Problématiques budgétaires, ambitions pour 2025… À l’occasion d’un point presse de rentrée organisé au sein de l’Académie du Climat à Paris, Gilles Roussel, président de l’Université Gustave Eiffel, et Corinne Blanquart, première vice-présidente, ont dressé le bilan de l’année passée et partagé les ambitions de l’établissement pour 2025. 

Par Valentine Dunyach

Jeune établissement créé en 2020, l’Université Gustave Eiffel s’apprête, en 2025, à relever de nombreux défis. Pour introduire son propos, Gilles Roussel, président de l’établissement français, souligne d’ailleurs l’importance du déroulé de l’année qui s’annonce : « 2025 sera une année charnière », explique-t-il face à la presse. Dans l’attente des recommandations de l’HCERES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), l’établissement a bon espoir de sortir de son statut « expérimental », à l’orée de sa cinquième rentrée. L’université, nourrie par de grandes ambitions pédagogiques et de recrutement, est par ailleurs confrontée à un défi de taille, à savoir : résoudre ses problématiques budgétaires.

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Répondre à des problématiques budgétaires préoccupantes

L’Université Gustave Eiffel fait face à un contexte budgétaire sous tension. L’établissement d’enseignement supérieur devrait afficher, comme l’indique Corinne Blanquart, un bilan négatif concernant l’année 2024. Les prévisions pour 2025 devraient suivre cette même tendance. Face à l’augmentation des dépenses liées à la masse salariale et à la hausse moins importante des subventions pour charge de service public, l’université peine à trouver les fonds suffisant pour financer le recrutement ou le fonctionnement quotidien. L’université accuse un déficit de 4,5 millions d’euros concernant la subvention pour charges des services publics, en comparaison à ce qui était attendu des subventions.

À la fin de l’année 2023, l’établissement a constaté un budget un budget négatif de 3,5 millions d’euros ; en 2024, le budget rectificatif de 2024 devrait connaître le même résultat.

Consolider ses atouts différenciants en s’alignant sur les enjeux des villes et territoires

Forte d’atouts différenciants, l’Université Gustave Eiffel a pour objectif de faire perdurer les piliers qui la constituent. Afin de consolider ses forces dans les domaines de la formation et de la recherche, l’établissement continue de travailler notamment, de façon étroite, avec son territoire et les différents enjeux qui y sont liés.

L’université entend tirer parti de son originalité et de ses spécificités

Parmi ses forces, l’Université Gustave Eiffel accorde une place toute particulière et significative à la RSE et à la question écologique. En effet, l’université a su développer ses programmes comme ses activités de recherche en les nourrissants de son expertise interne, s’alignant avec ses valeurs en termes de développement durable. Au coeur de ses problématiques en la matière, l’Université Gustave Eiffel a déjà largement investi dans la recherche et espère pouvoir continuer à le faire. Ces investissements ne sont pas les seuls qui lui ont permis de se développer. Pour preuve, les fonds injectés en matière d’équipements scientifiques l’ont menée à devenir un véritable lieu d’expérimentation, pour tous les étudiants. Un site internet nommé « Plateformes » a d’ailleurs été lancé pour communiquer cette richesse en termes d’expérimentation à ses différents partenaires.

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Se distinguer sur la scène européenne avec l’Alliance PIONEER et Erasmus+ européenne PIONEER

La distinction de l’Université Gustave Eiffel dans l’enseignement supérieur passe aussi par son rôle spécifique, au sein de l’Alliance PIONEER, rassemblant 10 universités partenaires. Elle contribue notamment à son rayonnement au niveau européen grâce à la thématique phare en lien avec l’Objectif de Développement Durable 11 (villes et communautés durables) de l’ONU et coordonne le projet d’université Erasmus+ européenne

Sur le volet de la formation : 

Gilles Roussel se félicite d’accueillir, via Parcoursup, davantage de candidatures. Et cela, plus tôt dans les listes que l’année précédente. Il note par ailleurs : « Nous n’avons jamais eu de difficultés de « remplissage », notamment grâce à notre aspect pionnier sur le marché de l’apprentissage. » mais  ajoute : « Avec plus de moyens, nous pourrions accueillir davantage d’étudiants, augmenter les capacités d’accueil. ». 

Répondre aux différents enjeux, main dans la main avec les territoires

L’université répond aux grands enjeux actuels sociétaux, environnementaux et technologiques en accompagnant les territoires et collectivités sur de nombreux sujets. Les collectivités, entreprises ou associations peuvent ainsi compter sur l’établissement pour les épauler dans leurs projets, notamment sur les questions de transition. L’université Gustave Eiffel joue ainsi son rôle d’opérateur national reconnu pour son expertise sur le sujet des villes durables et des mobilités. Elle est en effet l’une des seules universités françaises mobilisée pour piloter deux PEPR (programmes et équipements prioritaires de recherche) :

– Le PEPR Ville Durable et Bâtiments Innovants (VDBI, aux côtés du CNRS), lancé le 24 mai 2023, pour lequel 8 projets ont d’ores et déjà été lauréats du premier appel à projets et seront notamment présentés à la conférence annuelle en novembre ;

– Le PEPR Digitalisation et décarbonation des mobilités (Mobidec, aux côtés de l’IFPEN) dont le premier appel à projets est en cours.

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