L’ICAM est une école d’ingénieurs tournée vers l’international. Ayant la volonté de former des ingénieurs généralistes capable de s’adapter dans tout type d’environnement, l’école a créé le « parcours ouvert » maintenant implanté à Douala au Cameroun. Nous avons pu rencontrer Étienne et Constance, étudiants en troisième année du parcours ouvert. Immersion dans leur nouvelle vie à Douala.
Par Rayan Nour
Temps de lecture : 6 min
Etienne et Constance, étudiants en 3ème année du parcours ouvert à Douala.
Pourquoi avoir fait le choix d’intégrer le campus de Douala au Cameroun ?
Étienne : La raison pour laquelle j’ai choisi le Cameroun, c’est tout simplement parce que j’avais envie de choisir un pays qui sortait de l’ordinaire. Le Cameroun est un pays en voie de développement, qui ne dispose pas d’infrastructures comme celles que nous avons en France et qui allait donc me permettre de sortir de ma zone de confort. Aussi, je souhaitais partir à l’étranger pour une année complète, le Cameroun était le seul pays qui m’offrait cette possibilité.
Constance : Pour ma part, j’avais également envie d’acquérir une vraie expérience à l’internationale pour une année entière, mais surtout, je voulais savoir jusqu’où irait ma capacité d’adaptation et tester mes limites. Il nous était possible d’intégrer des universités partenaires dans d’autres pays, mais je souhaitais vraiment intégrer un campus ICAM pour pouvoir partager l’expérience avec des étudiants issus exclusivement de la même école que moi. Ce choix m’a permis de pouvoir me mélanger avec des personnes d’une autre culture.
Immersion au sein de l’ICAM !
Avez-vous réussi à vous adapter à la pédagogie académique ?
Étienne : Bien sûr, la façon de travailler diffère de la France, les professeurs synthétisent moins leurs cours qu’en France. J’ai dû m’adapter à cette nouvelle façon de travailler. Au début, c’était assez déstabilisant, mais j’ai réussi à m’adapter. Grâce aux échanges sur nos différentes façons de fonctionner, on a essayé d’allier les deux méthodes de travail même si ce n’est pas toujours facile.
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Vous aviez probablement des craintes et des préjugés avant de venir à Douala, comment avez-vous réussi à vous adapter ?
Constance : Avant d’arriver je n’avais pas beaucoup de préjugés. Je ne m’étais pas beaucoup renseigné sur le pays pour pouvoir me faire mon propre avis sur mon expérience. Nous pourrions très bien faire en sorte d’avoir le même confort que nous avons en France, mais ce que nous vivons actuellement, être en immersion avec les Camerounais, nous donne l’opportunité de vivre une expérience plus formatrice. Il y a aussi beaucoup de clubs qui dynamisent notre vie étudiante. Il m’arrive de participer au club danse, nous faisons aussi du scoutisme le week-end. Il y a aussi une chorale, un club de théâtre et de foot. Nous sommes aussi en relation avec des expatriés avec qui nous faisons du rugby une fois par semaine. On assiste à des matchs de basket ou de football aussi.
Étienne : On m’avait parlé de l’Afrique comme étant un continent « instable » et sans confort, mais je ne l’ai pas ressenti. Certes, nous pouvons manquer du confort que l’on connaît en France, mais globalement, on sort de notre zone de confort et c’est justement ce qui est intéressant. À notre âge, nous avons la chance de nous adapter plus facilement. C’est beaucoup plus enrichissant, même humainement, de pouvoir être aussi proche de la population. Il y a aussi beaucoup de clubs qui rythment notre vie étudiante. Une de mes craintes était de ne pas savoir quoi faire après les cours, mais on parvient facilement à avoir une vie extra-scolaire bien chargée.
Pour en revenir à la formation, Étienne, tu es issu d’une filière économique et toi Constance d’une filière scientifique, avez-vous réussi à vous adapter aux matières que vous n’aviez pas au lycée ?
Étienne : Il est vrai qu’au début, j’éprouvais quelques difficultés dans les matières scientifiques. J’ai dû par exemple rattraper mon retard en mathématiques en travaillant beaucoup. Je n’avais jamais eu les matières comme l’électricité ou la physique : j’ai dû reprendre les bases.
Constance : La première année, nous avons repris les bases. Concernant les matières de sciences humaines, j’ai toujours aimé ces matières et je n’ai pas de difficultés rédactionnelles donc j’ai pris du plaisir à les retrouver.
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Enfin, qu’est-ce qu’un ingénieur ICAM issu du parcours ouvert ?
Constance : C’est un ingénieur généraliste, nous arrivons à nous adapter à différentes situations, mais aussi à manager une équipe. Après le parcours ouvert, on peut partir à l’international et c’est ce qui renforce le côté humain.
Étienne : Je dirais qu’un ingénieur ICAM, c’est un ingénieur qui en plus des compétences techniques, a beaucoup de compétences humaines. C’est un ingénieur qui n’est pas expert dans un seul domaine, mais qui sait s’adapter à beaucoup de domaines. Il arrive à faire le pont entre les experts et les techniciens. Nous sommes formés à gérer des équipes grâce aux différents projets de groupe (PBL : problem based learning) que nous réalisons pendant le cursus.