Licence de Biologie : pédagogie, matières et débouchés

La Licence de Biologie (souvent intitulée « Sciences de la Vie ») est un diplôme universitaire de bac+3 (6 semestres / 180 ECTS) accessible après le baccalauréat via Parcoursup. Elle articule un socle commun en L1–L2 (biologie cellulaire et moléculaire, biochimie, génétique, physiologie, microbiologie, écologie, statistiques/méthodologie) et une spécialisation progressive en L3 (biodiversité, biologie des organismes, biotechnologies/génomique, neurosciences, environnement…), préparant à la poursuite d’études en master ou à des passerelles (écoles d’ingénieurs, agronomie, santé, enseignement).

Dispensée dans les universités publiques, la licence combine cours magistraux, travaux dirigés et travaux pratiques, avec des évaluations (contrôle continu/partiels), un travail personnel exigeant, des projets, parfois des stages et de la mobilité internationale. Pour aller plus loin : Les Licences Scientifiques, les Licences à l’Université et nos outils (lettres Parcoursup, tests d’orientation).

Pourquoi choisir une licence de Biologie ? Quelles matières et quelles méthodes de travail en L1–L3 ? Comment se passe l’admission sur Parcoursup et quelle est la sélectivité ? Quelles poursuites en master et quels débouchés concrets après la licence ? Voici l’essentiel pour bien comprendre la formation et préparer ton projet.

Dans cet article, nous répondons aux questions les plus fréquentes et donnons la parole à Hélène, 23 ans et qui va valider son Master 2 cette année après sa licence de Biologie. Elle a passé un bac S puis a tenté le concours Médecine deux années de suite avant d’intégrer directement la deuxième année d’une Licence de Biologie à l’Université Lyon 1. Après sa L2 et sa L3, elle a obtenu une Licence en Sciences de la biodiversité et a décidé d’intégrer un Master en biodiversité écologie et évolution, toujours à l’université Lyon 1. Aujourd’hui, elle termine son Master (Écologie, Évolution, Génomique) tourné vers la recherche.

Pour Thotis, elle revient sur son parcours, une expérience enrichissante qui l’a conduite vers un métier dans la recherche.

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Après avoir tenté le concours de PASS, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. La Licence de Biologie m’a été vivement conseillée par des camarades en médecine : la PASS m’avait donné une certaine autonomie de travail et de bonnes bases en génétique et en biologie. La licence offrait aussi des débouchés proches de la santé.

En me renseignant sur les parcours, j’ai été attirée par la Licence 3 Sciences de la Biodiversité de Lyon 1. L’histoire du vivant et l’étude de la biodiversité me passionnent, et la maquette correspondait à mes attentes. J’ai choisi la licence (plutôt qu’un BUT/BTS) pour l’indépendance dans le travail, à laquelle la PASS m’avait habituée.

Il n’y a pas de critère de sélection formel pour entrer en licence. Avoir un bac « scientifique » (avec des spécialités comme la SVT par exemple) peut aider car la licence est fondée sur des matières très scientifiques (statistiques, physiologie, génétique…). Un profil non scientifique peut aussi réussir s’il s’accroche et rattrape ses bases.

En première et même en deuxième année, la formation reste assez générale (ex. à l’Université de Montpellier). Dans beaucoup d’universités, il n’existe pas de « L1 Biologie » dédiée : on intègre une L1 Sciences du vivant générale, puis on rejoint un parcours biologie en L2/L3.

Les étudiants partagent souvent une grande curiosité scientifique. Le projet professionnel s’affine plutôt en fin de licence (voire après), au fil de la spécialisation.

À l’arrivée en L2 Sciences de la vie (à Lyon 1), on choisit un parcours (génétique, microbiologie, biodiversité…). Tous s’appuient sur un tronc commun : biologie cellulaire et moléculaire, biochimie, microbiologie, physiologie cellulaire, etc.

Le parcours permet de se spécialiser progressivement via des UE optionnelles (dès le S2 de L2). Exemple : en parcours Génétique, on peut prendre une option physiologie végétale ; en parcours Biodiversité, zoologie ou botanique.

Au passage en L3, la spécialisation s’accentue. On peut changer de parcours (selon les notes). J’ai intégré la L3 Sciences de la biodiversité après une L2 Génétique et biologie cellulaire. C’est en L3 que les projets se précisent vraiment.

« Les premières années sont assez générales ; mais plus on avance, plus on se spécialise vers ce qui nous plaît vraiment. »

En L2, l’emploi du temps est plutôt aéré (versus le lycée) et variable selon les semaines ; l’autonomie est donc cruciale pour ne pas se laisser déborder. En L3, la charge s’intensifie et le travail personnel domine.

L’évaluation porte sur la mémorisation, la rédaction/synthèse et le raisonnement (notamment en statistiques). Beaucoup de travaux de groupe et de oraux.

Côté validation, des compensations inter-UE existent parfois au-dessus de 8/20 ; l’objectif est d’obtenir ≥ 10/20 par semestre (règlements variables selon années/établissements). Les examens terminaux clôturent chaque semestre, complétés par du contrôle continu (TD/TP).

Chaque UE (Unité d’enseignement) est assurée par plusieurs intervenants (souvent enseignants-chercheurs) sur des thèmes spécifiques : CM théoriques, TD et TP (parfois plus d’heures que les CM).

L’emploi du temps est aéré, avec de longues pauses possibles : ça laisse du temps pour le travail personnel (et les loisirs). Bémol : la variabilité des horaires complique un job étudiant régulier en semaine.

Je me laissais facilement submerger par le travail (manque d’organisation et de méthode). J’ai longtemps travaillé « dans le rush », avec du stress.

Ce qui m’a aidée : réduire la procrastination, trouver une méthode personnelle, travailler et réviser en groupe. Entretenir la motivation (ex. stages en L2/L3) est clé pour rester investi. L’idéal : régularité + méthode.

Beaucoup poursuivent en Master (recherche ou pro) dans la continuité de la L3. D’autres choisissent une licence professionnelle pour une insertion plus rapide.

À Lyon 1, les titulaires d’une licence SVT peuvent préparer le CAPES. Après un master, on peut candidater en doctorat (3 ans de recherche), selon les résultats en M2 et le projet post-stage de fin d’études.

Beaucoup poursuivent en Master (recherche ou pro) dans la continuité de la L3. D’autres choisissent une licence professionnelle pour une insertion plus rapide.

À Lyon 1, les titulaires d’une licence SVT peuvent préparer le CAPES. Après un master, on peut candidater en doctorat (3 ans de recherche), selon les résultats en M2 et le projet post-stage de fin d’études.

Ne t’inquiète pas si tu n’as pas de projet professionnel défini à la sortie du lycée : c’est normal, et beaucoup restent hésitants jusqu’en M1. Va vers des matières qui te plaisent.

Note que les statistiques sont centrales, jusqu’en master, et posent souvent problème : accroche-toi dès la L1. Et quelle que soit ton expérience du lycée, tu peux découvrir une vraie capacité de travail à l’université si tu es motivé(e) !