L’école d’ingénieurs ESIEA a inauguré son OpenLab, un lieu d’innovation éco-responsable en partie confié aux étudiants de l’école.
Par Rayan Nour
Temps de lecture : 6 min
Le 21 octobre dernier, L’ESIEA a inauguré son OpenLab sur le campus d’Ivry-sur-Seine. Dans un lieu dédié de 200m2, le Fablab sera un atelier de prototypage éco-responsable, gratuit et accessible en illimité pour les étudiants. Concrètement, les étudiants, durant leurs projets d’études ou entrepreneuriaux, pourront imprimer des pièces en 3D en plastique recyclé. « Divisé en trois espaces, de l’usinage soustractif et additif, en passant par la découpe laser ou encore la conception, impression et recyclage, l’OpenLab offrira des machines exceptionnelles en particulier la chaîne complète de production de circuits imprimés (PCB) et cartes électroniques (imprimante UV, CNC 3 axes, pick & place, four de refusion) ou la CNC 5 axes de 2m40 par 1m20 de plan de travail. »
Pour organiser tout cela, l’école a mis en place un site internet pour organiser la formation et gérer les composants des machines.
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Une démarche éco-responsable pour l’OpenLab
Pour limiter l’impact écologique, l’ESIEA a décidé de permettre la réutilisation des poubelles de l’école pour la conception des produits. Grâce à l’impression en 3D, les étudiants font fondre du plastique pour recréer des pièces en plastique. En effet, plutôt que d’utiliser du plastique neuf qui se trouve être polluant et fabriqué avec du pétrole, l’école va réutiliser les poubelles de l’école et en faire une poudre de plastique qui sera fondue par une machine créée par des étudiants de l’ESIEA.
Un panel de formations pour maîtriser les outils
Ce panel de formation porte un intérêt pédagogique double. En effet, la mise à disposition, pour les étudiants, de machines, leur permet de réaliser différents types de prototypes. Ces prototypes vont leur permettre la mise en place de projets pédagogiques, associatifs, personnels ou encore de créations d’entreprises. La double pédagogie se reflète également dans le fait de concevoir des meubles connectés qui vont permettre aux étudiants de l’ESIEA de mettre en application les apprentissages vus en classe. Ce panel de formation va garantir l’efficacité des projets mis en place. En effet, l’ESIEA considère que leurs machines restent plus performantes que celles qu’ils auraient pu acheter. Elles sont créées par des ingénieurs, au sein de l’école, ayant toutes les compétences pour les créer. De plus, l’école dispose de laboratoires de recherche qui permettent de faire mieux que les produits du commerce.
Un projet pour les étudiants et pour les étudiants
Ce projet d’Open Lab a été initié en grande partie par les étudiants, l’école les a ensuite accompagnés dans la recherche des machines. Certaines machines étant trop coûteuses, l’ESIEA a considéré que les étudiants étaient tout à fait aptes à les créer. Pour l’école, il s’agit là d’un projet passionnant tenu par des étudiants. Plus un projet est mené par des étudiants, plus il en attirera d’autres. Les projets étudiants vont éviter les éventuelles barrières qui peuvent être créées entre professeurs et étudiants. Rien de mieux pour savoir maîtriser les outils d’ingénieurs que de se lancer dans un projet d’ingénieur à taille humaine. Les étudiants, non seulement, utilisent les machines, mais les conçoivent aussi. Nombre de ces projets se déroulent pendant les heures de cours, car ils font partie de la pédagogie d’enseignement. Du temps est libéré durant les semaines de cours pour permettre aux étudiants de réaliser ces projets. Le week-end, l’école reste ouverte jusqu’à 1 heure du matin pour mettre aux étudiants de réaliser leurs projets pédagogiques ou personnels. Tous les jeudis après-midi, les étudiants disposent de temps libre pour réaliser leurs projets.
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Une école qui croit en ses élèves
Ce projet représente un investissement d’environ 500 000 euros pour l’école. L’OpenLab a beaucoup de sens pour l’équipe pédagogique, car cette culture de création de projets au sein de l’ESIEA, contribue à immerger les étudiants. L’école souhaite donc mettre en place toujours plus de projets, plus ambitieux les uns que les autres. Le but de ces projets reste de former les étudiants à être plus opérationnels pour le monde du travail.
