Réputée pour son enseignement pratique, ses stages rémunérés et sa vie étudiante effervescente, l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal attire chaque année plus de 2 000 étudiants français. Située en plein cœur de la métropole québécoise, l’ÉTS propose une formation d’ingénieur reconnue en France, dans un environnement francophone et international. Comment fonctionne son système académique ? Comment s’y inscrire depuis la France ? Quelle est la vie sur le campus et à Montréal ? Dans cet article, Thotis vous guide pas à pas pour tout comprendre de cette destination de plus en plus prisée.

L’ÉTS Montréal (école de technologie supérieure) est une université spécialisée en ingénierie, comparable aux grandes écoles d’ingénieurs françaises. Elle offre aux lycéennes et lycéens des établissements français la possibilité de suivre un cursus d’ingénieur à Montréal dès le post-bac. Il sera notamment possible, dès septembre 2026, de suivre une prépa intégrée.

Pour cette année préparatoire, un bon niveau dans les matières scientifiques est attendu. Une fois intégrés à la formation d’ingénieur, les étudiants suivent 120 crédits de cours et 27 crédits de stages obligatoires répartis sur quatre ans. Ce parcours est validé par Ingénieurs Canada et reconnu comme équivalent à un diplôme d’ingénieur français par la CTI.

Une approche pédagogique personnalisée 

L’ÉTS mise sur une pédagogie active et modulable, fondée sur un juste équilibre entre enseignements théoriques, travaux pratiques (TP), laboratoires et un projet intégrateur – ce dernier concrétise la méthode “apprendre en faisant” chère à l’école. Les cours sont donnés en effectifs réduits, favorisant un suivi individualisé où chaque étudiant peut progresser à son rythme et approfondir les compétences essentielles à sa discipline. 

Les TP et labos, encadrés par des enseignants spécialisés, permettent d’expérimenter directement les notions apprises en classe. Le projet intégrateur, quant à lui, met les étudiants en situation réelle : concevoir, planifier et réaliser un projet de A à Z, renforçant la collaboration, la créativité et l’autonomie.

Le rôle central des clubs étudiants dans la pédagogie de l’ÉTS

À l’ÉTS, les clubs étudiants ne sont pas de simples activités annexes : ils constituent un véritable laboratoire d’apprentissage où les étudiants mettent en pratique leurs acquis théoriques et techniques. Avec pas moins de 75 clubs et regroupements, l’offre est pluridisciplinaire : génie, innovation, échange international, arts, entrepreneuriat et bien d’autres.

Ces clubs encouragent l’engagement concret : certains jeunes se livrent à des projets ambitieux comme la construction d’un canoë en béton, de véhicules solaires ou encore la participation à des compétitions internationales (robotique, sous-marins humains, drone, etc.). Outre la dimension technique, ces initiatives renforcent des compétences transversales essentielles : leadership, gestion de projet, travail d’équipe, communication et créativité.

L’ÉTS valorise particulièrement cette implication étudiante via le programme Génie+, qui reconnaît officiellement l’engagement au sein des clubs, de l’association étudiante, de regroupements ou de projets. Cela traduit la stratégie de l’institution : l’éducation ne se limite pas aux cours, mais s’étend à une aventure collective où chaque étudiant peut s’investir pleinement, développer un réseau et même poser les jalons d’une future carrière entrepreneuriale.

Ainsi, cette dimension associative s’intègre pleinement dans l’approche pédagogique personnalisée de l’ÉTS, en complément des cours, travaux pratiques et projets intégrateurs, garantissant une formation complète, vivante et orientée vers l’expérience réelle.

L’approche pédagogique de l’ÉTS combine formation théorique, expérience pratique et engagement étudiant, afin de préparer les étudiants aux réalités du monde professionnel.

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École de Technologie Supérieure – ÉTS Montréal

Une admission pensée pour les bacheliers français

L’ÉTS de Montréal entretient une relation privilégiée avec la France, accueillant chaque année plus de 2 000 étudiants français. Pour celles et ceux qui souhaitent intégrer cette école d’ingénieurs réputée, la procédure est claire et bien structurée.

Les titulaires d’un baccalauréat général en France avec spécialités mathématiques et physique-chimie peuvent accéder à l’année préparatoire de l’ÉTS, une passerelle conçue spécifiquement pour faciliter leur transition vers les formations d’ingénieur québécoises. Cette année préparatoire, d’une durée de deux sessions (différent des semestres en France, 1 session = 4 mois) n’est pas diplômante mais permet de se mettre à niveau selon les standards québécois, notamment en mathématiques, physique et compétences pratiques.

À l’issue de cette année, les étudiants ont accès à trois spécialités de baccalauréat (correspondant Bachelor en 4 ans en France) en ingénierie (équivalentes aux formations d’écoles d’ingénieur en France) :

Les autres spécialités de l’ÉTS (génie logiciel, génie électrique, génie de la production automatisée, génie des technologies de l’information, génie des opérations et de la logistique) sont accessibles aux détenteurs de BUT (voir les Diplômes français admissibles aux programmes de l’ÉTS).

8 spécialisations en ingénierie : les programmes de baccalauréat en génie proposés par l’ÉTS Montréal

Au total, l’ÉTS propose huit formations d’ingénieur -ou baccalauréats en ingénierie- (correspondant Bachelor en 4 ans en France), toutes axées sur la pratique et comprenant trois stages obligatoires en entreprise. Ces programmes durent quatre ans et couvrent des domaines d’expertise variés, en lien direct avec les besoins de l’industrie :

1. Génie de la construction :

Concevoir et réaliser des projets d’infrastructures tels que bâtiments, ponts, barrages ou réseaux d’eau. Cette formation forme des ingénieurs capables d’intervenir sur l’ensemble du cycle de vie d’un projet : planification, conception, exécution, gestion et évaluation environnementale.

2. Génie mécanique :

Destiné aux esprits curieux qui s’intéressent au fonctionnement des objets, ce programme couvre la fabrication, la conception de systèmes mécaniques, les matériaux, ou encore la mécanique du bâtiment. Il mène à des carrières dans l’aéronautique, la robotique, l’énergie ou le médical.

3. Génie aérospatial (ouverture prévue à l’automne 2025) :

Formation spécialisée dans la conception, l’analyse et la production d’aéronefs et de systèmes spatiaux. Ce programme prépare aux défis techniques liés à l’aérodynamique, aux structures, à la propulsion ou aux essais en vol. Il est offert à l’Aérocampus de Saint-Hubert.

4. Génie électrique :

Pour celles et ceux qui souhaitent évoluer dans les secteurs de l’énergie, de la domotique, de la santé ou des transports. On y apprend à concevoir des systèmes et circuits électriques avancés, tout en se formant à la robotique, la microélectronique ou les objets connectés.

5. Génie logiciel :

Centré sur le développement de logiciels, de la conception à la cybersécurité. Les étudiants apprennent à créer des outils numériques complexes, à gérer des projets et à travailler sur des technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle ou l’informatique quantique.

6. Génie des technologies de l’information :

Le programme forme des architectes de systèmes informatiques : réseaux, infrastructures, sécurité, services TI. Il se distingue du génie logiciel par sa spécialisation en infrastructures numériques complexes.

7. Génie de la production automatisée :

À la croisée de la mécanique, de l’électronique et de l’informatique, cette formation permet de concevoir et d’intégrer des systèmes robotisés et intelligents. On y développe des compétences en mécatronique, en systèmes industriels et en automatisation.

8. Génie des opérations et de la logistique :

Pour optimiser les chaînes d’approvisionnement, la productivité et les processus d’entreprise. Les étudiants y acquièrent des compétences en gestion de projet, en analyse statistique et en ingénierie des systèmes, avec un fort accent sur l’innovation organisationnelle et la science des données.

ÉTS : comment candidater

Pour candidater aux programmes de baccalauréat de l’ÉTS, les étudiants français doivent suivre la procédure suivante :

  1. Faire une demande d’admission (dossier de candidature) en ligne sur le portail Omnivox de l’ÉTS 
  2. Fournir les documents requis : relevés de notes, diplôme du bac, pièce d’identité, preuve de niveau de langue si nécessaire.
  3. Respecter les dates limites : 1er mars pour une rentrée à l’automne (septembre), 1er juillet pour une rentrée à l’hiver (janvier), 1er décembre pour une rentrée à l’été (mai)

L’admission aux programmes de baccalauréat est automatique si l’ensemble des conditions d’admission sont respectées.

Le processus d’admission à l’année préparatoire pour les étudiants français comporte quelques différences ; voici les étapes à suivre :

  1. Faire une demande d’admission (dossier de candidature) en ligne sur le portail Omnivox de l’ÉTS 
  2. Fournir les documents requis : relevés de notes, diplôme du bac, pièce d’identité, preuve de niveau de langue si nécessaire.
  3. Entreprendre les démarches pour obtenir les documents officiels d’immigration (certificat d’acceptation du Québec (CAQ), permis d’études). Une preuve de dépôt de demande du CAQ devra être fournie afin de valider l’admission.
  4. Suivre le cours de mathématiques obligatoire MAT001, à distance, qui commencera en juillet. Les étudiants ayant fait la spécialité mathématique en terminale, avec une note suffisante, pourront demander une exemption.

L’admission à l’année préparatoire est sélective et prend en compte les résultats scolaires, la motivation et la cohérence du projet d’études.

Frais d’inscription (données 2024-2025)

  • Année préparatoire : entre 10 300 et 11 200 $ CAD pour deux à trois sessions (différent des semestres en France, 1 session = 4 mois).
  • Baccalauréat en génie : environ 12 000 $ CAD par an, soit 49 400 $ CAD pour l’ensemble du programme.

Ces frais s’appliquent aux étudiants français en vertu des ententes de mobilité entre la France et le Québec. De nombreux stages rémunérés (jusqu’à 50 000 $ CAD cumulés sur les 4 années de formation) permettent d’amortir ces frais tout en acquérant de l’expérience professionnelle. La rémunération mensuelle moyenne est de 4 100 $ CAD en stage. 

Vivre à Montréal : démarches, cadre de vie et expérience étudiante

Montréal offre un cadre de vie exceptionnel, alliant ambiance urbaine, sécurité et convivialité, avec une riche vie culturelle (festivals, gastronomie, musique) et de nombreux espaces verts. Classée meilleure ville étudiante en Amérique du Nord (QS), la métropole québécoise séduit par son dynamisme, son bilinguisme et sa qualité de vie à échelle humaine. Le Québec propose un système d’éducation reconnu, un environnement multiculturel et rassurant pour les francophones, ainsi qu’un accès privilégié à l’international. Implantée dans le Quartier de l’innovation, l’ÉTS bénéficie d’un écosystème riche en start-ups, incubateurs (comme le Centech) et entreprises technologiques, ouvrant de nombreuses opportunités de stages et de projets concrets.

Partir étudier au Canada : ce qu’il faut absolument savoir 

Avant de poser ses valises à Montréal pour entamer des études à l’ÉTS, tout étudiant international doit se soumettre à des formalités administratives spécifiques. Et contrairement à une idée reçue, le visa n’est pas le document principal pour étudier au Canada.

Pour les étudiants français, il est d’abord nécessaire d’obtenir une Autorisation de Voyage Électronique (AVE) – sorte de visa simplifié – qui permet d’entrer sur le territoire canadien. Mais cette AVE ne donne pas le droit d’étudier.

Pour suivre un programme à l’ÉTS de plus de six mois, il est obligatoire d’obtenir un permis d’études. Ce document est l’équivalent d’un titre de séjour étudiant. Sa demande se fait en deux temps :

  1. Demande de Certificat d’Acceptation du Québec (CAQ), délivré par le gouvernement québécois ; 
  2. Demande de permis d’études à effectuer en ligne auprès du gouvernement du Canada.

Ces démarches peuvent prendre plusieurs semaines. Il est donc conseillé de s’y prendre dès la réception de la lettre d’admission de l’ÉTS. Une fois au Québec, ce permis pourra aussi permettre de travailler à temps partiel pendant les études et à temps plein durant les stages.

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Étudier au Québec : Sacha nous raconte la vie à Montréal

Un campus au cœur de la ville

Le campus de l’ÉTS est situé dans Griffintown, un quartier en pleine évolution entre le centre-ville et le Vieux-Montréal. Celui-ci propose :

  • Quatre pavillons modernes, dont la spectaculaire Maison des étudiants, un espace ouvert et lumineux pensé pour étudier, créer et se détendre.

Des résidences sur le campus, réservées aux étudiants à temps plein, permettant un accès facile à l’ensemble des services.

Un centre sportif complet et des équipes de haut niveau

Le Centre sportif de l’ÉTS propose un large éventail de services et d’activités. Il comprend notamment une salle de musculation et de cardio offrant une vue sur le centre-ville, accompagnée de services professionnels tels que ceux de kinésiologues, nutritionnistes ou physiothérapeutes. L’établissement organise également des ligues amicales et des activités dirigées, allant du badminton au basketball, en passant par le cross-training ou le karaté. Enfin, les équipes Piranhas représentent l’école dans sept disciplines sportives — rugby, volleyball, hockey, badminton, golf, course et athlétisme — au sein du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

Une vie étudiante riche et diversifiée

L’ÉTS propose plus de 70 clubs et regroupements, trait culturel, scientifique, sportif ou entrepreneurial -une occasion unique de développer ses compétences en dehors des cours.

L’Association étudiante (AÉÉTS) organise événements, ateliers de valorisation, initiatives durables (ex. café étudiant, jardin sur toit), et propose des bourses, assurances et soutien professionnel.

L’école mise ainsi sur le développement de cette vie étudiante pour soutenir la réussite scolaire et le bien-être des étudiants. Étudier à l’ÉTS permet effectivement de bénéficier de services facilitant la vie étudiante. Parmi eux, on compte de l’aide psychologique ou encore du tutorat par les pairs (Nimbus) pour faciliter l’adaptation. Le campus dispose par ailleurs d’accommodations pour les étudiants en situation de handicap. L’école s’engage également à distribuer des bourses pour aider financièrement les plus défavorisés et aide à la recherche de stages et évènements de recrutement. 

Toutes ces dispositions participent ainsi à construire un écosystème bienveillant, dans lequel les étudiants se sentent épanouis et s’avèrent plus efficaces académiquement.