Paris et l’Île-de-France restent dans le top 10 des zones où le coût de la vie étudiante est le plus élevé dans l’Hexagone, d’après l’étude annuelle de l’Unef, publiée le 20 août 2025. Le budget s’élève à 1 627 euros par mois dans la capitale (+4,13 %) ou encore à 1 520 euros à Nanterre (+13,68 %, deuxième et plus forte hausse). Nice se maintient à la 7e place avec un coût estimé à 1 370 euros (+5,15 %) tandis que Lyon fait son entrée dans ce top 10, avec un coût estimé à 1 324 euros (+6,53 %). Comme l’an dernier, Limoges reste la ville la moins chère pour étudier (1 073 euros, +6,06 %).
L’UNEF publie le classement du coût de la vie étudiante par ville universitaire
Après la publication de son enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante – qui augmente de 4,12 % par rapport à 2024 –, l’Unef publie un classement de ce coût (loyer et transport) par ville universitaire, le 20 août 2025. La ville de Paris reste la plus chère avec un coût estimé à 1 627 euros par mois (+4,13 %) et Limoges, la moins chère pour étudier (1 073 euros, +6,06 %).
« Cette année, le coût de la vie étudiante explose en région parisienne. Tous les postes de dépenses augmentent significativement avec une hausse des transports qui ne s’arrête pas année après année mais également le coût des loyers qui grimpent », souligne l’Unef. Comme en 2024 et 2023, il n’est plus possible de débourser moins de 1 000 euros par mois dans aucune ville universitaire de France.
Après Paris, Nanterre se hisse au deuxième rang de ce classement avec un coût estimé à 1 520 euros (+13,68 %). Ses loyers ont augmenté de 20 % en un an pour atteindre 816 euros par mois. Suit Créteil avec un coût de la vie étudiante estimé à 1 502,33 euros par mois (+6,37 %), puis Saint-Denis avec un coût estimé à 1 447 euros par mois (+6,94 %), Cergy avec 1 374 euros (+4,72 %) et Guyancourt avec 1 370 euros (+3,08 %). « Les logements en Île-de-France coûtent en moyenne 250 euros de plus que dans le reste de la France. Côté transports, le prix du pass Imagin’R ne cesse d’augmenter », précise l’étude.
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Nice et Lyon au niveau des villes d’Île-de-France
Nice (7e) et cette année Lyon (10e), qui fait son entrée dans le top 10, sont les deux villes en dehors de la région parisienne à figurer parmi les dix villes universitaires les plus chères de France, selon ce même classement. Le coût de la vie étudiante dans la cité niçoise s’élève à 1 370 euros par mois (+5,15 %) tandis qu’à Lyon, celui-ci est estimé à 1 324 euros par mois (+6,53 %).
Parmi les cinq plus fortes augmentations après Nanterre (+13,68 %, 1 520 euros), figurent Chambéry (+13,18 %, 1 246,7 euros), Angers (+8,01 %, 1 175,7 euros), Rennes (+7,50 %, 1 192 euros) et Saint-Denis (+6,94 %, 1 447 euros).
Comme l’an dernier, Limoges reste la ville où étudier coûte le moins cher avec un budget de 1 073 euros par mois (+6,06 %), soit un écart de 553,70 euros avec Paris. Arrivent ensuite Pau (1 080 euros, +6,21 %), Poitiers (1 093,8 euros, +5,61 %), Le Mans (1 093,9 euros, +5,82 %) et Saint-Étienne (1 094,3 euros, +6,02 %).
Le loyer constitue 60 % du budget mensuel des étudiants
« Le logement demeure l’épée de Damoclès qui pèse sur tous les budgets étudiants », alerte l’Unef. Alors que le loyer représente 60 % du budget mensuel d’un étudiant, la moindre augmentation de quelques euros a un impact très important ». « Un étudiant sur trois déclare n’avoir que 100 euros de reste à vivre après avoir payé son loyer », illustre le syndicat étudiant.
En 2025, les loyers ont augmenté en moyenne de 2,75 %, soit près de 200 euros à l’année. À Paris, un étudiant débourse en moyenne 915 euros par mois pour se loger, tandis qu’un étudiant à Limoges se loge pour 385 euros par mois. Hors région parisienne, le loyer mensuel le plus élevé est à Nice (675 euros). Les augmentations des loyers les plus élevées se situent à Nanterre, dont le loyer augmente le plus avec une hausse de 20 %, à 816 euros en moyenne, suivie de très près par Chambéry (+19,76 %) où le loyer mensuel est estimé à 551 euros.
Pour l’Unef, la priorité est « de construire l’ensemble des logements promis depuis des années pour atteindre à très court terme les 10 % d’étudiants logés en résidence universitaire ». L’organisation étudiante plaide pour la construction de 150 000 logements en résidence universitaire, propose d’augmenter les APL de 20 %, d’instaurer un encadrement national des loyers, et de « revenir sur la hausse de 3,26 % des loyers Crous« .
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Transports en commun : des inégalités territoriales qui se creusent
Au coût du loyer s’ajoute souvent celui des transports. « Le coût moyen des transports augmente encore, de 2,44 % pour les non-boursiers et de 1,44 % pour les boursiers », écrit l’Unef, qui considère que les dépenses liées aux transports « restent bien trop élevées » et mettent en « exergue des inégalités territoriales qui continuent de s’aggraver ».
Quand en Île-de-France, un abonnement annuel atteint 392,30 euros, à Montpellier, les transports en commun sont gratuits pour les étudiants. « Ces écarts remettent en cause l’égalité d’accès à l’enseignement supérieur sur l’ensemble du territoire », déplore l’Unef, qui plaide pour la généralisation de la gratuité des transports en commun à tous les étudiants, sur l’ensemble du territoire. Le syndicat étudiant demande aussi la mise en place « d’un cadrage national des politiques tarifaires étudiantes ».
Paris reste la ville universitaire où le coût de la vie étudiante est le plus élevé : 1 627 € en 2025
Le classement de l’Unef est basé sur le profil d’étudiants décohabitants, locataires dans le privé, en 2025. Le coût du logement est évalué à partir des données de Locservice.fr. Pour le coût de la vie étudiante, le loyer et les transports, retrouvez pour chaque ville le coût en 2025 et l’évolution par rapport à 2024.
Retrouvez le classement du coût de la vie étudiante par ville, selon l’UNEF, en 2025, dans ce document.
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Mention : cet article est une reprise d’une dépêche mise en ligne par AEF Info – numéro 736113.

Ville de Paris – Crédit : Alexander Kagan