erreurs et de construire progressivement une réflexion plus solide.

Pourquoi l’usage non maîtrisé de l’intelligence artificielle peut-il freiner la progression en culture générale ?

Un recours excessif ou mal maîtrisé à l’intelligence artificielle peut empêcher l’étudiant de se confronter réellement aux difficultés du sujet. En évitant l’effort de réflexion personnelle, l’IA freine l’apprentissage méthodologique et la capacité à problématiser.

Bien comprendre et maîtriser les enjeux du thème de l’année 2025-2026 : “Juger”

Chaque année, le thème de culture générale donne le ton des épreuves les plus réflexives des concours des grandes écoles de management. Pour les étudiants de prépa ECG et ECT, il ne s’agit pas seulement d’un objet de connaissance supplémentaire, mais d’un cadre intellectuel structurant, appelé à irriguer dissertations, oraux et réflexions personnelles tout au long de l’année. 

Avec le thème 2025-2026 « Juger », les candidats sont confrontés à une notion à la fois centrale, transversale et profondément contemporaine. Omniprésent dans la vie sociale, politique et médiatique, le jugement interroge autant notre rapport au vrai qu’à l’autre et à nous-mêmes. Décrypter les enjeux de ce thème, en comprendre la richesse et en saisir les articulations fondamentales constitue dès lors un préalable indispensable pour l’aborder avec méthode et aisance aux concours.

 

Un kaléidoscope d’enjeux : 

Le thème de l’année 2025-2026, « Juger », se révèle particulièrement “riche et accessible”, pour Frédéric Bretécher. Contrairement au thème précédent, « L’image », les étudiants de prépa parviennent rapidement à percevoir la variété des enjeux qu’il recouvre.

 

Frédéric Bretécher identifie six enjeux majeurs du thème “Juger” :

1.L’enjeu épistémologique : Juger concerne la connaissance, mais induit aussi le risque “d’erreur”. Pour le professeur de Culture Générale en prépa ECG, “les étudiants doivent comprendre que juger, c’est éprouver notre entendement dans ce à quoi il donne accès, mais c’est aussi s’exposer à ses limites, se confronter à nos préjugés et à nos biais de pensée.” Dans le monde contemporain marqué par les fake news, cet enjeu prend un sens tout à fait particulier. 

 

2.L’enjeu moral ou éthique : Juger, c’est aussi évaluer la conduite d’autrui. On juge les autres à longueur de temps, parfois à son corps défendant. Mais c’est également, à rebours, évaluer sa propre conduite face à celle d’autrui. Il y a un côté moral réflexif : quand je juge quelqu’un, je suis poussé à me demander de quel droit je le juge. C’est la vieille et toujours moderne question kantienne du « quid juris » (de quel droit).

 

3.L’enjeu juridique : Dans un sens juridique, juger c’est exercer son pouvoir, c’est posséder la capacité à trancher, à sanctionner ou à établir une responsabilité. Parce que nous sommes dans une cité, nous sommes des êtres de droit et de devoir.

 

4.L’enjeu politique : Ce thème est également politique car, lorsque l’on juge, on construit un vivre ensemble. Parce que tout jugement imprime de son empreinte le réel, qu’il s’agisse du mien ou de celui d’autrui. Le jugement implique toujours l’individu face au collectif. Cela pose également des questions sur notre rapport aux médias, à la justice, à la vie politique et par extension au vote.

 

5.L’enjeu existentiel : Quand on juge autrui, on se juge aussi soi-même comme un autre. Quand je me juge, je me juge comme si j’étais quelqu’un d’autre. Il existe ainsi vraiment un enjeu existentiel de l’individu qui se regarde vivre et qui se regarde juger. On se pose toujours la question de savoir « qui suis-je pour juger ». Le fait de juger nous confronte à nous-même et peut générer une forme d’angoisse existentielle au sens sartrien, car nous sommes presque condamnés à juger.

 

6.L’enjeu anthropologique : Juger, c’est encore apprendre à discerner, à hiérarchiser, à interpréter, à décider, et c’est finalement apprendre à être humain. Juger est très proche de penser, comme chez Emmanuel Kant. Il y a un vrai enjeu anthropologique qui devient total et assez vertigineux.

Une heure de khôlle en Prépa avec Frédéric Brétécher

Un thème parlant pour les étudiants

Selon Frédéric Bretécher, les étudiants perçoivent rapidement comment ces différents enjeux se croisent et s’articulent. Ils comprennent intuitivement que l’enjeu existentiel, l’enjeu anthropologique et l’enjeu éthique vont de pair, tout comme le côté juridique, épistémologique et politique s’entrelacent.

“Le thème présente certes une difficulté technique qui demande d’être bien outillé intellectuellement. Mais contrairement au thème de l’image l’année précédente, les étudiants ‘impriment’ très bien ce que c’est que juger et ont une pratique quotidienne du jugement, ce qui rend le thème plus accessible.”

 

Une dimension contemporaine particulière

À l’ère des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle, le thème « Juger » prend une résonance particulière. Les étudiants réalisent qu’ils ont spontanément une attitude de juge et qu’ils sont capables d’apprécier quelque chose. Face aux réseaux sociaux, ils sont obligés de développer une dimension pertinente de juger : délimiter le vrai du faux.

Comme le souligne Frédéric Bretécher, les étudiants sont « sans doute pris d’une forme de vertige ou d’interrogation sur la difficulté qu’il y a à juger à partir du moment où tous les codes de vérité sont ébranlés. Dans cette « guerre du faux » dont parlait Umberto Eco, sur quelle base juger alors que la rationalité est mise à mal et que l’émotion devient le critère le plus immédiat de jugement auquel les réseaux font appel ?”, questionne-t-il. Il ajoute : “L’exercice de la pensée critique est absolument essentiel, et c’est précisément ce que l’on apprend de manière transdisciplinaire et transversale en classe préparatoire.” 

Utilise Thotis IA Prépa pour estimer tes chances d’entrer dans l’école de commerce de ton choix

Les leviers de progressions en culture générale en prépa ECG et ECT quand les notes peinent à monter

Vérifier que l’on révise conformément aux attendus

Pour Frédéric Bretécher, le premier levier de progression pour les étudiants qui peinent à accéder à des notes correctes en prépa ECG et ECT consiste à vérifier que l’on est en phase avec les conseils donnés par les professeurs et les rapports de jury. « On ne progressera jamais si on n’est pas en phase avec les conseils donnés par les professeurs et les rapports de jury, si l’on ne respecte pas les attendus », insiste-t-il.

 

Travailler en groupe 

Lire ce que font les autres et se faire lire par les autres pour se corriger entre soi. Cette dimension collaborative permet de progresser plus rapidement et de confronter différentes approches d’un même sujet.

 

Concevoir ses propres sujets

Ce conseil, qui peut sembler surprenant, « marche très bien », selon Frédéric Bretécher. Pousser les étudiants à imaginer eux-mêmes des sujets de dissertation (sans demander à une IA de le faire) les aide à réfléchir à ce qui fait un bon sujet. « La question que l’on pose, c’est finalement déjà la moitié du chemin réalisé », explique-t-il. « Dans toute question, il y a une réponse sous-jacente. Donc à partir du moment où on articule un sujet, on articule une question, on a déjà une partie du chemin de réponse. »

 

La régularité et la sincérité

“Comme dans toutes les matières, il faut de la régularité dans l’apprentissage et dans les exercices. Mais surtout, il faut de la sincérité et de l’honnêteté dans l’approche des questions données.”. 

 

Se faire confiance

Le dernier conseil de Frédéric Bretécher pour progresser en Culture Générale en prépa ECG et ECT, et non des moindres, consiste à se faire confiance quant à sa réflexion. « Accepter l’erreur, accepter les difficultés, c’est faire un pas vers la progression », conclut Frédéric Bretécher. « Si l’on balaye la difficulté en se servant de l’IA, on ne règle rien du tout. C’est la mettre sous le tapis, jusqu’à ce que l’on se prenne les pieds dedans. Et la chute n’est jamais loin, surtout quand approche le concours. »

Rédige une lettre de motivation pour la prépa grâce à Thotis LM 

En prépa ECG et ECT, progresser en culture générale lorsque les notes stagnent suppose avant tout de revenir aux fondamentaux de la discipline. Loin des recettes toutes faites, la progression repose sur une compréhension fine du thème de l’année, ici « Juger », sur l’appropriation méthodique des attentes des jurys et sur un travail régulier, exigeant et sincère. Comme le souligne Frédéric Bretécher, il s’agit moins d’accumuler des références que de construire une réflexion structurée, personnelle et cohérente, capable de mobiliser des exemples pertinents. En acceptant la difficulté, en confrontant ses idées à celles des autres et en assumant les erreurs comme des étapes normales de l’apprentissage, les étudiants peuvent transformer la culture générale en un véritable levier de plus en plus plaisant de progression aux concours des grandes écoles de management.