Présentation des multiples débouchés en maïeutique. En partenariat avec l’ANESF, nous revenons sur les différents métiers des sages-femmes.

Par Fanny Toussaint et Cassandra Ouab
Temps de lecture : 3 min

 

Maïeutique

Au coeur de l’Histoire féminine, le métier de sage-femme prend racine dès le néolithique, soit entre 5800 et 2500 ans avant notre ère environ. Une profession indispensable à l’accompagnement des femmes, et précisément lorsqu’il est question de l’accouchement. Mais pas seulement, puisque les sages-femmes interviennent à divers moments clefs, au cours de leur vie. Lumière sur un métier connu de tous, et pourtant moins palpable qu’il n’y paraît. Il existe en effet, en France, de nombreux débouchés et spécialisations, parfois insoupçonnés, concernant la maïeutique. On vous explique.

Le métier de sage-femme en quelques mots 

Les sages-femmes sont spécialisées dans la vie sexuelle et affective des femmes. Elles les accompagnent de leur première consultation gynécologique à leur suivi après la ménopause. Une femme ne présentant aucune pathologie peut être prise en charge, durant toute sa vie génésique, uniquement par une sage-femme en ce qui concerne son suivi gynécologique, son suivi de grossesse, son accouchement, son suivi post-partum (après l’accouchement), sa rééducation du périnée…

Le rôle des sages-femmes ne s’arrête pas là, puisque ces dernières ont aussi pour rôle de dépister une éventuelle pathologie et de rediriger, le cas échéant, leur patiente vers un professionnel spécialisé (gynécologue, endocrinologue…). Il est par ailleurs possible d’enrichir parallèlement les compétences acquises et se diversifier avec la formation continue. 

Les études de sage-femme

La formation de sage femme n’aboutit pas à un diplôme universitaire, mais à un diplôme d’état. Ainsi, la formation ne s’inscrit pas telle quelle dans le processus de Bologne. Les études se composent de 2 cycles respectant de près les obligations du processus de Bologne. En somme, il s’agit d’un système dérogatoire. Elles confèrent donc aux étudiant•e•s sages-femmes un grade master : Le diplôme de formation générale en sciences maïeutiques en 3 ans a une valeur de grade licence et le diplôme de formation approfondie en sciences maïeutique en 2 ans, octroie le grade master.

Dans le même registre : Les conseils de Victoria pour réussir ses études de Sages-Femmes

 

Les formations complémentaires

En plus de leur formation initiale, les sages-femmes peuvent venir compléter leur acquis par des Diplômes Universitaires (DU) ou Diplômes Inter- Universitaires (DIU) qui peuvent durer de quelques mois à plusieurs années. Il en existe une multitude : tabacologie, accupuncture, addictologie, sexologie… 

Ces certifications permettent aux sages-femmes d’élargir leur champ de compétences et de réaliser davantage de missions. À titre d’exemple, les échographies de dépistage durant la grossesse, des consultations d’addictologie, de sexologie, peuvent être réalisées par ces sages-femmes possédant ces diplômes. Suite à l’obtention du diplôme d’état, les sages-femmes peuvent aussi entreprendre différents masters pour continuer d’enrichir leurs compétences ou se tourner vers la Recherche.

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Les sages-femmes souhaitant faire de la recherche doivent passer par une autre discipline (virologie, épidémiologie,..) car il n’existe pas de doctorat en sciences maïeutiques. Elles doivent donc faire 5 ans d’études supplémentaires. Une thèse doctorale (acquise après un master à l’université suivie d’un doctorat) est qualifiée par une section d’un CNU (par exemple : épidémiologie, maïeutique, santé publique,..) sur demande de l’intéressé•e, puis, les thésé•e•s doivent s’inscrire sur une plateforme nommée “Galaxie” leur permettant d’être embauché•e•s par l’université en tant qu’Enseignant•e•s Chercheur•se•s (EC). 

À découvrir en vidéo : Devenir Sage-Femme : études, conseils et clichés

Les débouchés en maïeutique 

Le métier de sage-femme est extrêmement varié et offre une multitude de possibilités. 

  • À l’Hôpital, elles peuvent travailler en salle d’accouchement, en service de suites de couches, en service de grossesses à haut risque, en Procréation Médicalement Assistée (PMA), en consultations de suivi de grossesse, de gynécologie ou de planification familiale… 
  • En libéral, elles peuvent se charger du suivi de grossesse, du suivi gynécologique, accompagner les patientes dans la préparation à la naissance et à la parentalité, effectuer la surveillance, souvent à domicile de femmes enceintes présentant des pathologies de la grossesse, pratiquer la rééducation du périnée…  

Elles peuvent aussi travailler en Centre Maternel ou en Protection Maternelle et Infantile où elles accompagnent des femmes, en situation de précarité la plupart du temps, durant leur grossesse.

Les sages-femmes peuvent également être sages-femmes enseignant.e.s ou enseignant.e.s chercheur.se.s (suite à un doctorat et une qualification de leur thèse), s’engager dans des missions humanitaires…

C’est une profession variée avec un volet humain, psychologique et social extrêmement riche. Si vous avez des questions n’hésitez pas à contacter lAssociation nationale des étudiant.e.s sages-femmes (ANESF).

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