L’École Centrale de Lyon, ou Centrale Lyon, est une école d’ingénieurs créée en 1857 et comptant aujourd’hui plus de 1400 étudiants. En novembre 2022, l’école a dévoilé ses ambitions pour les prochaines années jusqu’en 2030.

Par Laura

 

Centrale Lyon : des liens historiques avec le secteur industriel

Fondée en 1857 sous le nom « d’École Centrale lyonnaise pour l’Industrie et le Commerce » par un industriel et humaniste et un enseignant attaché à développer la culture du génie scientifique, Centrale Lyon a vu le jour dans un contexte de forte industrialisation. L’école avait pour volonté de contribuer à la fois au développement industriel et au progrès social, et selon le Directeur de Centrale Lyon, Pascal Ray, ces liens solides avec le secteur industriel sont toujours d’actualité, 165 ans plus tard. « De même pour le lien social », ajoute-t-il, « et on y ajoute aujourd’hui la dimension écologique. »

En 2022, Centrale Lyon est un établissement présent sur 2 campus (Écully et Saint-Étienne) qui couvre tous les cycles de l’enseignement supérieur, du post-bac au doctorat, mais aussi par-delà avec des dispositifs de formation continue. L’école souhaite continuer de développer sa marque de fabrique, c’est-à-dire « allier la théorie et l’activité expérimentale », en mélangeant les sciences fondamentales, les sciences de l’ingénieur et les sciences humaines et sociales. « Notre objectif est de former des diplômés capables de comprendre les enjeux complexes des grandes transitions, et de proposer des solutions adéquates », résume Stéphanie Lanson, directrice du développement des grandes transitions.

 

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Les étudiants de Centrale Lyon acteurs des grandes transitions

Audrey, présidente du BDE (Bureau Des Étudiants) de Centrale Lyon, a tenu à rappeler que les élèves avaient leur mot à dire dans les projets de développement durable et de responsabilité sociétale de l’école : « l’objectif est de faire des étudiants des acteurs », explique-t-elle. L’inclusion des élèves se fait par des interventions de prévention dans les classes, des challenges ludiques à thème ou encore des semaines à thème organisées sur le campus, autour des sujets du développement durable ou du DIY (Do It Yourself), par exemple. De plus, depuis 2018, les clubs et associations de l’école ont revu leurs statuts : pour élargir la problématique environnementale à toutes les associations de l’école, un poste de responsable de transition écologique a été créé. Le poste est à pourvoir par un étudiant représentant dans chaque association. Ces responsables reçoivent une formation sur le campus, de la part d’intervenants extérieurs, et leur activité s’ajoute à la mise en place d’un document harmonisé pour dresser un bilan carbone pour chaque association. L’objectif global est de porter un regard écologique sur chaque activité.

« Nous voulons former des ingénieurs responsables et conscients des enjeux actuels, et pour ça, il faut qu’on soit nous-mêmes exemplaires sur le campus », explique Stéphanie Lanson. Cet objectif se traduit dans le pilotage de l’établissement, avec la création d’une direction du développement des grandes transitions, mais aussi dans les infrastructures : par exemple, en 2021, 1000m2 de panneaux photovoltaïques ont été installés et d’ici 2023, le campus d’Écully passera à des sources d’énergie entièrement renouvelable. De plus, 6 bâtiments des campus sont concernés par un projet de rénovation thermique des façades. Stéphanie Lanson souligne l’importance de produire un bilan carbone qui prend en compte à la fois les personnels et les élèves.

 

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Centrale Lyon, future « Caltech à l’européenne »

Cette ambition de devenir la « Caltech à l’européenne, au service des acteurs socio-économiques » se fonde sur les similitudes entre Centrale Lyon et la California Institute of Technology ou « Caltech », l’une des plus grandes universités de science, de technologie et d’ingénierie. Selon les représentants de Centrale Lyon, ces similitudes se retrouvent dans la taille comparable des deux universités en termes d’effectifs et de recherche, les systèmes de tutorat pour les étudiants en 1er cycle, ainsi que la forte proximité avec les entreprises. Ils rappellent cependant les différences notables qui existent entre les deux établissements : le prestige de Caltech qui se retrouve dans la trentaine de ses alumni récompensés par des prix Nobel, son taux d’encadrement très favorable et son excellent positionnement dans les classements. Pour Centrale Lyon, l’objectif est d’appréhender la complexité des enjeux du monde contemporain par une démarche systémique. L’école souhaite renforcer ses collaborations européennes pour s’inscrire dans un réseau d’innovation à l’échelle internationale.

La globalité du projet de Centrale Lyon repose d’une part sur le management de l’école, que « nous voulons participatif et inclusif », explique Stéphanie Lanson. L’école souhaite devenir un « établissement à mission », afin de travailler et réfléchir à une raison d’être de l’école, et d’intégrer dans l’ensemble de ses actions, de ses formations et de sa recherche l’attention à l’impact sociétal et environnemental. Cet axe inclut la reconstruction des campus en éco-campus responsables et exemplaires, et une accélération de la transformation numérique.

D’autre part, la recherche s’impose comme un élément clé du développement de l’école : « Depuis toujours, la recherche irrigue la formation à Centrale », souligne Grégory Vial, directeur des formations de Centrale Lyon. Selon lui, le panel de formations de l’école est maintenant suffisamment large pour « construire des marchepieds ou des passerelles entre les différentes formations, pour emmener l’ensemble des élèves vers la réussite ».

Christophe Corre, directeur de la recherche, insiste sur la pluridisciplinarité de Centrale Lyon, entre les sciences de l’ingénieur, de l’informatique et les sciences exactes. « L’objectif de la recherche à Centrale Lyon est de contribuer à la transition écologique », explique-t-il, « les défis scientifiques se retrouvent dans 3 grands axes : la décarbonation, la société numérique responsable et l’écologie circulaire. » Ces axes sont en cohérence avec les grands thèmes des programmes de recherche européens. L’école accorde une attention particulière à la communication de la recherche : « la recherche doit être accessible à la communauté scientifique, et les difficultés mais aussi les succès doivent être communiqués », selon Christophe Corre.

 

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Un dernier projet phare de Centrale Lyon est la création d’un « Transition Lab », qui serait, selon Stéphanie Lanson, un « lieu totem pour rassembler l’ensemble des parties prenantes autour des grands projets » : élèves, entreprises, pouvoirs publics, associations. Le Transition Lab serait un lieu de projets autour de thèmes en lien avec les transitions, avec une mise en commun de toutes les expertises et des ressources sur un objet d’études donné. L’originalité du projet réside dans le fait qu’il concerne l’ensemble des expertises (environnement, énergie, climat…) et l’ensemble des actions (formations de recherche, diversité des connaissances), en plus d’être ouvert à tous (partenaires académiques, entreprises, mais aussi collectivités locales, startups, journalistes…) en tant qu’écosystème physique et virtuel à la fois. « Le but est d’être agile et réactif sur les nouveaux enjeux », résume Stéphanie Lanson. Parmi les projets concrets en cours d’élaboration, on peut mentionner le programme REMED (Réussir l’Efficience des Mobilités d’Excellence Décarbonées), qui vise à aider les entreprises à faire face aux enjeux de la décarbonation des mobilités, ou encore le projet de formation de l’EPSA (Écurie Piston Sport Auto de Centrale Lyon) pour réaliser une voiture électrique.

« L’objectif est de décloisonner les disciplines pour proposer des formations hybrides et mener à des travaux de recherche transdisciplinaires », résume Pascal Ray, directeur de Centrale Lyon. « Pour citer un ancien élève [Paul-Emile Victor, ancien élève de Centrale Lyon, ndlr] : la seule chose qu’on est sûr de ne pas réussir est celle qu’on ne tente pas ».

 

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