Dans un communiqué de presse publié le 26 octobre dernier, les associations des étudiants ont appelé conjointement à protéger les étudiants en santé, en première ligne tout au long de la crise du COVID-19.

Par Gauthier Moussy
Temps de lecture : 10 min

Thotis

 

Ce n’est donc pas moins de dix associations d’étudiants en santé qui s’engagent pour protéger les étudiants :

– L’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France (ANEMF)

– L’Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France (ANEPF)

– L’Association Nationale des Étudiants Sages-Femmes (ANESF)

– La Fédération Nationale des Étudiants en Kinésithérapie (FNEK)

– La Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers (FNESI)

– La Fédération Nationale des Syndicats d’Internes en Pharmacie et en Biologie Médicale (FNSIP-BM)

– L’InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine Générale (ISNAR-IMG)

– L’InterSyndicale Nationale des Internes (ISNI)

– L’Union Nationale des Étudiants en Chirurgie Dentaire (UNECD)

– La Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE)

 

La démarche

Ces dix associations sont donc partis du constat accablant de la situation des étudiants en santé après la crise du COVID-19. En effet, selon le centre national d’appui, 63,5% des étudiants de santé ont été mobilisés dans la lutte contre le coronavirus, et 50% d’entre eux présentaient un score significatif sur l’échelle de la détresse psychologique. Cette détresse psychologique s’explique ainsi par la conjugaison de plusieurs phénomènes auxquels ont été confrontés les étudiants comme le rappelle le communiqué : « préoccupation liée à la validation de leur formation, fatigue majeure générée par l’intégration d’un service déjà en tension, manque de protections, peur de prodiguer de mauvais soins aux patients par manque de formation et d’encadrement. » La publication commune de ce communiqué vise donc à proposer et apporter des solutions afin d’améliorer la situation parfois précaire de ces étudiants.

 

Les revendications pour protéger les étudiants en santé

Ce communiqué fait suite à la publication conjointe d’un vade-mecum le 22 octobre dernier, qui fixait des conditions à la mobilisation des étudiants dans le cadre de la lutte contre le COVID-19. Ils demandent donc l’application de ce vade-mecum, ainsi que de la législation sur les conditions de travail des étudiants en santé. Les 10 associations insistent sur la nécessité de former les étudiants, lorsqu’ils sont amenés à occuper des fonctions différentes de leurs formations initiales, et sur la nécessité d’une rémunération suffisante et calquée sur sa nouvelle fonction. Ils réclament également l’application de l’arrêté datant du 28 mars 2020, qui fixe les modalités quant à l’indemnisation des étudiants en cours de formation réquisitionnés au plus fort de la crise du COVID-19. Ce communiqué dénonce également une forme d’injustice dans le traitement des différents étudiants en santé, et revendiquent une égalité de traitement réel entre tous les étudiants en santé. Autre revendication, le respect de la maquette pédagogique initiale qui fixe un seul lieu de stage pour l’année universitaire 2020-2021, afin de permettre une certaine continuité pédagogique et une meilleure acquisition des compétences.

 

Ils réclament une meilleure attribution de moyens, qu’ils soient humains, financiers, ou matériels, ainsi que davantage d’encadrement des étudiants par l’ensemble des acteurs dans le cadre de leurs missions en stage. Les associations des étudiants en santé déplorent également le manque de suivi physique et psychique des étudiants, au sein des cellules de crise COVID, confrontés parfois à des situations critiques sans un soutien suffisant. Pour pallier cela, elles proposent ainsi l’intégration systématique des organisations représentatives des étudiants au sein des cellules de crise COVID, ainsi que leur coordination par les Agences Régionales de Santé. Les étudiants étant particulièrement exposés, elles proposent la mise à disposition systématique d’Équipements de Protection Individuelle, et ce quel que soit la formation des étudiants et ce pourquoi ils sont réquisitionnés. Dans une logique de dialogue, les associations proposent des concertations hebdomadaires entre les syndicats représentatifs des étudiants, les Agences Régionales de Santé, et le Ministère de la Santé, ainsi que la mise en place de leviers de recours avec des extractions de stage des étudiants ou des sanctions des lieux de stage au cas où serait constaté un non-respect des textes.

 

Les étudiants unis face au COVID-19

Cette démarche collective est donc à saluer dans la mesure où elle propose des solutions concrètes afin d’améliorer le sort des étudiants, durement touchés tout au long de la crise du COVID-19. Dans une logique de dialogue, aussi bien entre les associations qu’avec les instances, elles s’engagent durablement pour les étudiants, mais également pour l’ensemble de la société, car les premiers bénéficiaires d’étudiants protégés et sereins sont les patients et le milieu de la santé dans son ensemble.

 

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