Alors qu’une étude du ministère de la Santé confirme la dégradation de la santé psychique des moins de 25 ans, l’ESTIA poursuit et renforce son engagement en faveur du bien-être de ses étudiants. L’école pérennisera ainsi, à la prochaine rentrée, son initiative pilote de formation des élèves aux premiers secours en santé mentale. Elle a tenu, le 19 juin, son premier comité de pilotage sur la vie étudiante. Composé pour moitié d’étudiants, il vise à impliquer ces derniers dans la définition de la politique de vie étudiante. Ces initiatives viennent étayer le dispositif existant dédié au bien-être des étudiants et le travail de « dentellière » effectuée par Isabelle Etcheverry, psychologue et référente vie étudiante, pour sensibiliser, prévenir et instaurer une culture de l’attention à l’autre.

Former les élèves aux premiers secours en santé mentale

Inaugurée l’année dernière, la formation aux premiers secours en santé mentale organisée par l’ESTIA vise à permettre aux étudiants :

  • D’acquérir les connaissances de base pour identifier précocement les signes de troubles psychiques (dépression, anxiété, troubles psychotiques, addictions…)
  • D’apporter un premier soutien adapté à une personne en détresse psychologique,
  • De l’orienter vers des professionnels adaptés.

Cette formation, déployée pour la première fois l’an dernier auprès de 16 étudiants volontaires, sera pérennisée à partir de la rentrée prochaine. Près de cinquante étudiants seront concernés, avec une priorité donnée aux membres du BDE et aux délégués de classe.

Un Schéma Directeur de la Vie Étudiante à la prochaine rentrée 

Le 19 juin, a eu lieu le premier comité de pilotage sur la vie étudiante de l’école. Son objectif était de mettre en place un lieu de dialogue et de réflexion commune aux étudiants, enseignants et personnels pour accompagner la définition du Schéma Directeur de la Vie Étudiante de l’ESTIA. Le bien-être, l’accueil et le suivi spécifiques des étudiants internationaux, l’alimentation, le sport sont parmi les thématiques ont été prioritairement abordées. Le comité était composé de 16 étudiants et de 17 de collaborateurs, enseignants, et représentant des différents services.

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Un dispositif structuré dédié au bien-être des étudiants

Particulièrement engagée en faveur du bien-vivre sur le campus, l’ESTIA a créé un service dont les missions sont le soutien psychologique et global des étudiants, l’accompagnement de la vie associative et la prévention des risques. L’école en a confié la responsabilité à Isabelle Etcheverry, psychologue et docteure en psychologie cognitive. Accompagnée de Marine Vandermarcq, également psychologue, elle s’emploie à mettre en place les mécanismes qui permettent de veiller sur les plus de 1100 élèves de l’école.

« Les actions que nous avons mises en œuvre ces dernières années ont contribué à faire de l’ESTIA, une école qui prend soin de ses étudiants et leur transmet cette culture du soin à l’autre. La vie étudiante, c’est une période de la vie qui ouvre un espace de liberté nouveau, riche en nouvelles expériences mais aussi en potentiels dangers. Éduquer, responsabiliser et apporter de l’aide lorsque c’est nécessaire, sont donc au cœur de notre mission. »
Isabelle Etcheverry, psychologue et référente vie étudiante de l’ESTIA

Un espace d’accueil ouvert implanté au cœur de la vie associative

Tous les étudiants connaissent cet espace accueillant où l’on peut venir parler de tout, à tout moment de la journée. Il est situé au cœur du poumon de la vie étudiante, les associations, et jouxte leurs bureaux. Car, ce sont bien leurs responsables et leurs membres, passeurs en devenir de la culture du soin, que le service forme en priorité. Le service assure aussi de nombreuses opérations de sensibilisation auprès de tous (ex : à la rentrée avec l’accueil en amphi des élèves de 1ère année et reçus en petits groupe, lors des campagnes du BDE en recevant chacune des listes candidates…) ou des ateliers bien-être, à l’instar des sessions de gestion du stress organisées avant les examens.

Un programme de formation riche pour les responsables d’associations

Les membres du BDE et des associations humanitaires et sportives bénéficient d’un parcours de formation complet, comprenant la prévention des VSS et des conduites à risques, le PSC1 (secourisme), et des sessions sur les addictions dispensées par le CH de la Côte Basque.

Le protocole « Bonne nuit », une des mesures originales du dispositif festif

Détecter les étudiants en situation de risque est aussi une des missions du service vie scolaire, santé, social de l’ESTIA. Il l’assure au long cours, en participant tous les mardi matin au suivi des absences des élèves. Objectif : détecter les premiers signes de repli sur soi, que sont les absences et les prendre en charge très en amont. Lors des temps forts festifs, la détection est renforcée avec l’appui des responsables associatifs et la mise en place de mesures spécifiques :

  • Le protocole « Bonne nuit » consiste à passer dire « Bonne nuit » dans les chambres, lors du WE d’intégration, pour s’assurer que chaque étudiant est en sécurité et en capacité de consentir.
  • Un mot-clé pour appeler à l’aide : autre initiative originale, un nom de cocktail est mentionné dans les toilettes, différents pour les filles et les garçons. Le commander au bar permet de signaler une situation de détresse et de déclencher de l’aide.
  • Les clés de voiture ont aussi leur vestiaire pendant la durée de la soirée et, dès la rentrée, les étudiants ne les récupèreront qu’après avoir soufflé dans des éthylotests et démontré leur capacité à prendre le volant.

La formation aux risques de l’océan, une particularité territoriale

Parfaitement connus des habitants du territoire, le phénomène des baïnes, ce puissant courant qui se forme sous l’eau et entraîne les baigneurs au large, est un des dangers de l’océan et il n’est pas le seul. Pour faire de ses élèves, des baigneurs avertis, l’ESTIA organise à chaque rentrée une formation aux risques de l’océan. Elle est assurée par Clément Dulieu (Biarritz sauvetage), ancien élève formé au sauvetage en mer.

Une stratégie et un soutien psychologique dont le terrain confirme l’utilité

Au cours de l’année scolaire 2023-2024, 183 étudiants – soit près de 17 % des effectifs – ont sollicité un rendez-vous auprès du service vie étudiante. Ils sont venus spontanément ou ont été reçus à la suite d’un signalement par un de leurs camarades ou d’une alerte suite à des absences répétées en cours. Ce chiffre est en augmentation de près de 14% par rapport à l’année 2022-2023 témoigne autant de l’adoption du dispositif par les étudiants que d’un besoin croissant.

Parmi les 183 étudiants accueillis :

  • Près de la moitié ont été reçus de façon suivie (3 rendez-vous minimum)
  • 13% étaient dans des situations alarmantes (dépression moyenne à sévère, difficulté personnelle et/ou matérielle)

Les motifs de souffrance ou de consultation sont les suivants :

  • Gestion du stress et de l’anxiété liés aux études et au projet professionnel.
  • Trouble dépressif, démotivation, difficultés d’adaptation.
  • Problématiques personnelles : deuil, maladie d’un proche ou personnelle, conflits familiaux ou amicaux, solitude, isolement, rupture amoureuse, difficultés financières.
  • Prévention du décrochage.

« La dégradation de la santé mentale des jeunes est un phénomène de société de plus en plus prégnant. Il est du devoir d’une école comme la nôtre de contribuer efficacement à l’épanouissement des jeunes adultes qui nous sont confiés. C’est la raison pour laquelle nous avons fait le choix de proposer un accompagnement responsabilisant et de proximité, assuré par des professionnels. »

Patxi Elissalde, directeur général de l’ESTIA

Mention : cet article est une reprise de communiqué de presse