La Licence Philosophie : matières, organisation et débouchés
La Licence Philosophie est un diplôme universitaire de bac+3 (6 semestres / 180 ECTS) accessible après le baccalauréat via Parcoursup. Elle articule un socle commun en L1–L2 (histoire de la philosophie, logique, éthique et politique, esthétique, métaphysique/épistémologie, méthodologie de la dissertation et du commentaire de texte, LV) et une spécialisation progressive en L3 (parcours enseignement/recherche, philosophie appliquée, doubles licences), préparant à la poursuite d’études en master ou à des passerelles vers d’autres cursus.
Dispensée dans les universités publiques, la licence combine cours magistraux, travaux dirigés et évaluations (contrôle continu/partiels), avec un travail personnel soutenu fondé sur la lecture et l’écriture argumentée, des projets, parfois des stages et de la mobilité internationale. Pour aller plus loin : notre hub Arts, Lettres & Langues, les Licences à l’Université et nos outils (lettres Parcoursup, tests d’orientation).
Pourquoi choisir une licence Philosophie ? Quelles matières et quelles méthodes de travail en L1–L3 ? Comment se passe l’admission sur Parcoursup et quelle est la sélectivité ? Quelles poursuites en master et quels débouchés concrets après la licence ? Voici l’essentiel pour bien comprendre la formation et préparer ton projet.
Dans cet article, nous nous appuyons sur l’interview de Nathan (étudiant en Master Histoire de la philosophie) pour éclairer le programme, les compétences attendues, la sélectivité et les débouchés de la formation.
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Quel bac faut-il pour intégrer une Licence Philosophie ?
La Licence Philosophie est accessible à tout titulaire du baccalauréat, sans spécialité obligatoire. Néanmoins, les profils ayant suivi des enseignements de spécialité comme Humanités, littérature et philosophie (HLP), Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) ou Sciences économiques et sociales (SES) sont souvent privilégiés. Certaines universités recommandent un bon niveau en expression écrite et en culture générale.
Quel profil d’étudiant est recherché pour la Licence Philosophie ?
La Licence Philosophie s’adresse aux étudiants curieux, dotés d’un bon niveau d’expression écrite et d’analyse. Les qualités attendues incluent la rigueur logique, la capacité à argumenter, à lire et à interpréter des textes complexes. La motivation et l’ouverture culturelle sont des atouts essentiels pour réussir.
Quelles sont les matières étudiées en Licence Philosophie ?
Le programme comprend un tronc commun en L1–L2 : histoire de la philosophie (antique, moderne, contemporaine), logique, éthique, philosophie politique, épistémologie et esthétique. En L3, les étudiants choisissent souvent une spécialisation (recherche, enseignement, culture, sciences humaines). Certains parcours intègrent aussi des cours d’anglais, de méthodologie et d’initiation à la recherche.
Quel est le rythme de travail en Licence Philosophie ?
Le rythme de travail est soutenu : environ 20 à 25 heures de cours par semaine entre cours magistraux (CM) et travaux dirigés (TD). S’ajoute un important travail personnel de lecture et de réflexion, indispensable à la compréhension des textes et à la rédaction des dissertations et commentaires de texte.
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Comment se passe l’admission en Licence Philosophie via Parcoursup ?
L’admission se fait sur dossier via Parcoursup. Les universités examinent le bulletin de Terminale, les enseignements de spécialité, la cohérence du projet motivé et les résultats dans les matières littéraires et de culture générale. La filière est non sélective mais certaines universités très demandées (Sorbonne, Lyon 3, Toulouse) reçoivent un grand nombre de candidatures.
La Licence Philosophie comprend-elle des stages ou des projets pratiques ?
Même si la formation est majoritairement théorique, certaines universités proposent des projets tutorés, des ateliers de vulgarisation ou des stages facultatifs en L3, notamment en médiation culturelle, édition ou enseignement.
Quelles poursuites d’études après une Licence Philosophie ?
Les étudiants poursuivent souvent en Master de Philosophie (recherche ou enseignement), en sciences politiques, en communication, en culture ou en psychologie. D’autres choisissent des concours de la fonction publique (enseignement, administration, patrimoine) ou des écoles de journalisme et de culture.
Quels sont les débouchés professionnels après une Licence Philosophie ?
Les débouchés incluent l’enseignement (CAPES, agrégation), la recherche, la médiation culturelle, l’édition, la communication et les métiers de la fonction publique. La Licence Philosophie développe des compétences transférables recherchées : analyse critique, argumentation, rédaction et esprit de synthèse.
Peut-on se réorienter après une Licence Philosophie ?
Oui, la Licence Philosophie offre de nombreuses passerelles vers d’autres formations en sciences humaines, droit, lettres, ou écoles de communication. Les compétences rédactionnelles et analytiques acquises facilitent les réorientations dès la L2 ou après la L3.
J’ai choisi d’entrer en 3e année de licence de philosophie d’une part en raison de ma passion pour la pratique de la philosophie, la réflexion critique seul et à plusieurs, ainsi que mon goût pour la lecture. D’autre part, en raison de l’équivalence obtenue après la classe préparatoire B/L à l’issue de laquelle je n’ai pas été admis en philosophie aux ENS. Je ne regrette pas d’avoir fait ce choix !
Je suis donc entré en licence de philosophie seulement en 3e année et non après le baccalauréat. Concernant les offres de formation, la licence à la faculté est, avec la classe préparatoire et la licence dans des écoles de sciences humaines comme l’ENS, le seul cursus d’étude de philosophie.
Ce qui a attiré mon attention, c’est l’exclusivité de l’enseignement de la philosophie après avoir expérimenté la pluridisciplinarité très large de la classe préparatoire B/L. J’avais envie de n’étudier et de ne pratiquer que la philosophie après avoir étudié et pratiqué de nombreuses disciplines des sciences humaines. Et effectivement, si on aime la philosophie, on est servi, car on ne fait que ça !
La licence peut être commencée soit directement après le baccalauréat, ce pour quoi il n’y a aucun critère de sélection car l’entrée à la faculté est ouverte à tous, soit pendant ou après une formation en sciences humaines (exemple : classe préparatoire littéraire) et l’obtention d’une équivalence. Mais la sélection ne se fait pas à l’entrée des études, mais durant la licence, notamment durant la 1ère année de la licence. Il arrive que des élèves perdent la motivation ou ne valident pas les partiels par manque de travail, impréparation, voire maîtrise trop faible de la langue française. Des critères de réussite pragmatiques sont la motivation, l’autonomie dans l’organisation du travail personnel ainsi que le goût pour l’expression orale, écrite ainsi que la lecture. Avec ça, rien ne peut nous résister !
Il est possible, comme déjà dit, d’intégrer cette licence en cours de route à la condition d’avoir suivi une formation dispensant une équivalence (exemple de la classe préparatoire) ou étant proche (cas rares de passage de lettres ou sociologie en philosophie par exemple).
Les profils des étudiants font qu’ils ont le baccalauréat général mais viennent de filières variées, avec une majorité d’élèves ayant des baccalauréats littéraires mais aussi des élèves avec des baccalauréats scientifiques (c’est mon cas et celui de certains amis) et économiques. Beaucoup d’étudiants de 3e année de licence viennent de classes préparatoires littéraires (très majoritairement A/L, très rarement de B/L comme c’est mon cas). C’est agréable d’étudier avec des gens d’horizons différents ! Les niveaux des étudiants sont également variés mais, sans nécessité, les étudiants qui avaient de bons résultats au lycée en général ont de bons résultats dans la licence. Les projets professionnels sont souvent indéterminés et/ou variés au début de la licence (enseignement, culture, journalisme, art, marketing) mais à partir de la 3e année la majorité des étudiants aspirent à devenir professeurs (enseignants en maternelle/primaire, professeurs de philosophie au lycée ou dans le supérieur).
En première année, il y a une majorité de cours d’introduction de la philosophie par périodes historiques (antique, médiévale, renaissante, moderne, contemporaine) et/ou domaines généraux de réflexion (éthique et morale, politique, esthétique et artistique, métaphysique, épistémologie ou théorie de la connaissance et de la science), des cours de langue ainsi que des cours d’autres disciplines (histoire, sociologie, littérature, philologie, géographie, etc). Cela permet d’acquérir une certaine culture générale.L’apprenti philosophe réfléchit beaucoup, et sur beaucoup de choses !
A partir de la deuxième année, les cours sont composés d’un tronc commun de cours d’histoire de la philosophie et/ou des domaines généraux de réflexion, d’un cours de langue ainsi qu’un ou deux cours d’option pour lesquels les étudiants ont le choix entre des cours de philosophie et d’autres sciences humaines.
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Les cours sont chaque année constitués d’un tronc commun avec des cours obligatoires ainsi que quelques cours d’option et de découverte au choix, issus d’autres disciplines ou de domaines spécialisés de réflexion en philosophie (médecine, logique, etc.) ou de cours de textes philosophiques en langue étrangère. Un peu de choix, mais pas trop !
La validation est obtenue avec une moyenne de 10/20 avec possibilité d’une compensation d’un semestre d’une année de licence à l’autre semestre (ex : 9/20 au premier semestre de L1, 12/20 au second semestre de L1 = 10.5/20 de moyenne générale, validé). La validation n’est pas difficile à condition de bien maîtriser la langue française, de suivre, de s’imprégner et de réfléchir sur les cours ainsi que de suivre quelques conseils de lecture. Les critères de réussite pragmatiques sont la motivation, l’autonomie dans l’organisation du travail personnel ainsi que le goût pour l’expression orale, écrite ainsi que la lecture. Avec ça, rien ne peut nous résister !
Le rythme de travail personnel moyen dépend de la curiosité et des capacités de chacun, mais une moyenne minimale de 12/15h s’impose.
Beaucoup d’étudiants inscrits en L1 ne valident pas leur L3 (1/3 des étudiants), il y a donc beaucoup de départs dus à des réorientations et des invalidations.
L’emploi du temps à l’Université de Lyon 3 est d’environ 20/25h par semaine en L1 et L2, avec 10/12h de CM et 10/12h de TD, soit 4/5h de cours par jour. Il s’agit de 12/14h par semaine en L3 avec pas/peu de TD donc que/presque que des CM, soit 2/3h par jour. Il faut compter en plus 15 à 20h de travail personnel.
Cela laisse beaucoup de temps pour les loisirs, les moments de sociabilité entre amis et amies et en famille (et en soirées) ainsi que les engagements associatifs voire politiques. La licence de philosophie permet de bien vivre à côté des études ! J’ai par exemple pratiqué beaucoup de sport (1h/1h30 par jour), bien vu mes amis, amies et ma famille et je me suis engagé dans l’association philosophique étudiante « Les Médiations Philosophiques » avec laquelle j’ai organisé et participé à des cafés philo (moments de débat et discussion sur thème), des cinés philo (moments de débat et discussion sur films visualisés ensemble) ainsi qu’à la rédaction d’une revue étudiante. Aucune soirée n’est organisée par la faculté ou une association étudiante, mais les groupes d’amis et amies de la promotion en organisent.
En lien avec la licence Philosophie : la licence Théologie
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Le travail personnel consiste en la révision de cours, la lecture d’extraits ou de livres recommandés ou non ainsi que la préparation des partiels. Bien réviser un cours de philosophie revient à le comprendre, le reformuler et le réexpliquer avec ses propres mots. Les lectures d’extraits ou de livres sont obligatoires ou optionnelles selon les cours. Les partiels sont préparés par la relecture des cours et celle des textes et des fiches réalisées, et consistent en des dissertations sur une question ou une notion proche du cours ou une explication de texte. Le plus important, c’est la régularité et la reformulation avec ses propres mots : avec ça, on est sûr d’avoir compris le cours ou les textes.
Le plus difficile à gérer pour moi a été le manque d’encadrement et d’accompagnent, qui laisse libres les étudiants, censés être autonomes, certainement trop pour un début d’études supérieures. Il faut se discipliner et travailler régulièrement, d’un cours à l’autre, quand bien même ce n’est pas obligatoire mais seulement recommandé et exigé par les professeurs. Attendez-en un peu de la faculté et des professeurs, mais pas trop !
L’accompagnement n’est pas/peu individualisé de manière générale. L’accompagnement dans le cours et les études en général est bon en TD, car les étudiants ont des temps d’échange avec les professeurs, mais ce n’est pas le cas pour les CM qui sont centrés sur le contenu du cours. Encore une fois, il faut être autonome, constant et organisé en s’aménageant si possible un agenda avec des temps de travail et de réflexion avec d’autres étudiants et/ou à la bibliothèque.
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Beaucoup d’étudiants continuent les études après la licence de philosophie, en particulier en master de philosophie ou d’histoire de la philosophie. La majorité des étudiants aspire à devenir professeurs (concours du CAPES, de l’agrégation) ou enseignants (master MEEF et concours de professeur des écoles). Quelques-uns se réorientent en master de sciences humaines (lettres, socio).
Les débouchés sont relativement restreints, concernant surtout le monde de l’enseignement (maternelle, primaire, surtout lycée et supérieur comme maître Yoda l’a dit : « Luc, professeur tu seras, si philosophie tu étudieras », et c’est après cela que Luc a préféré devenir jedi), la culture et les livres (librairie, bibliothèque, archives), les relations humaines (entreprises, écoles, fonction publique), rarement d’autres choses (art, journalisme, métiers pratiques, et autres). Pour envisager d’autres débouchés, il est bon voire nécessaire de faire une double licence ou d’envisager de faire d’autres études après la licence de philosophie (soit directement en master soit en 2e ou 3e année de licence).
Mon projet professionnel n’a par exemple rien d’original d’un point de vue académique : je vais finir mon master d’Histoire de la philosophie, préparer puis passer les concours de l’enseignement afin de devenir professeur de philosophie. J’aspire également à valoriser et démocratiser la pratique de la philosophie dans le système scolaire (philosophie pour enfants) ainsi que dans la société en générale (débats, discussions, etc).
Mes conseils seraient d’abord de se poser de bonnes questions afin de se projeter un peu dans les études de licence de philosophie, ensuite de bien organiser son emploi du temps pour réussir les études.
D’abord, les questions à se poser.
- Concernant ma motivation: est-ce que j’ai envie et j’aime réfléchir seul et à plusieurs sur beaucoup de sujets ? Est-ce que je suis prêt à ne pas avoir d’activités pratiques (stages, alternances, métiers manuels, etc) incluses dans le programme de mes études ? Est-ce que j’aime lire ? Est-ce que je veux savoir la vérité au sujet des choses et mieux les comprendre ?
- Concernant mes capacités: est-ce que j’aime m’exprimer à l’oral et à l’écrit ? Est-ce que je m’exprime bien ? Ai-je envie d’améliorer mon expression orale et écrite ? Est-ce que je suis capable de lire souvent ?
- Concernant mon projet professionnel: est-ce que je veux devenir professeur, enseignant ou travailler dans le monde de la culture ? Est-ce que je veux faire une double licence, c’est-à-dire suivre simultanément deux licences et donc suivre une licence autre en plus de la philosophie (droit à Lyon 3, lettres ou histoire à Paris Sorbonne, etc.) ?
En se posant ces questions, on peut plus facilement savoir si la licence de philosophie va au premier abord nous plaire !
Ensuite, l’organisation. Il vaut mieux travailler continuellement, en relisant les cours avant chaque prochaine séance et en lisant les textes, extraits ou articles au fur et à mesure, ce qui demande de planifier des moments de travail personnel réguliers. Ensuite, il faut prendre des temps pour réfléchir sur le cours, les lectures et leur contenu afin d’avoir un esprit de plus en plus critique.
Bien suivre les cours de philosophie, prendre de préférence des spécialités en sciences humaines (lettres, histoire, socio-éco) car cela donne des connaissances et des compétences d’expression utiles en philosophie, mais ce n’est pas nécessaire. « Ce que tu voudras, tu feras, si la philosophie tu étudieras », c’est aussi de maître Yoda.

