Jeudi dernier, le Président de la République, Emmanuel Macron a annoncé aux Français le plan d’action du Gouvernement face à l’épidémie du coronavirus en France. Cette crise appelle à des mesures exceptionnelles comme la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » de l’ensemble des établissements de la crèche à l’université. Mais le président a également appelé à la mobilisation générale des personnels de santé.  Hier soir, il a annoncé des restrictions des déplacements inédites, les français doivent désormais justifier leurs déplacements et les limiter au strict minimum. Dans ce contexte exceptionnel, Thotis Santé s’est intéressé à la situation des étudiants en médecine, en première ligne face à l’épidémie !

 

Les étudiants en médecine en première ligne face à l’épidémie :

Le Président de la République a salué, jeudi dernier, l’engagement des étudiants en médecine, appelant à la mobilisation de tous les professionnels de santé : « nous allons aussi mobiliser les étudiants, les jeunes retraités ». Il a par la suite ajouté : « j’ai vu il y a quelques jours au SAMU de Paris une mobilisation magnifique, émouvante et exemplaire où des étudiants à quelques mois de leur concours étaient là pour répondre aux appels et aider ». Face à cette crise sanitaire d’une ampleur inédite, toutes les forces du pays doivent être mobilisées et les étudiants en médecine prennent pleinement leur part dans le dispositif de lutte face au coronavirus.

Nous avons recueilli le témoignage d’Angiolino, étudiant en 5ème année de médecine à l’université de Paris et en stage gynécologique à l’Hôpital Lariboisière à Paris.

 

Les stages sont-ils bouleversés ?

Il nous explique sa situation, « actuellement en stage dans un service d’urgence et effectuant des gardes, je ne pense pas être transféré dans une unité pour traiter les malades atteints par le Covid-19. Il ne faut pas oublier que les autres urgences médicales ne s’arrêtent pas avec l’épidémie, il faut donc garder des ressources pour la continuité des services et notamment des services d’urgence ». Il ajoute que dans son université les stages sont maintenus mais que les étudiants en stage de médecine, dans des services sans urgence ou garde, pourraient être réaffectés pour assister d’autres services en manque d’effectif face à l’épidémie. Angiolino nous indique également que pour l’instant seuls les étudiants en 6ème années aident à la régulation du SAMU mais que selon l’évolution de la situation tous les externes pourraient être concernés (de la 4ème à la 6èmeannée).

 

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Une préparation des concours très compliquée :

D’un point de vue académique, il s’inquiète pour la bonne tenue et préparation des Épreuves Classantes Nationales (ECN) qui se tiennent en 6ème année de médecine. « Avec la fermeture des universités, il n’y a plus cours et les ECN blancs risquent d’être annulés ou de se dérouler dans des conditions difficiles, de même que les bibliothèques sont fermées, ce qui ne permet des révisions optimales. Si l’on ajoute à tout ça la mobilisation des étudiants dans la crise sanitaire actuelle, la préparation des ECN devient extrêmement compliquée ».

 

Sa vision de la situation sanitaire :

N’étant pas au contact direct des malades du coronavirus, Angiolino nous fait part de ses discussions avec ses collègues concernés : « pour l’instant la situation est gérée mais l’évolution prévisible de la crise entraîne une réorganisation des hôpitaux, notamment avec le report des opérations non urgentes pour libérer les blocs et les chambres de réanimation mais également pour permettre aux anesthésistes et aux réanimateurs d’être disponibles pour s’occuper des patients ». Face à cette crise, comme de nombreux étudiants, Angiolino nous fait part de sa détermination : « nous avons choisi les études de médecine par vocation et nous sommes prêts à apporter notre aide pleine et entière face à cette crise inédite. Nous allons sûrement perdre nos jours de congé mais ce n’est pas grave car notre place est auprès des malades et des soignants pour apporter notre aide ».

 

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Concernant les mesures prises par le gouvernement sur les étudiants en médecine

Si depuis hier, les universités sont fermées, un maintien de la formation est assuré. Les ECNi du 16, 17 et 18 mars sont maintenus et se dérouleront à domicile (Toutes les informations disponibles ici).

 

Voici les 4 mesures qui importeront les étudiants en médecine (via l’ANEMF, l’association des étudiants en médecine de France)

 

Mesure 1 : Suppression du service sanitaire 

Mesure 2 : Les Stages de Sémiologie et autres enseignements sans plus value pour l’offre de soins sont annulés

Mesure 3 : Les stages d’externat sont maintenus

Mesure 4 : Les universités sont fermées mais une continuité pédagogique est prévue

 

 

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