De nombreux étudiants en écoles de management souhaitent lancer un projet entrepreneurial. Certains sont accompagnés, notamment par le biais des incubateurs. Pour en savoir davantage sur l’écosystème des incubateurs, nous avons assisté à la sélection des projets de l’incubateur de NEOMA Business School et interviewé Safir Hanafi, responsable de l’incubateur NEOMA Business School de Rouen.
Par Rayan Nour
Temps de lecture : 6 min
Un incubateur made in NEOMA
Le mot incubateur peut vous sembler complexe et ingénieux, mais c’est en réalité très simple. D’après Safir Hanafi, responsable de l’incubateur NEOMA Business School de Rouen, il s’agit d’un service de l’école NEOMA, permettant d’accompagner les porteurs de projets à la création d’une entreprise. NEOMA va donc, accompagner ces entrepreneurs dans différents aspects : marketing, commercial, structure, entité juridique… Jusqu’à la création et levée de fonds de l’entreprise.
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Comment être sélectionné ?
Les trois campus NEOMA (Reims, Rouen et Paris) vont choisir les projets qui pourront passer devant le jury. En amont, chaque porteur de projet devra déposer son dossier en ligne pour qu’il puisse avoir un suivi personnalisé avec un coach du campus. À l’issue de ce coaching, une première sélection sera faite. Le jury va évaluer les porteurs de projets sur différents critères tels que : la stratégie, la vision, le marché, le business modèle…
Une fois que la start-up a rempli tous les critères, elle devra se rendre sur Paris afin de passer devant un comité de sélection composé d’une dizaine de personnes. À NEOMA, il existe deux comités de sélection :
– Le premier est le « start » qui s’adresse aux entrepreneurs qui ne sont encore qu’à l’étape de l’idée, NEOMA se laisse donc 3 mois pour réussir à développer avec eux leur MVP (minimum viable product). En d’autres mots, NEOMA se laisse donc 3 mois pour permettre à l’entreprise de gagner leurs premier chiffre d’affaire.
– Le second comité de sélection est le « scale », ces entrepreneurs sont plus mûrs et possèdent des entreprises déjà existantes. NEOMA va donc les aider à développer leur chiffre d’affaires ou la partie RH de l’entreprise par exemple.
Le Grand oral
Durant cette journée de sélection, à laquelle nous avons pu nous rendre, les différents candidats ont préparé et répété leur passage durant la matinée. En effet, devant les responsables des incubateurs de Rouen et Paris, chaque entreprise avait 5 minutes pour présenter son projet (les problèmes à résoudre, les solutions, le produit, business model, marché, à qui elle souhaite s’adresser…). Après leur passage, les start-ups ont répondu à des questions posées par le jury pendant dix minutes. Au terme de ces dix minutes, la start-up quittait la salle et le jury délibérait afin de savoir si l’entreprise serait incubée, renvoyé vers un nouvel oral trois mois plus tard ou refusé. Les deux responsables des incubateurs NEOMA de Paris et de Rouen ont joué le rôle de modération, notamment sur les réticences du jury. Parmi les projets présentés, il y avait par exemple, Delivrone, un système de livraisons de produits médicaux par drone lors d’urgences vitales.
Retour sur l’inauguration du nouveau campus de NEOMA BS !
Pourquoi se présenter ?
L’intérêt pour ces entreprises de se présenter est d’obtenir un accompagnement sur plusieurs aspects. Les porteurs de projets seront accompagnés d’un point de vue technique sur la partie du développement web par exemple. Cet accompagnement leur permettra d’avoir un réseau d’alumni mis à leur disposition par NEOMA. L’école met aussi à leur disposition des coachings 24h/24. « Foncez, vous n’avez strictement rien à perdre, car soit vous réussissez soit vous aurez appris » explique Safir Hanafi pour motiver les étudiants de l’école. D’après lui, un entrepreneur va « d’échecs en échecs jusqu’au succès ». Il faut donc savoir rebondir à chaque fois, car la meilleure façon d’apprendre est d’échouer. « L’incubateur est un parachute pour ces jeunes entrepreneurs, car ils bénéficient de l’expérience des coachs, des directeurs et des autres entreprises présentent dans l’incubateur », poursuit-il.
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