Les épreuves écrites de Sciences Po Paris constituent bien plus qu’un simple exercice académique : elles sont conçues pour révéler la curiosité intellectuelle, la culture générale et la capacité d’analyse des candidats. Loin des dissertations classiques ou des questionnaires fermés, ces épreuves demandent de mobiliser sa réflexion personnelle, de structurer ses idées et de défendre un point de vue argumenté.

Selon Sciences Po, il ne s’agit pas seulement de restituer des connaissances, mais de montrer sa capacité à penser le monde contemporain avec rigueur et nuance. Une écriture claire, précise et incarnée, soutenue par une lecture critique de l’actualité, est attendue. Préparer ces épreuves, c’est donc apprendre à conjuguer fond et forme, à relier son parcours à ses idées et à prouver qu’on possède la maturité intellectuelle pour rejoindre une institution où le débat et la réflexion sont au cœur de la formation. On t’aide à y voir plus clair sur les écrits pour intégrer Sciences Po dans cet article !

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Fondée en 1872, dans un contexte de crise nationale et intellectuelle, Sciences Po, alors appelée École libre des sciences politiques, naît de la volonté de refonder une élite capable de penser la France moderne et de l’ouvrir sur le monde. Depuis plus de 150 ans, l’établissement a su conjuguer rigueur académique, ouverture internationale et engagement civique, s’imposant comme une référence incontournable de l’enseignement supérieur français.

Institution singulière, Sciences Po se distingue par sa pédagogie participative, portée par les célèbres conférences de méthode, et par son approche pluridisciplinaire des sciences humaines et sociales : droit, économie, histoire, sociologie, science politique et relations internationales. Cette diversité disciplinaire nourrit une réflexion critique et concrète sur les grands enjeux contemporains.

Le cursus, organisé en cinq années d’études, repose sur une structure claire : trois années au Collège universitaire, dont une troisième année à l’étranger, puis deux années de master pour approfondir une spécialisation (affaires publiques, relations internationales, droit, management, journalisme ou recherche). L’objectif reste inchangé depuis sa création : former des citoyens éclairés, des cadres et décideurs capables de comprendre, d’analyser et de transformer le monde.

Derrière l’appellation « Sciences Po » coexistent Sciences Po Paris (l’Institut d’études politiques de Paris) et sept IEP de région réunis au sein du Réseau ScPo. Le premier est une université de recherche sélective de rang international (Bachelor au Collège universitaire, masters par écoles, etc.), avec une procédure d’admission propre au Bachelor ; via Parcoursup pour les bacheliers français et une évaluation multicritères (dossier + oral) détaillée par l’établissement. Les IEP du Réseau ScPo, eux, recrutent en première année via un concours commun national, dont l’édition 2026 prévoit des épreuves écrites le samedi 25 avril 2026 (notamment « Questions contemporaines »). En bref : deux voies, deux cadres d’admission, un même projet de formation aux sciences humaines et sociales, mais des procédures distinctes qu’il faut bien différencier au moment de candidater.

Les consignes privilégient des textes clairs, denses et structurés, dans un volume restreint (ordre de grandeur : quelques milliers de caractères). Cette contrainte oblige à choisir, prioriser, couper ; bref, à penser avant d’écrire. Les écrits s’inscrivent dans l’évaluation globale du dossier (avec le parcours scolaire et, le cas échéant, l’oral) : ils pèsent d’autant plus qu’ils donnent au jury ce que les bulletins ne disent pas, votre voix et votre cohérence.

Avant d’ouvrir un document vierge, posez votre thèse (ce que vous voulez démontrer), les arguments qui la soutiennent et un exemple parlant pour chacun. Puis déroulez une structure simple : une accroche, puis l’idée directrice, la démonstration et enfin la conclusion. Écrivez au service d’une idée, pas l’inverse. Un bon texte n’aligne pas des qualités abstraites ; il incarne une trajectoire par des faits, des lectures, des engagements, des expériences concrètes.

Sciences Po cherche une voix authentique, une curiosité intellectuelle assumée, une maturité de jugement et la capacité à relier vos expériences au programme ciblé (campus, langues, maquette, débouchés). L’originalité n’est pas la grandiloquence : elle se niche dans la justesse du propos, la précision des exemples, la clarté des transitions. Un texte “vrai”, informé et maîtrisé convaincra davantage qu’un récit lyrique mais flou.

Nous vous conseillons de travailler tôt et par itérations : carte d’idées → premier jet → réécritures → relectures (fond et forme). Vérifiez systématiquement : cohérence (fil conducteur), précision (noms, faits, références), lisibilité (phrases courtes, transitions), orthographe. Mobilisez l’actualité et les références avec parcimonie : une source éclaire l’argument, elle ne le remplace pas. Enfin, alignez vos écrits avec le reste du dossier et anticipez l’oral : ce que vous posez ici devra pouvoir être défendu à voix haute demain.

Le texte générique qui pourrait convenir à n’importe quelle école ; la liste de qualités sans preuve ; l’empilement de citations ; les approximations sur les programmes ; les fautes de langue ; le ton figé “lettre de motivation type”. Mieux vaut une page sobre, précise, incarnée qu’un exercice brillant mais désincarné.

À l’écrit, Sciences Po attend des sujets-type qui invitent à penser et à se positionner : évoquer une lecture qui a déplacé votre regard sur un enjeu de société, construire une uchronie (et en tirer un raisonnement), relier un engagement personnel à une question contemporaine, ou expliquer en quoi Sciences Po est le cadre pertinent pour votre projet (exemples issus des formats présentés par Sciences Po et SOSSciencesPo). Pour réussir, partez d’une thèse claire, servez-la par 2–3 arguments illustrés d’exemples précis (faits, lectures, expériences), et concluez par une ouverture cohérente. Respectez la contrainte de longueur (ordre de grandeur : 3 000 – 4 000 caractères), bannissez le hors-sujet et le catalogue de qualités, et veillez à l’alignement avec le programme visé (campus, langues, maquette). Mieux vaut une prose sobre, structurée, incarnée qu’un texte lyrique mais flou : chaque phrase doit faire avancer l’idée centrale.