La Prépa B/L : débouchés, concours et matières
La Prépa B/L (Lettres et Sciences Sociales) est une classe préparatoire aux grandes écoles en deux ans (hypokhâgne et khâgne) accessible après le baccalauréat via Parcoursup. Elle propose un enseignement pluridisciplinaire mêlant les lettres, la philosophie, l’histoire, les langues, les sciences économiques et sociales et les mathématiques. Cette formation prépare notamment aux concours des Écoles Normales Supérieures (ENS), aux écoles de commerce via la BCE, à l’ENSAE, à certains IEP, ainsi qu’à des écoles de communication et de journalisme. Des équivalences universitaires sont possibles vers une L2 ou L3 selon les conventions avec les universités.
Les étudiants bénéficient d’environ 30 à 35 heures de cours par semaine, ponctuées de khôlles et de devoirs sur table. Le rythme est soutenu mais formateur, avec un fort encadrement par les enseignants.
Pourquoi choisir la prépa B/L ? Quelles matières sont enseignées ? Quels concours et débouchés après ces deux années ? Autant de questions auxquelles nous répondons ici.
Dans cet article, nous nous appuyons sur l’interview d’un enseignant en prépa B/L pour présenter le fonctionnement, les attentes, le rythme et les nombreux débouchés de cette filière exigeante mais passionnante.
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Qu’est-ce que la prépa B/L (lettres et sciences sociales) ?
La prépa B/L est une CPGE pluridisciplinaire en lettres, sciences sociales et mathématiques (2 ans : hypokhâgne/khâgne). Elle prépare notamment aux concours des ENS, à des écoles comme l’ENSAE/ENSAI, à la BCE (écoles de commerce), au CELSA, à certains IEP, et permet des équivalences universitaires (ECTS) pour poursuivre en L2/L3.
À qui s’adresse la B/L : quel profil et quelles spécialités de bac ?
La filière vise surtout des bacheliers généraux avec appétence confirmée pour les mathématiques et les sciences humaines (SES, HGGSP), en plus des disciplines littéraires et des langues. Les établissements mettent en avant un dossier équilibré et la poursuite des maths en Première/Terminale (spécialité ou maths complémentaires).
Comment candidater sur Parcoursup et quels éléments du dossier comptent ?
L’admission se fait via Parcoursup sur la base du dossier scolaire de Première/Terminale (notes, appréciations), du projet de formation motivé et, selon les lycées, de critères précisés sur la fiche formation. Les attendus généraux Parcoursup pour les CPGE détaillent les pièces et rubriques évaluées.
Quelles matières et quels volumes horaires en B/L ?
Tronc commun : lettres (français), philosophie, histoire, LV1, mathématiques, sciences économiques et sociales ; options possibles (LV2, langues anciennes, géographie/cartographie selon lycées). Le volume hebdomadaire est soutenu (≈ 30 h de cours + travail personnel), avec colles et devoirs réguliers.
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En quoi la B/L se distingue-t-elle de la prépa A/L ?
Là où A/L est centrée sur les lettres, la B/L intègre fortement mathématiques et sciences sociales (approche quantitativo-qualitative). Ce positionnement ouvre, en plus des ENS littéraires, des voies sélectives en économie, statistique, data et écoles de commerce.
Quel rythme de travail et quels types d’évaluations (colles, DS) ?
Le rythme associe cours magistraux/TD, colles hebdomadaires (oraux d’entraînement), devoirs sur table (souvent des dissertations de 4–6 h) et concours blancs. Cette organisation prépare aux épreuves des concours et exige régularité et méthode.
Quels concours et écoles après une B/L ?
Concours des ENS (Ulm, Lyon, Paris-Saclay), écoles de statistiques/économie (ENSAE, ENSAI), écoles de commerce via la Banque BCE, CELSA, certains IEP, écoles de traduction/communication. Les modalités spécifiques (voies B/L) sont décrites sur les sites officiels des écoles/concours.
Y a-t-il des équivalences universitaires (ECTS) pour une poursuite en L2/L3 ?
Oui. Les CPGE sont inscrites dans le système LMD et valident jusqu’à 120 ECTS sur 2 ans, ouvrant des équivalences vers L2/L3 selon les universités et parcours suivis. Les modalités exactes relèvent des conventions lycée–université.
Quels débouchés après la B/L (études et métiers) ?
Selon la voie choisie (ENS, écoles, université), la B/L mène vers l’enseignement-recherche, l’économie/finance publique, la statistique/data, le journalisme/communication, les fonctions publiques et culturelles, ou les masters universitaires (sciences sociales, économie, maths appliquées…).
La prépa B/L est une classe préparatoire littéraire de deux années accessible après le baccalauréat. C’est un cursus du supérieur mais qui se trouve dans les lycées, comme les BTS par exemple. La classe préparatoire B/L est particulière car c’est une prépa littéraire qui délivre aussi des enseignements en sciences économiques et sociales et de mathématiques. Ces matières ont le volume horaire le plus important du cursus. La prépa B/L prépare à des concours assez divers : les écoles normales supérieures, les écoles de commerce et de management, certains IEP, le CELSA… La prépa B/L permet aussi de préparer au concours de certaines écoles d’ingénieurs en informatique, en statistique et une école de cartographe.
Les recruteurs de la prépa B/L recherchent des étudiants ayant un dossier équilibré. Les étudiants en prépa B/L se doivent d’être curieux, intéressés par les disciplines de la prépa B/L et à l’actualité. La prépa B/L s’adresse principalement aux étudiants ayant poursuivi les mathématiques en terminale et qui ont nécessairement fait la spécialité mathématique en classe de première. En terminale, ils peuvent avoir choisi la spécialité mathématique ou l’option maths complémentaires. Cette classe préparatoire ne s’adresse néanmoins pas aux bacheliers technologiques et professionnels.
La prépa B/L est une des filières qui composent les prépas dites « littéraires ». On appelle donc les deux années qui la composent l’« hypokhâgne » et la « khâgne », comme en prépa A/L.
On pourrait la placer à l’intersection entre la prépa A/L (littéraire pure et dure) et les classes préparatoires aux grandes écoles de commerce (ECG et ECT). A la base, elle a été créée pour former les futurs élèves des filières de Sciences Sociales de l’Ecole Normale Supérieure mais elle offre aujourd’hui des débouchés très divers, accessibles sur concours pour certaines mais pas pour toutes. On peut notamment citer les écoles d’ingénieurs de l’INSEE comme l’ENSAI et l’ENSAE, des écoles de traduction comme l’ESIT, des écoles de journalisme comme le CELSA, les écoles de commerce, des universités comme Paris-Dauphine ou encore la Sorbonne par exemple.
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Les trois filières du bac général peuvent théoriquement mener à la prépa B/L (pour les L, l’option maths est de rigueur). On peut aussi être accepté lors d’une réorientation après une première année d’étude supérieure, en prépa MPSI par exemple. Il est difficile de donner des échelles pour les moyennes attendues : j’imagine qu’il vaut mieux ne pas être « mauvais », mais étant donné que la grosse partie de la sélection se fait par un algorithme de parcoursup, on est jugé relativement aux autres au final.
Une fois en prépa B/L, il n’y a pas de profil-type pour réussir. Il s’agit surtout d’adapter sa manière de penser aux exigences d’un concours. On pourrait dire qu’il y a deux niveaux de réussite : d’un côté, l’appropriation des connaissances (compréhension/intérêt pour un sujet) et de l’autre côté, la maîtrise d’un exercice académique (dissertation). On attend des élèves qu’ils aient un profil « académique » mais pas trop « scolaire ». En fait, un élève de prépa B/L doit être assidu en cours et travailler régulièrement par exemple mais être un « bon élève » au lycée ne garantit pas de bien réussir en prépa. Même s’il faut maîtriser certaines connaissances, connaître son cours par cœur ne suffit plus. La capacité à faire preuve d’autonomie et à réfléchir par soi-même est très valorisée.
Le rythme en prépa B/L est assez similaire à celui des autres classes préparatoires. En effet, il y a environ une trentaine d’heures de cours par semaine, un volume horaire qui se rapproche de celui du lycée. En plus des cours, les étudiants ont beaucoup de travail personnel. Les devoirs sur table et les interrogations orales vont rythmer les semaines des étudiants.
Les interrogations orales (khôlles) vont être l’occasion pour l’étudiant de les oraux des concours, mais aussi l’occasion d’avoir un suivi individualisé, car l’étudiant est en tête-à-tête avec le professeur. Le rythme est donc soutenu et régulier en prépa B/L. De plus, les étudiants auront beaucoup de cours magistraux, mais aussi des travaux dirigés en mathématiques et en géographie (cartographie) pour ceux qui choisissent cette option.
La classe préparatoire n’est pas si dure qu’on le dit. Les étudiants ne travaillent pas 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Les étudiants conservent leurs loisirs et leur vie sociale. Au sein des classes, des amitiés se forgent et certaines restent pour la vie.
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En classe préparatoire B/L (Hypokhâgne & Khâgne), les étudiants vont retrouver les matières du tronc commun : la littérature française (4 heures par semaine), la philosophie (4 heures par semaine), l’histoire (4 heures par semaine) et une langue vivante. En plus, il y a 6 heures de sciences économiques et sociales et 6 heures de mathématiques par semaine. Enfin, les étudiants peuvent choisir une option, ils ont le choix entre : la civilisation de leur première langue, une langue ancienne ou encore la géographie.
Oui, certains étudiant ont fait une année dans le supérieur et se réorientent en Prépa B/L via Parcoursup. Ils devront mettre leur dossier de terminale sur Parcoursup, expliquer ce qu’ils ont fait avant de postuler pour la classe préparatoire B/L et d’enfin préciser leur motivation dans leur projet motivé Parcoursup.
L’adaptation à la classe préparatoire peut être rude. En prépa B/L comme dans toutes les CPGE, un certain nombre d’étudiants s’aperçoivent que ce rythme ne leur plaît pas, mais de manière générale la majorité des étudiants réussissent. Le secret est de travailler régulièrement dès le début de l’année, car le rythme est plus intense qu’au lycée. Les étudiants doivent écouter les conseils de leurs professeurs, qui savent de quoi ils parlent.
Le but de la lettre de motivation n’est pas de se démarquer, car bien souvent, les étudiants qui se démarquent, se démarquent négativement. L’étudiant doit tout simplement expliquer pourquoi il souhaite intégrer la prépa B/L, ce qui l’intéresse dans la formation en montrant qu’il s’est intéressé à la formation. Je conseille aux étudiants de lire et de faire relire plusieurs fois, leur lettre de motivation afin que ces fautes ne desservent pas le dossier.
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Pour intégrer une prépa B/L, il est recommandé de choisir la spécialité Mathématiques (contrairement à la prépa A/L). Par ailleurs, il est recommandé de choisir au moins une des deux spécialités suivantes : Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques ou Sciences Économiques et Sociales.
Le tronc commun de la prépa B/L est composé de six matières : lettres, mathématiques, LV1, sciences économiques et sociales, histoire et philosophie. Il est également possible de prendre une option : géographie, LV2, langues anciennes.
Dans beaucoup de matières, l’enseignement ne suit pas vraiment un programme défini pour le concours (ou alors un programme très large, comme en histoire), ce qui constitue une vraie différence par rapport à d’autres filières de prépa (A/L par exemple). En SES notamment, on est censé apprendre une quantité astronomique de théories et de références pour être en mesure de traiter des sujets très divers. Si une qualité doit être recherchée absolument, c’est l’efficacité.
Les cours se font en général en classe entière, c’est-à-dire à plus de quarante (sauf les langues et options). Ils sont essentiellement magistraux, même si les cours de langues sont censés permettre aux élèves de s’exprimer. Les « planches » (sortes d’exposés) réalisées par les élèves, plus souvent en deuxième année, sont à l’embranchement entre l’interaction et le cours magistral. Le rythme des cours est très variable (selon l’humeur du professeur) mais globalement on peut difficilement dire qu’il est lent.
Chaque semaine, en prépa B/L, les élèves passent à l’oral en « khôlles ». Plus intense en hypokhâgne, leur rythme peut aller jusqu’à trois par semaine. Il diminue en khâgne (à peu près une khôlle par semaine). Les passages se font sur une demi-heure après un temps de préparation variant selon le type d’oral (entre 30 minutes et 1h30).
Des devoirs sur table (DS) ont lieu chaque semaine. Ce sont pour la plupart des dissertations de 6h, format qui correspond aux épreuves du concours. Deux semaines de concours blancs sont organisées dans l’année, durant lesquelles les élèves sont mis en conditions réelles (6h à 7h d’épreuve par jour pendant 5 à 6 jours).
Les bonnes notes sont toutes relatives. La logique veut que les échelles du lycée soient revues à la baisse. Le plus important est d’adopter une appréciation dynamique de ses résultats et de chercher à progresser (passer d’un 6 à un 8 est une victoire personnelle). Il n’y a pas de recette miracle, le travail continu est important mais il faut également cibler les commentaires des professeurs pour mieux cerner ce qui est attendu dans l’optique du concours.
Les loisirs ne sont pas une utopie en Prépa B/L. Il revient à chacun de gérer son temps et d’assumer le temps qu’il ne passe pas à travailler. Autant ne pas faire dans la demie mesure et être à 100% dans ce que l’on fait, tant quand on travaille que quand on décide de prendre une pause. Autant ne pas faire dans la demie mesure et être à 100% dans ce que l’on fait, tant quand on travaille que quand on décide de prendre une pause.
Le travail personnel est, comme son nom l’indique, personnel. Il dépend de chacun, de sa façon d’apprendre et de mémoriser. En soi, les devoirs à rendre ne sont que rares et c’est un travail d’appropriation des connaissances qui doit être mis en œuvre. Le par cœur a son importance mais les ‘’à côtés’’ (lectures, expositions, conférences etc) sont largement recommandés et peuvent être valorisés en plus d’être stimulants pour celui qui est passionné. Le travail en groupe est encouragé.
J’imagine que l’ambiance en prépa B/L est vraiment propre à chaque établissement. Dans mon cas, la situation est idéale je dirais. Les élèves tentent de s’entraider et l’esprit n’est pas du tout à la compétition. Les professeurs, qui bien-sûr ont leur petit caractère, ne mettent pas en place un climat de tension et essaient plutôt d’être compréhensifs.

