L’ICAM est une école d’ingénieur qui se veut tournée vers l’internationale. Depuis plus de cent ans, cette école d’ingénieur française forme des ingénieurs généralistes tournés vers le monde. Aujourd’hui, l’ICAM souhaitent former des ingénieurs généralistes, capables de diriger des équipes, elle a donc créé le « parcours ouvert ». Thotis à interviewé le prêtre jésuite Catherin Gansa, directeur des études du parcours ouvert à Douala au Cameroun.

 

Par Rayan Nour

Temps de lecture : 6 min

 

ICAM : La vie des « parcours ouvert » à Douala

ICAM : La vie des “parcours ouvert” à Douala

parcours ouvert

Le prêtre jésuite Catherin Gansa, directeur des études du parcours ouvert à Douala au Cameroun.

Qu’est-ce que le parcours ouvert ?

Le parcours ouvert est avant tout une formation d’ingénieur. Nous formons d’abord et avant tout des ingénieurs. La particularité des écoles ICAM, est que nous formons des ingénieurs généralistes. Nous avons donc la prétention de donner des bases solides à des étudiants sur les quatre grands domaines de l’ingénierie de telle manière à ce qu’il puisse se sentir à l’aise dans tous les domaines de l’ingénierie. C’est une démarche historique que nous préservons depuis plus de cent ans. Ainsi, en 6 ans de formation, (un an d’année préparatoire pour les parcours ouvert, en plus), nous donnons à nos étudiants des bases solides sur ces quatre grands domaines. Nous accompagnons ces quatre grandes faces de l’ingénierie par des cours liés à l’humanitaire et le management des hommes et des organisations. De ce fait, le parcours ouvert forme des ingénieurs entrepreneurs. Le parcours ouvert est harmonisé de telle façon à ce que nos étudiants ne soient pas assis à simplement prendre des notes et suivre un cours, mais bien à être acteur de leur formation. Grâce au PBL (Problem based learning), nos étudiants travaillent en groupe pour trouver une solution à un problème donnée, ce travail en groupe aboutira sur un exposé devant un professionnel, puis à une discussion à propos des solutions trouvées.

 

Faut-il avoir eu un parcours scientifique pour intégrer le parcours ouvert ?

Nous l’avons justement nommé parcours « ouvert », car nous sommes ouverts à des étudiants n’ayant pas un « background » totalement scientifique. Une bonne partie de la formation est consacrée au management des hommes et des organisation, des étudiants issus de filière économiques par exemple, trouveront donc leur place au sein de cette formation. En ce qui concerne les matières scientifiques, les bases sont reprises dès la première année de remise à niveau.

 

Immersion au sein de l’ICAM ! 

Immersion au sein de l’ICAM

 

Pourquoi avoir fait le choix d’intégrer une grande partie de cours « inversés » dans ce cursus du parcours ouvert ?

Le cours « inversé » permet aux étudiants de réfléchir par eux même à une problématique et d’exposer des solutions à leur tuteur. Ainsi, une fois en entreprise, lorsque nos étudiants sont mis face à un problème, ils commencent automatiquement à réfléchir, par eux même, de façon créative, à des solutions pour aborder ce problème. En amont, ces étudiants auront passé deux à trois ans à être confronté quotidiennement à des problèmes et donc à trouver des solutions. Cela devient donc naturel pour eux. Nous ne laissons bien sûr pas nos étudiants seuls, il y a un accompagnement fait par des tuteurs qui sont là pour les guider. En étant acteur de leur formation, ils gardent en tête toutes les problématiques qu’ils ont pu rencontrer en cours, et peuvent les réutiliser dans le monde du travail. Ils intériorisent plus facilement l’information. Ces cours inversés leur permettent donc de développer leur sens créatif, mais aussi leur sens du travail en groupe. Mon rêve est que nos étudiants puissent innover plus que je n’aurai pu l’imaginer.

 

Comment vos étudiants étrangers, notamment français, arrivent à s’adapter à cette nouvelle façon de travailler ?

Tous nos campus à travers le monde, sont constitués d’étudiants natifs du pays, mais aussi de beaucoup d’étudiants venus du monde entier. C’est une volonté de l’ICAM de se tourner vers le monde, notamment dans le parcours ouvert. Ainsi, la mobilité de nos étudiants nous permet de pouvoir apporter le même accompagnement et les mêmes méthodes de travail à travers le monde, une fois dans un autre pays, il ne sera donc pas déstabilisé par les méthodes de travail. Bien sûr, d’adaptation reste aussi relative à chacun, certains connaissent un choc culturel plus profond que d’autres, mais nous nous tenons présents pour les étudiants connaissant des difficultés. Au final, tous autant qu’ils sont finissent par sortir grandit de cette expérience dans laquelle ils auront forcément appris quelque chose.

 

Quels conseils leur donnez-vous pour persévérer ?

Je fais quotidiennement savoir à mes étudiants que toute l’équipe pédagogique est là pour eux. Quelle que soit l’incompréhension à laquelle ils font face, ils auront la réponse la plus honnête venant de nous. Je pense que cela les rassure beaucoup. Je suis un Camerounais qui a été en occident, j’ai donc aussi connu les mêmes difficultés qu’eux et je ne cesse de partager mon expérience avec mes étudiants, car je comprends les incompréhensions par lesquelles ils passent.

 

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Quelles qualités faut-il avoir pour réussir au sein du parcours ouvert ?

La première qualité serait d’aimer le travail bien fait et de s’investir personnellement et pleinement dans cette formation. Nous donnons tellement d’autonomie à nos étudiants que s’ils la gèrent mal, ils se perdront. Cependant, le système du parcours ouvert est fait de telle manière à ce que nos étudiants ne se sentent pas seuls. De plus, au sein du parcours ouvert, nos étudiants se doivent d’avoir un esprit de collaboration, si ils peuvent qu’ils réussiront seuls, ils connaitront beaucoup de difficultés dans le parcours ouvert. En effet, dès la deuxième année, ils sont entraînés à savoir gérer leur ego personnel pour réussir à travailler de la meilleure des façons avec leurs camarades. Je veille à ce qu’il y est une bonne entente dans les groupes.

 

Pourquoi choisir le parcours ouvert au Cameroun ?

Le Cameroun à une certaine particularité : c’est un pays ayant un désir d’industrialisation. En effet, le Cameroun est en pleine industrialisation et va continuer à s’industrialiser dans le futur. De ce fait, le parcours ouvert au Cameroun, permet aux étudiants de s’investir pleinement dans l’amélioration d’une société, ils deviendront des ingénieurs ayant une réelle force de proposition et qui seront acteurs d’un pays en plein développement industriel. Je souligne aussi que nos étudiants ont aussi la chance de se confronter à une toute nouvelle culture ce qui leur permet de s’enrichir humainement. 

 

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