À la rentrée 2023, l’EPF Engineering School a introduit une réforme de ses programmes de sciences physiques sur tous ses campus. Elle concerne les étudiants en première année du programme ingénieur généraliste. Objectif : stimuler leur appétence pour les sciences physiques et les conduire à leur rythme au niveau de connaissances qu’exige la formation d’ingénieur. Une réforme dont les premières évaluations, à ce stage de l’année, ont permis d’augmenter de 20 à 25% le taux de réussite aux examens. , le taux de réussite aux examens.
En lien avec cet article : Excelia Business School et l’EPF Engineering School signent un partenariat et lancent deux formations conjointes : Les sciences physiques sont souvent perçues comme une discipline difficile et théorique. Les étudiants ne relient pas spontanément les concepts qu’ils étudient au monde qui les entoure. Et pourtant ! La physique est omniprésente dans notre environnement : prenons l’exemple des systèmes pour la mobilité (la voiture, le train, l’avion…) ou des systèmes de communication à distance (smartphone, visio, streaming), le fonctionnement de chacun d’entre eux résulte de phénomènes physiques. « Notre quotidien est géré par des systèmes d’ingénierie qui reposent sur des lois physiques. Les ingénieurs sont formés pour les concevoir ou les faire évoluer comme c’est le cas aujourd’hui pour répondre aux impératifs environnementaux ou énergétiques. C’est pourquoi, il est essentiel que les élèves ingénieurs acquièrent le niveau de connaissances en sciences physiques qui leur permettra d’être les acteurs de ces transformations », explique Odile Matisse Sarralie, directrice adjointe des formations de l’EPF. Développer une compréhension approfondie et globale de la physique, tout en cultivant des compétences en ingénierie est donc essentiel pour la future carrière des étudiants.
À découvrir aussi, sur Thotis : EPF, école d’ingénieurs et d’ingénieures généralistes et durables : Pour répondre à cet impératif, les enseignants et ingénieurs pédagogiques de l’EPF ont conjugué observations menées en cours et littérature scientifiques. Leur réflexion les a ainsi conduits à élaborer une nouvelle approche pédagogique pour l’enseignement des sciences physiques. Elle répond à trois enjeux : – Redonner le goût et le sens des sciences physiques aux élèves, – Leur démontrer qu’ils ont la capacité de réussir dans cette discipline, – Proposer des modalités pédagogiques aptes à les conduire à la réussite tout en maintenant l’exigence des compétences en ingénierie.
La réforme de physique mise en place par l’EPF s’appuie sur plusieurs fondamentaux : – La suppression quasi-totale des cours magistraux : à la place, des capsules vidéo qui portent chacune sur un principe de physique précis. Elles sont réalisées par les enseignants eux-mêmes, dans un format court et clair. Contrairement à un cours en amphi, elles présentent l’avantage de pouvoir être réécoutées à l’infini. – Un accompagnement étroit des étudiants par ces mêmes enseignants qui s’appuie sur la mise en place d’un forum de questions-réponses en ligne, une évaluation hebdomadaire des acquisitions ainsi qu’un séquencement précis de l’intégration de l’outil mathématique en vue de favoriser une approche intégrée de ces deux disciplines par les étudiants. – La mise en place d’une progression pédagogique graduelle qui permet aux étudiants d’apprivoiser la complexité et de l’aborder avec moins d’appréhension. L’objectif étant, pour favoriser la réussite de tous les étudiants, d’adapter la complexité des enseignements au niveau de compétence de chacun d’entre eux. Les travaux dirigés sont ainsi déclinés en trois niveaux de difficulté : les TD alpha pour faire le point sur les contenus vidéo, les TD beta pour réaliser des exercices plus complexes et guidés, les TD gamma pour résoudre, par groupes d’étudiants, des problématiques complexes.
Orientation : découvre les écoles d’ingénieurs, sur notre page dédiée ! À ce stade de l’année, le constat des enseignants est très positif : les élèves ont réinvesti les enseignements de sciences physiques et la motivation est au rendez-vous. Les étudiants arrivent aux séances d’application avec un meilleur niveau de connaissances et leur implication est accrue. Enfin, leur approche de la physique est beaucoup plus positive. Les premiers résultats de validation du semestre l’illustrent : le taux de réussite a augmenté de 20 à 25%.
Dans le Top 5 des formations les plus demandées sur Parcoursup, les écoles d’ingénieurs accueillent des profils de plus en plus diversifiés. En cause, d’une part, la réforme du Bac qui a engendré une augmentation des élèves qui ne présentent qu’une spécialité scientifique à l’examen, d’autre part, l’important besoin en ingénieurs en France pour répondre aux objectifs de réindustrialisation (+ 15 000 par an) auquel doivent répondre les écoles d’ingénieurs. « Un des enjeux des écoles d’ingénieurs aujourd’hui est d’accueillir des élèves autres que ceux qui ont un profil scientifique traditionnel. Cela passe par une adaptation des formations et davantage de méthodologie. L’approche pédagogique que nous avons mise en œuvre à l’EPF est une réponse à l’hétérogénéité des profils. Elle favorise l’accès pour tous, à l’excellence de la formation d’ingénieurs », conclut Odile Matisse Sarralie.
À découvrir également, sur Thotis : Emmanuel Duflos (CDEFI) « Le métier d’ingénieur est passionnant et non-genré » :
Emmanuel Duflos (CDEFI) “Le métier d’ingénieur est passionnant et non-genré”
Crédit : Thisisengineering-raeng
Au cœur des systèmes qui nous entourent : la physique
Renouveler l’apprentissage des sciences physiques
Les axes fondamentaux de la réforme des enseignements de physique
Un premier bilan d’étape très prometteur
Une approche pédagogique qui répond à la diversification croissante des profils
