L’École des Mines de Saint-Étienne a tenu sa conférence de presse annuelle le jeudi 28 août. En cette rentrée 2025, elle doit faire face à d’importants défis financiers, l’amenant à repenser son modèle de financement. Dans un contexte national de fortes contraintes budgétaires, l’école renforce ses efforts d’économie et se voit contrainte, entre autres mesures, de mettre en pause la croissance de ses effectifs étudiants.

Malgré un environnement financier contraint et des ajustements engagés sur le plan économique, Mines Saint-Étienne poursuit sa dynamique de développement. Elle accueillera dès le 1er septembre la première promotion du Cycle PDIS, une formation post-bac inédite qui associe Santé et Ingénierie, avec 60 étudiants intégrant cette nouvelle voie d’excellence. Par ailleurs, l’école crée en ce mois de septembre une direction du développement de l’école, pour concrétiser ses ambitions. Parmi les priorités stratégiques de l’établissement  :

– Le développement de l’international via de nouveaux partenariats,

– L’amplification de la formation continue,

– La poursuite de sa contribution aux grandes transitions industrielles et sociétales.

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Mines Saint-Étienne fait évoluer son modèle économique et diversifie ses sources de financement

À compter de la rentrée de septembre 2025, l’École des Mines de Saint-Étienne met en œuvre un nouveau modèle de fonctionnement visant à rééquilibrer ses financements publics et privés. Cette évolution stratégique s’inscrit dans la volonté de positionner l’école comme un acteur engagé à la croisée de l’innovation, de la santé et de l’industrie du futur.

Dans un contexte budgétaire national tendu, l’établissement adapte sa trajectoire, en revoyant notamment à la baisse ses projections de croissance des effectifs étudiants.

Jacques Fayolle, directeur de Mines Saint-Étienne, s’exprime à ce sujet : “Dans un contexte où l’enseignement supérieur évolue, les écoles doivent s’adapter et diversifier leurs financements. Les entreprises sont des partenaires naturels et nous devons intensifier nos relations. Aujourd’hui, notre budget repose à 60 % sur des financements publics et à 40 % sur des fonds privés. À horizon 10 ans, nous voulons inverser ces proportions, sans devenir un établissement privé. Nous entendons rester fidèle à notre mission de service public : former des ingénieurs responsables et innovants pour répondre aux grands défis sociétaux.”

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Mines Saint-Étienne s’appuie sur trois leviers pour rééquilibrer ses ressources

Confrontée à un contexte budgétaire plus contraint, Mines Saint-Étienne fait évoluer son fonctionnement afin de consolider son modèle économique. L’école d’ingénieurs s’appuie désormais sur trois leviers pour rééquilibrer ses ressources publiques et privées : 

  • Une gestion optimisée des dépenses, grâce à une analyse approfondie de chaque poste budgétaire. 
  • Une facturation équitable et ajustée des activités de formation et de recherche.
  • Le renforcement des ressources propres par le développement de partenariats stratégiques, en France comme à l’international.

La première promotion du Cycle PDIS fera sa rentrée en septembre 2025 

C’est une première en France. À la rentrée de septembre 2025, Mines Saint-Étienne et l’Université Jean Monnet lanceront ensemble une formation unique alliant ingénierie et sciences pour la santé, dès le niveau post-bac. Baptisé “PDIS” Ingénierie et Santé, ce parcours pionnier propose une double compétence inédite, conçue pour répondre aux grands enjeux de la médecine et de l’innovation technologique.

Sélectionnés parmi plus de 700 candidats, 60 étudiants feront ainsi leur rentrée en ce mois de septembre. Cette formation, sélective, accueille des profils au-delà de 16 de moyenne, issus de parcours variés, sans exiger obligatoirement les spécialités maths ou physique. Des séances de mise à niveau intensives sont prévues pour garantir un socle scientifique solide, équivalent à celui des classes préparatoires.

Un levier fort pour la féminisation des effectifs en école d’ingénieurs

Pensée dès l’origine comme un vecteur de mixité, cette nouvelle formation atteint pleinement son objectif : 72 % des admis sont des filles. La formation attire également un public très diversifié, issu des bassins régionaux pour 40 %, tandis que 60 % sont issus de lycées français de l’étranger ou d’autres régions de France. Preuve de l’attractivité nationale et internationale de ce nouveau cursus, qui suscite déjà un fort engouement.

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Une direction du développement créée pour piloter la stratégie

Pour accompagner cette transformation, Mines Saint-Étienne annonce la création, au 1er septembre, d’une direction du Développement. Elle sera pilotée par Antoine Lavignotte, récemment recruté pour relever ces nouveaux défis. “Un profil adéquat”, selon Jacques Fayolle, directeur de l’école. 

Ce dernier rappelle les deux missions clés de Mines Saint-Étienne : “former des cadres, en formation initiale comme continue, et produire de la recherche scientifique. Deux piliers au cœur de la stratégie de développement des ressources propres de l’établissement.” 

Chargée de structurer les relations avec le monde économique, cette direction visera notamment à mobiliser de nouveaux financements et accompagner la nouvelle stratégie de l’école d’ingénieurs. 

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Le Cycle Ingénieur : admissions, débouchés, écoles

Innovation, formation et partenariats : un engagement renforcé pour une industrie plus responsable

À l’occasion de cette conférence de presse organisée par Mines Saint-Étienne, Jacques Fayolle, directeur de l’école d’ingénieurs, a rappelé la stratégie de long terme de l’établissement, structurée autour de trois ambitions majeures : former des ingénieurs responsables, pleinement conscients des enjeux sociétaux contemporains ; devenir un moteur d’innovation à fort impact sociétal ; et contribuer activement aux grandes transitions, notamment dans les domaines de la santé et de l’industrie du futur. 

Mines Saint-Étienne renforce ainsi son engagement en faveur de l’innovation et de la transition industrielle. En 2024-2025, plusieurs projets structurants ont été lancés : les hubs TWIN et SPOT, l’IoT Center pour accompagner la numérisation des PME, et un LabCom avec Orano.

En octobre 2025, un nouveau laboratoire commun sera inauguré avec la start-up Eenuee, qui développe un avion électrique pour une mobilité plus durable. Côté formation, deux nouveaux cursus d’ingénieur de spécialisation ouvriront en septembre 2026 (habilités CTI en 2025) : Intégration de l’innovation pour l’industrie du futur & Transition écologique et climatique des territoires et des organisations. 

De quoi préparer les futurs ingénieurs aux grands défis technologiques et environnementaux.

Avec ces actions, Mines Saint-Étienne confirme son engagement à accompagner les entreprises et les territoires dans leurs transformations technologiques et environnementales. Enfin, dès avril 2026, Mines Saint-Étienne entamera la transformation de son campus stéphanois avec le projet “Campus du Futur”, alliant rénovation énergétique, réhabilitation des espaces et adaptation aux nouveaux modes de vie et d’apprentissage.


Rentrée 2025 : Mines Saint-Étienne revoit son modèle de financement pour mieux répondre aux défis de demain