Florian Olivo

Perché dans l’Arche de La Défense, le Gaming Campus ou “Campus du jeu vidéo”, s’implante en région parisienne. Quelle sont les formations proposées dans cette école singulière ? Les débouchés ? 

Par Valentine Dunyach

Si le tout premier Gaming Campus est d’abord apparu à Lyon, Thotis a pu visiter la nouvelle École du groupe, située dans la Grande Arche de La Défense. Cette arrivée donne la possibilité à de nouveaux étudiants de se former aux métiers du jeu vidéo et de l’e-sport. Le tout, à travers un mode d’enseignement prônant la transversalité des compétences dans les différents domaines enseignés. Ainsi, les designers visuels auront l’occasion de travailler en collaboration avec les programmeurs Tech, ou encore de côtoyer les étudiants dans les métiers de la production. 

Gaming Campus forme des étudiants autonomes à des métiers d’avenir 

Intelligence artificielle, métaverse… Les sujets enseignés sur le Gaming Campus sont particulièrement innovants et orientés vers l’avenir. Des technologies toujours plus pointues sont à l’œuvre dans les formations de l’école dédiée au jeu vidéo. Gaming Campus propose avant tout des formations alignées avec des secteurs en tension. L’École tend à attirer de plus en plus d’étudiantes ; les effectifs féminins professionnels sont aujourd’hui peu élevés (10 à 15 %) dans ce domaine. Pourtant, les joueuses, ou “gameuses” représentent quasiment la moitié (43 %) des effectifs dans ce domaine. 

La formation de Gaming Campus se déroule à partir de conditions réelles, à travers de la gestion de projet, de A à Z. Les étudiants doivent être exigeants et autonomes dans leur travail. L’objectif de l’École est ainsi de les rendre totalement opérationnels, une fois sortis de l’École. Les discours inspirants des alumni et professionnels se trouvent eux-aussi au cœur de la formation. Les conférences régulières dispensées sur les campus à dessein des étudiants permettent de donner une perspective concrète aux élèves ; de les inspirer et de satisfaire leur esprit curieux et créatif.  

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Le symbole fort de l’apparition d’un tel campus à Paris

Étudiants et dirigeants inauguraient ainsi, il y a quelques semaines, l’École dédiée au Gaming, perchée au 32ème étage de l’Arche de la Défense. Un lieu unique, pour étudier dans des domaines singuliers et innovants. Pour l’occasion, Jean-Nöel Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique et des Télécommunications était présent. La cofondatrice de Quest Education Group, Valérie Dmitrovic, et le Président de France e-sport, s’exprimait également. Des anciens élèves étaient également invités pour témoigner de leur parcours au sein du premier Gaming Campus à Lyon.

À l’origine d’une forte demande des entreprises du secteur, le choix de Paris semblait être une évidence. De fait, l’écosystème en Île-de-France est particulièrement dynamique concernant les débouchés du Gaming Campus. Avec « Life is à game » pour devise, l’École accueillait, pour son inauguration, l’artiste Pikanoa, initiant une fresque artistique à la bombe aérosol en direct. Pou l’occasion, des ateliers d’e-sport et de jeux vidéo étaient également mis en place pour que les invités puissent les tester.

Au sein du Gaming Campus, 3 grandes familles de métiers cohabitent : 

L’École propose aux étudiants trois écoles en une seule et plus de 19 formations à des métiers autour du jeu vidéo. Ses formations réservent une particularité différenciante : l’apprentissage à travers la transversalité des compétences. Le Gaming Campus propose ainsi trois spécialités, de Bac à Bac+5 :

  • GTECH

La formation de programmeurs, d’ingénieurs tech, ingénieurs C++.

  • GART

Des artistes visuels, designers du jeu vidéo, animateurs 2D, 3D, évoluent au sein du Gaming Campus.

  • GBUSINESS

Cette spécialisation forme aux métiers de la production.

Gaming Campus propose également une pédagogie très concrète. Sa philosophie implique certaines valeurs qui lui sont propres : l’intelligence sociale, le travail collectif, et l’adoption d’un certain savoir-être. Cette approche par compétence permet aux étudiants de gagner en employabilité dans leur domaine : jeu vidéo et e-sport. Pour les diplômés du Gaming Campus, les débouchés sont nombreux, selon les spécialisations. Selon les spécialisations suivies, de nombreux débouchés s’offrent aux étudiants, à la fin du cursus. À titre d’exemple : Développeur informatique dans le jeu vidéo, Chef de projet jeu vidéo, Chef de produit jeu vidéo et eSport, QA Tester ou encore Data Scientist, Créateur de contenus digitaux, Testeur de jeux vidéos, Data analyse, Streamer/streameuse, Character designer, Scénariste jeux vidéos…

Rencontre avec deux alumni du Gaming Campus de Lyon :

Sébastien et Thomas, deux étudiants passés par le Master Marketing Communications et Event Manager au Gaming Campus de Lyon, racontent leur expérience au sein de l’École atypique : 

“Je suis arrivée à la Gaming Campus de Lyon en troisième année, en Bachelor, dans un cursus généraliste. Avant ça, j’étais en école de Commerce, dont j’ai fait une assez grosse transition ! J’ai ensuite été diplômé en 2021”, explique Sébastien.

“De mon côté, j’ai fait une licence STAPS, qui peut sembler très extérieure à cette école, mais j’avais un profil très marketing, avec ma spécialisation Marketing et Communication”, raconte Thomas.  

  • À quoi ressemblent les cours sur le Gaming Campus ?

Thomas : 

“On reçoit un cahier des charges en amont pour récupérer des informations sur les différents sujets : cela peut être de la communication de crise, du digital, de l’expression orale, c’est très varié. Ensuite, on a un professionnel qui va venir nous expliquer ce qu’il fait concrètement. Après cette rencontre, on va devoir reproduire, mettre en application ce que l’on fait. Et quasiment tout au long de la semaine, on travaille en autonomie, avec des dead line.” Il ajoute : “Travailler avec des potes, c’est toujours un plaisir, même si c’est très technique. Ça reste sérieux ; au lieu de délivrer une stratégie marketing sur Danone, on va la délivrer sur Ubisoft. C’est souvent un travail collectif.”

Sébastien :

“Une semaine de travail se concrétise avec un projet réel rendu ou présenté. On a des points d’étapes avec l’enseignant, qui vérifie que l’on ne fait pas fausse route et que notre développement est crédible.” 

  • Étiez-vous férus de jeux vidéo avant d’intégrer le Gaming Campus ?

De concert : 

“Oui, ça a toujours été une passion pour nous deux. Comme dans tout domaine, il serait plus difficile de travailler au quotidien sur une matière qui ne nous intéresse pas un minimum.” Et d’ajouter : “C’est surtout du travail de veille !”

  • Quel est le projet le plus surprenant de votre cursus ? 

Thomas : 

“Je me souviens d’un projet très intense, dans un temps très limité. C’était un pitch avec une narration poussée, qui demandait un fort esprit créatif et une réflexion stratégique. J’ai adoré présenter ce travail, dans une vision globale et avec un groupe sympathique.” 

Sébastien : 

“Celui qui me vient en tête est un projet de monétisation ; d’habitude, ce n’est vraiment pas quelque chose que j’aime. On avait un jeu existant, et on devait modifier son modèle de monétisation. C’était l’occasion d’être à la fois inventif, mais surtout de se rendre compte du changement de tous les aspects du jeu. La narration, la technique, le business étaient totalement différents. C’est la façon dont on va financer le jeu ; on a décidé d’insérer une monnaie dans le jeu, accessible par une carte bancaire, dans le jeu”. 

Florian Olivo

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