Pendant deux jours, Grenoble Ecole de Management a reçu 200 professeurs de classes préparatoires Économiques et Commerciales à l’occasion des 50 ans à l’APHEC. L’objectif : échanger sur l’évolution et la valorisation de la prépa ECG en vue des concours 2023.

 

Par Thibaud Arnoult Temps de lecture : 5 min

Un congrès pour valoriser la classe préparatoire ECG

À l’occasion des 50 ans de l’APHEC (Association des Professeurs des Classes Préparatoires Économiques et Commerciales), des enseignants de toute la France se sont réunis pour débattre et échanger sur la valorisation de la filière avant la mise en place du nouveau concours 2023. Un moment important pour Grenoble Ecole de Management : « C’est une formidable opportunité pour partager ce que nous faisons à GEM, comment nous contribuons à inventer la transition de l’enseignement supérieur pour répondre aux grands défis et enjeux de notre siècle » précise Loïck Roche, directeur général de l’école.

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La classe préparatoire, la voie royale pour intégrer les meilleures écoles

L’occasion est aussi de tenir l’assemblée générale de l’APHEC et d’évoquer la nouvelle CPGE EC. Pour rappel, la prépa ECG, formation d’excellence en deux années, permet d’intégrer les meilleures écoles de management françaises. Les étudiants vont acquérir des compétences et des connaissances diverses dans un environnement stimulant. À l’issue, les préparationnaires ressortent avec l’assurance d’une méthode de travail, d’une rigueur, d’une culture générale et surtout d’une grande école de management. « Il y a plus de places aux concours des grandes écoles de management que d’étudiants en classes préparatoires. C’est donc l’assurance pour vous d’intégrer une Business School reconnue en France et à l’international. Puis, les anciens étudiants de prépa sont très satisfaits » confie Frédéric Munier, membre de l’APHEC.

 

Plusieurs chantiers pour la classe préparatoire ECG

S’il est trop tôt pour faire un premier bilan de l’implantation de la prépa ECG dans le paysage de l’enseignement supérieur (la prépa ECG est née de la fusion entre les prépas ECS et ECE), Alain Joyeux, président de l’APHEC et sa vice-présidente Véronique Bonnet, ont proposé des premiers leviers pour accroître la visibilité des classes préparatoires en grande école. Tout d’abord, l’association des professeurs de prépa ECG demande une action globale des grandes écoles de management pour valoriser la filière CPGE : « Aujourd’hui en salon, chaque école valorise ses propres formations post bac. Nous demandons donc une action globale pour valoriser aussi les prépas en expliquant le continuum. » ajoute Alain Joyeux. À cela, l’APHEC souhaite que les CPGE rentrent plus facilement dans les lycées afin d’éradiquer les préjugés d’antan.

 

L’APHEC souhaite également l’obtention du grade de licence pour les étudiants de classes préparatoires (à la fin de leur 1ère année en école de commerce). « La classe préparatoire est la seule filière de l’enseignement supérieur qui ne permet pas l’obtention d’un diplôme intermédiaire avant le grade de master. Ce diplôme de transition, le grade de licence, permettrait de rassurer les lycéens dans leurs projections et de marquer un point d’étape sur les cinq années d’études. » précise Alain Joyeux.

 

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Des inquiétudes partagées sur la dynamique de la prépa ECG

En 2021, pour la première année de la prépa ECG sur Parcoursup, le nombre encourageant de candidatures dans les différents parcours n’avaient pas converti dans le remplissage de la filière en septembre. En effet, les effectifs en classe préparatoire ECG ont baissé en septembre 2021 à hauteur de 1.000 places. Pour Parcoursup 2022, le nombre de candidatures a baissé de 7,7% en prépa ECG, ce qui fait craindre pour certains professeurs une nouvelle baisse des effectifs en septembre.

Pour autant, Alain Joyeux ne veut surtout pas céder à des analyses à chaud : « Nous verrons en septembre l’évolution des effectifs, mais nous sommes convaincus que cette année, il y a un phénomène de moins de candidatures mais davantage convertibles ». Pour Jean-François Fiorina, directeur général adjoint de Grenoble Ecole de Management, il faut impérativement accroître la visibilité de la filière, aujourd’hui concurrencée par l’offre à l’international et l’offre en post bac à 5 ans : « Aujourd’hui, la prépa fait face à des formations en cinq ans en France ou à l’international. Il faut retravailler la valorisation de la filière CPGE, peut-être en y ajoutant un projet professionnalisant, avec par exemple un stage entre les deux années, où des cours d’entreprises. »

 

De grands enjeux attendent le continuum et la classe préparatoire économique et commerciale, qui doit stabiliser son nouveau modèle suite aux différentes réformes.

 

En lien : notre interview d’Alain Joyeux, président de l’APHEC, pour présenter de manière globale la filière ECG : 

La Prépa ECG : parcours, matières et débouchés

le congrès de l'APHEC à GEM pour valoriser les prépas ECG

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