Devenir orthophoniste : formation, admission, débouchés
Comment devenir orthophoniste ? Quelles sont les étapes de formation pour exercer ce métier de santé ? Quelles qualités faut-il avoir et quels débouchés après le diplôme ? Romain, étudiant en orthophonie à Limoges et vice-président en charge de l’orientation de la FNEO (Fédération Nationale des Étudiants en Orthophonie), nous explique tout sur le parcours, les études et le quotidien du métier.
Accessible après le bac via Parcoursup, la formation d’orthophoniste se prépare au sein d’un CFUO (Centre de Formation Universitaire en Orthophonie) et conduit au Certificat de Capacité d’Orthophoniste, un diplôme d’État de niveau bac + 5. Le cursus associe cours théoriques, stages cliniques et mise en pratique professionnelle dès la première année.
Pourquoi choisir le métier d’orthophoniste ? Comment se déroulent les études et quelles sont les matières enseignées ? Quelles compétences sont nécessaires pour réussir ? Quel est le niveau de salaire en début de carrière et quelles évolutions professionnelles sont possibles ? Voici l’essentiel pour tout savoir sur la formation et le métier d’orthophoniste.
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Comment devenir orthophoniste après le bac ?
Pour devenir orthophoniste, il faut postuler via Parcoursup au Certificat de Capacité d’Orthophoniste, accessible aux bacheliers. Le recrutement se fait sur dossier et entretien, parfois appuyé par un numerus clausus strict dans les départements universitaires d’orthophonie.
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Quelle est la durée des études pour devenir orthophoniste ?
La formation dure 5 ans après le bac (10 semestres), intégrant un premier cycle de licence (3 ans, 180 ECTS) et un second cycle de master (2 ans) pour aboutir au diplôme national.
Quel diplôme obtient-on en devenant orthophoniste ?
On obtient le Certificat de Capacité d’Orthophoniste, un diplôme national d’État de niveau master (bac +5).
Quelles compétences acquiert-on pour exercer comme orthophoniste ?
L’orthophoniste dépiste et rééduque les troubles du langage oral et écrit, de la parole, de la voix ou de la déglutition à tout âge, mobilisant des bilans, des méthodes de rééducation, et une compréhension globale des dimensions psychologiques et culturelles des patients.
Quels contenus de formation et stages inclut la formation orthophoniste ?
Le cursus combine cours théoriques (sciences du langage, neuropsychologie, acoustique, déontologie) et stages dès la première année, dans des milieux variés : crèches, écoles, hôpitaux, cabinets, EHPAD… jusqu’à plusieurs centaines d’heures de pratique clinique.
Quelles sont les conditions d’admission pour devenir orthophoniste ?
L’admission est très sélective : le numerus clausus fixe un nombre limité de places chaque année, la sélection se fait via Parcoursup avec un dossier académique soumis à une étude rigoureuse, souvent complétée par une épreuve orale.
Quels sont les débouchés professionnels pour un orthophoniste ?
Environ 75 % des orthophonistes exercent en libéral, avec des possibilités de travail salarié en hôpitaux, centres spécialisés, PMI, écoles ou structures médico-sociales. L’offre d’emploi reste bonne si l’on reste mobile géographiquement.
Quel est le salaire moyen d’un orthophoniste débutant ?
Un orthophoniste salarié débutant gagne ≈ 2 045 € brut par mois en milieu hospitalier. En libéral, le revenu moyen tourne autour de 2 465 € brut mensuels, selon le lieu d’exercice.
Quelles évolutions de carrière après être orthophoniste ?
Après quelques années d’expérience, l’orthophoniste peut devenir cadre de santé (formation possible à l’hôpital), enseignant ou formateur en IFSI/IFP. Des DU/DIU ou masters permettent de se spécialiser (linguistique, autisme, gérontologie…).
Un orthophoniste est un professionnel de santé paramédicale, dont le travail concerne, pour faire simple, les capacités de communication d’un individu. Les champs d’intervention d’un orthophoniste sont variés : la parole, la cognition, le langage écrit ou oral… Il travaille par exemple au maintien des fonctions orales dans les pathologies dégénératives.
Il peut exercer en libéral, dans son propre cabinet, ou dans les milieux hospitaliers, des CMPP (Centres Médico-Psycho-Pédagogiques) ou des IME (Instituts Médicoéducatifs).
La prise en charge par un orthophoniste commence par l’anamnèse, au cours de laquelle il cherche à en apprendre plus sur son patient, après quoi il pourra proposer un bilan selon les difficultés constatées. La prise en charge peut débuter après le bilan, si elle est nécessaire et si le patient est d’accord.
Pour devenir orthophoniste, il faut obligatoirement avoir fait 5 années de formation dans un des 22 CFUO (Centres de Formation Universitaires en Orthophonie) en France. Ces 5 années sont toujours obligatoires pour obtenir le titre d’orthophoniste, même si on est en reconversion professionnelle ou en réorientation.
Les études s’organisent atour de cours magistraux théoriques, de travaux pratiques et de travaux dirigés. Chaque année, il faut aussi faire des stages avec un certain nombre d’heures imposé par la formation : en 1e année, on fait un stage en primaire, avec des jeunes enfants. En 2e année, on fait un stage d’une semaine en crèche et EHPAD, et 2 semaines avec des orthophonistes, en libéral ou en salariat. On découvre alors d’autres domaines, comme l’audition, le handicap, la neurologie…
L’orthophonie est un métier qui prend soin de la communication, qui est très importante dans la vie de tous les jours. J’aime le fait qu’on travaille avec des patients de tous les âges, les champs de compétences sont très variés, on rencontre plein de types de patients. Au départ, je voulais être professeur des écoles, mais j’ai découvert les difficultés que les élèves pouvaient rencontrer, ça m’a intéressé, et c’est comme ça que j’ai découvert l’orthophonie.
En lien avec ce métier : découvre notre page dédiée aux études d’orthophonie
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Ce qui me plaît le plus, c’est apprendre plein de choses tous les jours dans tous les champs de compétence. J’aime aussi beaucoup les stages, ça permet de faire un vrai lien entre la théorie et la pratique.
Il n’y a aucune spécialité incontournable pour faire des études d’orthophonie. Néanmoins, d’après les chiffres de la synthèse nationale que nous avons réalisée au FNEO, on remarque qu’il y a un peu plus de profils scientifiques parmi les étudiants (avec des spécialités comme SVT, Physique-chimie, mathématiques).
Nous avons recensé beaucoup de données sur cette question dans notre synthèse. En gros, on peut compter environ 50% d’étudiants néo-bacheliers, 40% issus d’une première année d’études supérieures, 5% en reconversion professionnelle et 5% issus de prépas privées. En termes de profils, il y a vraiment de tout. Pour ma part, j’ai obtenu l’ancien bac, en filière Littéraire et avec la spécialité anglais approfondi.
Et parce qu’il faut avoir plusieurs cordes à son arc, consulte notre page sur les Études du secteur Paramédical ! Tu pourras identifier d’autres secteurs professionnels qui pourraient t’intéresser.
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Pour candidater à une formation en orthophonie, il faut tout d’abord déposer son dossier sur Parcoursup. Il faudra donc fournir ses notes de Première et de Terminale, le relevé de notes du bac, la fiche Avenir et le projet de formation motivé. Le projet doit donc être mûrement réfléchi, il faut bien expliquer pourquoi on veut s’orienter vers ce métier, ses qualités et défauts, etc.
Pendant la phase d’admission, les candidats recevront ou non une convocation pour un entretien individuel. Il faudra alors passer un oral, où il faut le plus souvent développer sur sa motivation, sa connaissance du métier, parfois il peut y avoir des petits exercices, comme une dictée. L’essentiel c’est d’y aller avec sincérité et de parler de soi honnêtement. Si on n’a pas reçu cette convocation, on peut retenter sa chance l’année suivante.
Ceux qui réussissent leur entretien recevront une proposition d’admission ou seront mis sur liste d’attente.
On peut globalement mettre tout ce qu’on veut, mais il y aura certaines formations plus proches de l’orthophonie que d’autres. Je pense par exemple à une licence en sciences de l’éducation, en sciences du langage, en biologie ou encore en psychologie si c’est des domaines qui motivent. L’avantage de ces formations est que si on n’est pas accepté en orthophonie du premier coup, faire une année de licence nous donnera déjà un certain bagage qui nous sera utile si on compte retenter l’année suivante. On aura plus d’arguments dans sa lettre de motivation et quelques connaissances déjà acquises. J’en profite pour préciser qu’il est possible de demander des validations pour des UE spécifiques, mais pas une année entière puisque les 5 années de formation sont indispensables. Donc on peut par exemple ne pas avoir à être évalués dans certaines matières qui seront considérées comme déjà acquises.
Dans les matières, on va avoir des sciences humaines et sociales (sciences du langage, de l’éducation, psychologie…), des sciences biomédicales (biologie, neurosciences, gériatrie, pédiatrie, pharmacologie, psychiatrie…), et des sciences physiques et techniques (physique acoustique et imagerie médicale, …) En plus de tout ça, on va avoir une UE qui s’appelle « la profession en orthophonie », qui enseigne l’historique de la profession, comment faire des bilans et des évaluations d’orthophonie, etc. On aura aussi une grande partie dédiée aux pratiques professionnelles, comme l’apprentissage du langage écrit, du langage oral, des mathématiques, mais aussi autour des troubles de l’oralité, la phonation, la déglutition… Ily a aussi une UE de santé publique et de compétences transversales, avec par exemple des cours d’anglais et l’AFGSU (Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence). Enfin, on apprendra quelques bases de recherche dans le cadre du mémoire.
Pour le volume horaire, ça dépend des périodes, mais on peut compter entre 25 et 32 heures par semaine. Parfois c’est très chargé et parfois moins, ça dépend du calendrier de formation et des stages.
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Les deux sont simples à concilier dans le sens où des temps sont prévus exprès pour les stages, on n’a donc pas de questions à se poser sur l’organisation de l’emploi du temps. Il faut parfois prévoir un certain temps de trajet, car on ne peut pas toujours trouver un orthophoniste près de son centre de formation, et attention, les déplacements ne sont pas remboursés. Certains centres vont donner des pistes pour trouver les stages, avec une liste d’orthophonistes à contacter, mais généralement les étudiants doivent eux-mêmes trouver leur lieu de stage.
L’avantage principal des stages est le lien qu’on peut faire entre la théorie et la pratique. Les stages m’ont permis de comprendre plein de choses qui ne me paraissaient pas du tout claires au premier abord en cours. On développe aussi une certaine posture professionnelle. On n’est pas encore habilités à faire passer des bilans, bien entendu, mais on peut participer à des séances.
Dans mon cas, étant arrivé en tant que néo-bachelier d’un bac Littéraire, les sciences biomédicales et les sciences physiques et techniques ont été difficiles à aborder. En plus, ma première année d’études s’est déroulée pendant la crise sanitaire, tout en distanciel, c’était plus compliqué d’être sûr d’avoir tout bien compris. Mais c’est tout à fait faisable si on est motivé !
L’équipe pédagogique reste très présente. Il y a des tutorats d’étudiant à étudiant mis en place dans beaucoup de centres, mis en place par les universités de rattachement ou des associations locales.

