Le Groupe IGENSIA Education a présenté le 17 novembre 2025 les résultats de la troisième édition de son baromètre annuel, réalisé en partenariat avec l’IFOP. Intitulée “Formation : la nécessité de renouer le lien entre attentes des Français et besoins des employeurs”, cette enquête révèle un paradoxe frappant : si la formation tout au long de la vie est plébiscitée en théorie, elle peine encore à s’ancrer dans les pratiques quotidiennes.
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Reconversion et transitions : la fin des parcours linéaires
Le baromètre confirme une tendance de fond : les parcours professionnels ne sont plus linéaires. Aujourd’hui, 1 actif sur 4 déclare avoir vécu au moins une reconversion professionnelle complète, et 6 actifs sur 10 ont vécu au moins une transition académique ou professionnelle (reprise d’études après une période de travail, mobilité interne, changement de statut, réorientation).
Face à cette réalité, IGENSIA adapte ses formations en formation continue avec des plannings flexibles, selon les profils, et des parcours tout digitaux.
Si les actifs devaient s’engager dans une formation aujourd’hui, 41 % choisiraient de développer une compétence métier, tandis que 27 % opteraient pour une passion ou un sujet plus personnel. À noter également que 17 % ne voient pas vraiment l’utilité de se former davantage en tant qu’actif.
Les étudiants, grands oubliés de l’orientation ?
L’un des points préoccupants du baromètre concerne l’accompagnement des jeunes dans leur orientation. 46 % des étudiants déclarent ne pas se sentir suffisamment informés sur les passerelles entre les formations et sur l’orientation en général (un chiffre qui grimpe à 56 % pour les actifs interrogés rétrospectivement). 41 % se sentent mal accompagnés sur les choix d’orientation et autant sur les débouchés professionnels.
Comme le rappelle Nizar Boucharda : “On pense souvent que tout se joue en 3ème. Pourtant un jeune qui suit une formation aura besoin qu’on l’accompagne tout au long de son parcours d’études et jusqu’à l’employabilité.”
Concernant les sources d’information, Internet est désormais la première ressource pour choisir sa formation et son orientation (31 % des étudiants), devant l’entourage (28 %) ou les établissements de formation eux-mêmes (25 %). Plus frappant encore : 1 étudiant sur 6 a recours à l’intelligence artificielle (comme ChatGPT) ou aux réseaux sociaux (comme LinkedIn).
Malgré cette digitalisation des sources d’information, les échanges et rencontres avec les professionnels demeurent les dispositifs les plus décisifs : les journées portes ouvertes (27 %), les plateformes d’orientation type Parcoursup (23 %) et les stages découvertes (22 %) restent des moments clés pour aider les jeunes à se projeter.
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Alternance : le Groupe IGENSIA Education dévoile les chiffres clés de son baromètre 2024
Des témoignages qui illustrent la possibilité de transitions réussies
Cette présentation du baromètre était accompagnée de témoignages concrets d’étudiants ayant réussi leur transition académique.
Théo, 22 ans, en Master 2, raconte comment IGENSIA Education l’a aidé à se reconvertir en cours de Bachelor : “La première étape de ma réflexion était de savoir si cela était possible de changer. Puis, quel cursus suivre et enfin comment intégrer mon projet professionnel avec l’école.” Passé de l’ISCPA (école de production) à l’ICD (école de commerce), il travaille aujourd’hui pour un producteur de cigares avec un contrat de 21 heures : “J’ai vite aimé le monde du cigare. La transition a été assez fluide car je n’ai pas changé tout mon entourage, l’école faisant partie du même groupe.”
Woody McPier, 32 ans, présente un profil atypique avec des allers-retours entre formation académique et professionnelle. Fort d’une double licence en philosophie, puis d’un master de Recherche en Histoire, il a d’abord travaillé à l’académie de Paris comme chargé de projet, puis comme professeur à l’académie de Créteil (une expérience qu’il lui a déplu), avant de s’orienter vers le monde associatif. Après un licenciement économique début 2025, il se forme aujourd’hui dans le domaine des RH (Ressources Humaines) : “Grâce au bilan de compétences et au travail avec ma conseillère et avec l’aide d’IGENSIA, j’ai pu transférer mes compétences sur un autre domaine. Il n’y a pas d’âge pour la reconversion ; foncez !”, conseille-t-il.
Les pistes pour renouer le dialogue
Face à ces constats, plusieurs leviers d’action se dessinent :
Pour les entreprises : développer une véritable culture de l’apprentissage en interne, en allouant du temps et du budget à la formation continue. Mettre en place des bilans d’adéquation pour tirer les leçons de formations inadaptées et structurer les échanges informels pour devenir des “entreprises apprenantes”.
Pour les organismes de formation : renforcer la légitimité des formateurs (le groupe IGENSIA a investi dans la formation des professeurs), développer des formations sur-mesure adaptées aux besoins réels des entreprises, et multiplier les passerelles entre filières pour permettre aux apprenants de se réorienter sans perdre leurs acquis.
Pour les politiques publiques : améliorer l’accompagnement à l’orientation dès le secondaire, développer les dispositifs d’immersion professionnelle (stages découvertes, alternance), et faciliter l’accès aux dispositifs comme le CEP (Conseil en évolution professionnelle).
Ce baromètre IGENSIA Education-IFOP 2025 dresse un constat sans concession : malgré une prise de conscience générale de l’importance de la formation tout au long de la vie, les acteurs peinent encore à transformer cette conviction en action durable. Entre manque de temps, contraintes budgétaires, inadéquation des offres et déficit d’accompagnement, les obstacles restent nombreux. Pourtant, dans un monde du travail en mutation constante, la formation n’est plus une option mais une nécessité pour garantir l’employabilité et l’épanouissement professionnel de chacun.
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Baromètre du Groupe IGENSIA Education x IFOP 2025 : les cinq chiffres à retenir
Près de la moitié des actifs (47 %) considèrent la politique de formation comme un critère déterminant dans l’attractivité d’une entreprise. Un enjeu encore plus marqué chez les étudiants, dont les deux tiers (67 %) y accordent une importance majeure.
Pourtant, 43 % des actifs estiment ne pas avoir été suffisamment accompagnés par leur employeur pour se former, évoluer professionnellement ou envisager une reconversion. Du côté des entreprises, plus d’un tiers jugent que les formations disponibles sur le marché ne répondent pas assez aux besoins opérationnels du terrain.
Face aux transformations en cours, seuls un actif sur deux se dit équipé des ressources nécessaires pour affronter les évolutions liées à l’essor de l’intelligence artificielle et aux impératifs de transition écologique.
Enfin, la mobilité professionnelle est désormais une réalité bien ancrée : un actif sur quatre déclare avoir déjà vécu une reconversion complète.
