Dans un entretien exclusif accordé à Thotis pour un épisode de “DG sur écoute”, Vincenzo Vinzi, directeur général de l’ESSEC Business School, dévoile ses priorités en tant que nouveau président de la CDEFM (Conférence des Directeurs des Écoles Françaises de Management) et présente les ambitions qu’il nourrit pour l’avenir de l’école.
Par Valentine Dunyach
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Au cœur de cet échange, Vincenzo Vinzi, à la tête de la CDEFM, partage ses ambitions pour les grandes écoles de management françaises et revient sur le plan stratégique “Transcend”, marquant une étape importante dans la transformation de l’ESSEC.
Dans un contexte mondial en pleine mutation, Vincenzo Vinzi évoque les défis auxquels l’ESSEC doit faire face pour anticiper les enjeux futurs de l’enseignement supérieur. Il revient également sur le rôle crucial des grandes écoles de management dans la formation des leaders de demain.
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Vincenzo Vinzi à la présidence de la CDEFM : ses priorités pour les grandes écoles de management
Vincenzo Vinzi, directeur de l’ESSEC Business School, élu président de la Conférence des Directrices et Directeurs d’Écoles Françaises de Management (CDEFM) en novembre dernier, succède ainsi à Alice Guilhon, présidente exécutive de SKEMA Business School. Au micro de Thotis, il explique souhaiter poursuivre et renforcer les initiatives lancées par ses prédécesseurs, tout au long de son mandat.
Valoriser le modèle des business schools françaises : prestigieuses, internationales et diverses
Pour Vincenzo Vinzi, la mission de la CDEFM est la suivante : promouvoir et valoriser le modèle des business schools françaises à l’échelle nationale et internationale. Selon lui, cette démarche repose sur trois piliers essentiels : la qualité académique des programmes, l’attractivité internationale et la diversité sous toutes ses formes (sociale, de genre et géographique).
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Promouvoir la diversité sous toutes ses formes et renforcer les liens avec le monde économique
Faciliter l’accès aux grandes écoles de management est un objectif majeur pour la CDEFM. Pour relever ce défi, la CDEFM a initié des travaux collaboratifs avec le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Ministère de l’Éducation nationale et les grandes écoles de management.
Le soutien à l’apprentissage en grande école de management reste une priorité pour la CDEFM, selon Vincenzo Vinzi. Ce dispositif permet aux étudiants de financer une partie de leurs études tout en développant leurs compétences et en renforçant les liens avec les entreprises.
Depuis 1993, l’ESSEC est une école pionnière en matière d’apprentissage et soutient activement ce modèle. La grande école de management propose ainsi plusieurs initiatives pour accompagner ses étudiants, telles que des bourses d’excellence. L’école veille particulièrement à la professionnalisation et à la qualité du parcours proposé à ses étudiants.
Renforcer les relations avec le territoire et les entreprises constitue également une priorité pour le nouveau président. Pour Vincenzo Vinzi, la promotion de l’apprentissage et le renforcement des liens avec les alumni sont essentiels à l’évolution des écoles de management.
Avec l’APHEC, Vincenzo Vinzi entend poursuivre la valorisation du parcours Grande École, notamment via le continuum CPGE – Grande École. Il entend continuer de mettre en lumière le modèle des CPGE, symbole du modèle éducatif d’excellence français à l’international.
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Le “miracle des business schools françaises”
Vincenzo Vinzi, Directeur général de l’ESSEC Business School et président de la CDEFM, évoque régulièrement dans les médias « le miracle des business schools françaises ». Il nous explique ce qu’il entend par cette expression.
Arrivé en France il y a 18 ans, Vincenzo Vinzi se dit séduit par ce phénomène, soulignant que ces écoles, malgré des moyens financiers limités, réussissent à se faire une place de choix dans les classements internationaux. Selon lui, elles ont su se démarquer à l’échelle mondiale.
Il souligne plusieurs clés de leur succès : une gouvernance flexible, une capacité à prendre des décisions rapides et à anticiper les évolutions, comme l’ESSEC l’a fait avec l’apprentissage, le Bachelor ou la Junior Entreprise.
La sélection des étudiants constitue aussi un atout majeur, notamment grâce aux classes préparatoires (CPGE), qu’il défend avec vigueur. Selon lui, ce modèle représente un continuum entre la prépa et les grandes écoles.
Le certificat des Arts Libéraux ou Humanités, symbole d’un parcours d’excellence, de la prépa à la grande école
Co-construit avec l’APHEC, le certificat des Arts Libéraux ou Humanités sera délivré aux étudiants issus de CPGE intégrant une grande école de management. Ce certificat incarne l’engagement des écoles à offrir un parcours d’excellence, de la classe préparatoire à la grande école.
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“Transcend” : former des leaders multiculturels et agiles, capables de s’adapter à un futur incertain
Dans un monde en perpétuelle évolution, Vincenzo Vinzi insiste sur la nécessité de former des étudiants capables de s’adapter, d’innover et se transformer. Ce concept fait écho à la philosophie “Future Fit” de l’ESSEC Business School.
“Transcend”, feuille de route de l’ESSEC pour la période 2024-2028, a ainsi été imaginée autour de 4 valeurs, résumées ainsi “Future – Fit Business Education”.
Avec ce plan stratégique, l’ESSEC ambitionne de “transcender” les frontières académiques (via une formation plus hybride et des partenariats renforcés), géographiques et culturelles, ainsi que les frontières du management (notamment avec l’Executive Education).
Vincenzo Vinzi explique, au micro de Thotis, que « Transcend » représente bien plus qu’un simple projet stratégique : “C’est un enjeu sociétal, celui de s’ouvrir au monde et de franchir toutes les frontières, qu’elles soient matérielles ou immatérielles”.
Vincenzo Vinzi, directeur général de l’ESSEC et président de la CDEFM sur “le miracle des business schools françaises”