Corentin a fait le choix, après son bac, d’intégrer l’INSA Rennes. Il nous présente le fonctionnement de ce groupement d’écoles d’ingénieurs dont l’attractivité croît chaque année. Découvrez l’INSA Rennes à travers l’expérience de Corentin.
Par Thibaud Arnoult
Temps de lecture : 8 min
Peux-tu nous présenter l’INSA Rennes ? Ainsi que le réseau INSA ?
L’INSA est un réseau d’écoles d’ingénieurs publiques qui peuvent s’intégrer directement après le bac scientifique. On en compte 7. Les INSA fonctionnent à peu près de la même manière :
– Les deux premières années sont des années de « classes préparatoires » où l’accent est porté sur l’étude des sciences techniques.
– Les 3 années suivantes sont des années de « spécialisation » où les projets, les cours et l’immersion dans le marché du travail prennent une place beaucoup plus importante.
Enfin, l’enseignement dispensé à l’INSA est dit « généraliste » car même au sein des spécialités, l’enseignement reste assez large. Les frais de scolarité sont raisonnables, 600 euros par an. À l’INSA Rennes, nous sommes environs 1600 élèves, dans des promos de plus ou moins 300.
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Quelle est ta spécialité au sein de l’INSA Rennes ?
Parmi les 8 départements de spécialité que propose l’INSA de Rennes, j’ai fait mon choix sur le « Génie Mécanique et Automatique ». L’apprentissage porte sur l’étude des systèmes mécaniques, des systèmes robotiques, et de l’industrie. J’ai toujours voulu apprendre et comprendre la mécanique et ce fut l’occasion de rentrer dans le vif du sujet.
À l’INSA, il y a un bon accompagnement concernant le choix des spécialités à prendre. Quand je suis arrivé, je n’avais pas d’idées précises. Mais les différents ateliers de découverte m’ont permis d’affiner mon projet.
Aussi, les systèmes automatisés sont en phase de devenir de plus en plus important actuellement, alors que l’industrie permet aussi de voir émerger des choses concrètes pour moi. Un de mes défis serait d’essayer d’améliorer la manière de penser certains modes de production, dans ce secteur très énergivore.
Comment as-tu trouvé le Campus de l’INSA Rennes ?
Tout d’abord, il faut savoir qu’à l’INSA, les élèves viennent de toute la France, voire de différents pays et vivent ensemble dans les logements étudiants du campus, formant une ambiance de solidarité et de « famille » dans l’école avec toutes les associations dans lesquelles les étudiants sont impliqués.
Les frais de scolarité à l’INSA sont raisonnables, 600 euros par an
À l’INSA Rennes, nous disposons de notre caféteria pour se reposer au milieu de canapés, entre deux airs de musique. Et l’identité de l’école, c’est son foyer alias « le foy' », où tout le monde s’y retrouve pour les soirées.
L’accompagnement pédagogique de l’INSA Rennes ?
Je pense que l’accompagnement pédagogique de l’INSA Rennes ressemble à celui que l’on pourrait retrouver en faculté. Nous changeons régulièrement de professeurs au début des études, les cours ont lieu en amphithéâtre de 140, aucun travail personnel n’est demandé de la part des enseignants. Je ne m’attendais pas à cela en rentrant dans l’école. Cela ne représente peut-être pas le cadre idéal concernant l’accompagnement pédagogique en lui même, mais c’est un bon moyen d’apprendre à être autonome.
Je pense qu’il est important de bien s’informer concernant les débouchés à la suite du diplôme, car le terme « ingénieur » n’est pas toujours évident à encadrer.
Enfin, il y a un bon accompagnement concernant le choix des spécialités à prendre entre la 2ème et la 3ème année.
Ton projet professionnel commence t-il déjà à se dessiner?
A vrai dire, celui-ci a déjà beaucoup évolué entre mon entrée à l’INSA Rennes et actuellement. Pour l’instant, j’aimerais débuter ma carrière en bureau d’études dans le secteur de l’automobile, concernant les parties motorisation/transmission.
Par la suite je préférerais travailler soit sur les biocarburants, soit dans le domaine médical à la conception de machines spéciales nottament, ou même plus généralement concernant un domaine en lien avec l’environnement.
Au niveau des sorties, ça bouge l’INSA Rennes ?
Il existe beaucoup d’associations qui font bouger l’INSA. Déjà son foyer est ouvert presque tous les soirs, chaque mercredi il ouvre ses portes jusque 3h du matin. Une équipe : Le Bebop, s’occupe d’y faire venir des artistes connus 4 fois dans l’année sur des soirées à thème. On a aussi l’équipe du festival Un Des Sens, organisant des spectacles, ou même quelques soirées originales.
Le Rock’n solex se passe à l’INSA aussi : courses infernales de Solex pendant 3 jours, et concerts tous les soirs avec souvent des artistes très connus, le festival rassemble près de 20 000 personnes. Ca bouge vraiment beaucoup, sans compter les associations sportives organisant des évènements comme la Run Insa.
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Quelle est la charge de travail ? Le rythme est-il élevé à l’INSA ?
La charge de travail est quand même assez élevée je trouve, j’ai personnelement beaucoup réduit mes loisirs que je gardais à côté. Mais cela dépend beaucoup de l’appréciation de chacun. Certains se trouvent à l’aise malgré nos 30h de cours (en moyenne) par semaine. A l’INSA Rennes nous n’avons pas de colles, pas de DS non plus, uniquement des partielles (4 dans l’année).
Ce qui fait que nous ne sommes pas constamment sous pression. C’est un avantage à la prépa mais cela peut être traître car nous nous retrouvons généralement en retard dans nos révisions à l’approche des examens. Beaucoup se retrouvent en difficulté !
Quelles sont vos matières à l’INSA Rennes ? Peux tu nous donner une semaine type ?
Les modules d’enseignement tournent souvent, ce n’est pas évident de donner une semaine type. Mais durant le cycle préparatoire on étudie la chimie, les mathématiques (analyse + algèbre), l’électronique, l’électromagnétisme, les phénomènes ondulatoires, la mécanique, la thermo-énergétique, les sciences industrielles et l’informatique globalement. On a aussi des langues au nombre de 2, du sport, et du travail concernant la communication en entreprise.
C’est plus compliqué de parler au nom des années 3, 4 et 5 car les enseignements sont assez différents d’un département à l’autre.
As-tu fais des stages ?
Dans toutes les écoles d’ingénieur de France agrées, les stages sont standardisés. Il y a 1 mois de stage ouvrier à effectuer suite à la première année, 2 mois et 3 mois en immersion avec des ingénieurs en poste après la 3ème et la 4ème année. Enfin, pendant la dernière année, nous sommes envoyés pendant 5 mois sur une mission en entreprise.
J’ai fait mon premier stage chez Engie, à accompagner les techniciens sur le terrain. J’aimerai pouvoir intégrer au moins à travers un stage une entreprise de conception de voitures de course tel que Renault Sport Racing ou même Alpine.
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Avez-vous des doubles diplômes ?
Oui il existe beaucoup de doubles diplômes, notamment à l’international en : finance, architecture, management commerce ou dans des instituts technologiques concernant d’autres domaines techniques divers et variés. Je vous conseille d’aller faire un tour ici pour vous faire une idée.
Est-ce que tu recommenderais cette école ?
Même si je n’ai pas encore participé à la partie la plus intéressante de mon cycle d’études, je suis vraiment ravi de ce qu’a pu m’apporter cette école jusqu’à présent. Il faut garder à l’esprit que l’INSA Rennes est généraliste, ce qui peut-être une force car cela permet d’élargir son champ d’application pour la recherche d’emploi, et faciliter les reconversions.
Cependant il est compliqué d’y travailler dans un domaine en particulier très pointu où le bagage technique ne sera pas assez développé. Même si les stages permettent de « d’affiner » son diplôme en fonction de ce qu’on désire y faire après, cela ne peut pas suffire à toutes les éventualités.
Quel conseil donnerais-tu à ceux qui s’apprêtent à intégrer l’INSA ?
Pour ceux qui veulent entrer dans une école d’ingénieurs à la suite du bac ou même plus spécifiquement l’INSA, je pense qu’il est important de bien s’informer concernant les débouchés à la suite du diplôme, car le terme « ingénieur » n’est pas toujours évident à encadrer.
Cela peut permettre de limiter la de remise en question à laquelle nous sommes presque tous concernés durant la première année, entre les cours très théoriques et abstraits, ainsi que le rythme de travail qui surprend.