La directrice de l’école d’ingénieurs Centrale Méditerranée, Carole Deumié, présentait ce mardi 23 mai les objectifs de l’établissement, à visée 2030. Pour réaliser ces ambitieux défis, les équipes de l’ex École centrale de Marseille ont élaboré un plan stratégique en trois points. Une révolution enclenchée d’abord par une ouverture sur la formation, puis par une innovation liée à ses deux campus de Marseille et Nice, et enfin grâce à de nouveaux partenariats. 

Par Valentine Dunyach

 

Carole Deumié – Directrice de l’école d’ingénieurs Centrale Méditerranée

 

Pour Centrale Méditerranée, le choix de son ancrage au cœur du bassin Méditerranéen est loin d’être anodin. Il révèle d’ailleurs complètement le positionnement durable, axé vers l’avenir, de l’école d’ingénieurs. Dans un désir de cohérence, sa dirigeante souhaite se servir de sa situation géographique, stratégique, pour créer sa particularité, en devenant une référence en matière de formation liée au développement durable, en milieu méditerranéen. Carole Deumié débute d’ailleurs son propos en considérant ce premier aspect comme “la raison d’être” de Centrale Méditerranée ; concept généralement utilisé dans le domaine de l’entreprise pour définir un objectif d’intérêt général, sur le long terme. D’ailleurs, s’il fallait retenir une phrase de cette présentation, ce serait certainement celle-ci : “Nous avons un monde à transformer”. 

 

Un accès à la formation plus ouvert chez Centrale Méditerranée

Accessible aux étudiants titulaires d’un bac+3 à bac+8, l’école Centrale Méditerranée choisit de s’ouvrir encore davantage, en termes de pluralité de campus. En effet, l’un des berceaux des ingénieurs de demain se dédouble, en proposant deux laboratoires d’innovation aux abords de la Méditerranée ; l’un basé dans le siège historique à Marseille, au 38 Rue Frédéric Joliot Curie. L’autre, au 61-63 avenue Simone Veil à Nice. Et cette volonté d’ouverture à la formation passe notamment par la création de deux nouvelles formations ; le Bachelor “Science et Ingénierie : ingénierie responsable et transformations digitales”, disponible dès la rentrée 2023 à Nice et le programme des docteurs centraliens. 

 

Cette volonté d’attirer de nouveaux profils par la formation a de quoi séduire. Toutes les formations dispensées à Centrale Méditerranée proposent l’alternance ; modèle permettant aux étudiants de faire une alternance au sein d’une entreprise, d’un laboratoire de recherche, de la filière entrepreneuriat ou de suivre les enseignements « Train’ing » d’ouverture. L’école souhaite attirer encore davantage d’étudiants, en renforçant notamment l’inclusivité, en dépassant par exemple la part féminine des inscrits de plus de 30% et en doublant la totalité des effectifs ces prochaines années. 

 

Cette volonté d’attractivité est néanmoins soumise à l’exigence requise des grandes écoles françaises. Ainsi, le profil d’étudiant attendu chez Centrale Méditerranée est celui d’une personne rigoureuse, travailleuse, investie, et curieuse. En effet, le rythme y est intensif, et le niveau élevé ! Le recrutement des élèves ingénieurs se fait principalement dans les CPGE mais il existe des voies alternatives comme la licence MPCI, un diplôme de haut niveau. Concernant le bachelor, il existe une volonté de diversité des profils. Une remise à niveau est possible pour certains étudiants qui en auraient besoin. 

 

Une innovation par la science, à travers deux grands « laboratoires »

Dans une logique de formation transdisciplinaire, l’école de Centrale Méditerranée s’aligne sur un désir très actuel dans l’Enseignement supérieur ; celui de faire entrer en résonance plusieurs matières enseignées et de les faire se compléter. En somme, pour former au mieux les ingénieurs de demain, il est important qu’ils sachent mettre en application tous leurs acquis, mais également leurs valeurs. Il s’agit également, pour eux, de devenir des managers responsables, qui utilisent la technologie à bon escient, conscients de leur humanité par l’ouverture à la diversité et sensibles au développement durable. Un atout important, qui saura séduire les entreprises axées vers ces défis. L’innovation sera aussi présente dans sa spécialisation sur l’éolien, le numérique ou encore la cybersécurité. Marseille et Nice proposeront ainsi respectivement des formations comprenant la mécanique, physique, les mathématiques, l’Intelligence artificielle, l’économie et l’Intelligence artificielle, l’étude du risque, le spatial, le quantique. Le tout, en partenariat avec les entreprises et laboratoires du bassin méditerannen, mais aussi de l’international. 

 

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Centrale Méditerranée : un objectif de multiplication des partenariats

Centrale Méditerranée est ainsi divisé en deux campus l’un à Marseille, et l’autre à Nice. À noter que cette école du sud de la France appartiennent intégralement au Groupe des Ecoles centrale, qui existe depuis 1990. Pour preuve, d’autres écoles arborent déjà la “marque” Centrale. Ces grandes ambitions sont ainsi co-dessinées par de nombreux décideurs. Si Centrale Méditerranée a pour visée une multiplication des partenariats d’ici à 2030, elle pourra donc compter sur le soutien de ce Groupe, et cela sur plusieurs aspects ; à la fois financiers et pratiques. 

 

Pour asseoir sa légitimité et son influence, Centrale Méditerranée ambitionne de promouvoir en interne une recherche scientifique de pointe, d’où son objectif affirmé d’engendrer neufs chaires et six alliances stratégiques, d’ici une quinzaine d’années. Et répondre aux besoins en ingénieurs en France, en valorisant les formations, à travers des déplacements en collèges et lycées. 

 

En parallèle, l’école souhaite se distinguer grâce à divers pôles d’excellences, liés à son implantation : “énergie et environnement en contexte méditerranéen”, “bio-ingénierie et santé”, ou encore “sciences du numérique et cybersécurité”… Mais pas seulement ; titulaire du label “Génération 2024”, l’école se positionne également dans des événements sportifs, avec les JO 2024, qui auront lieu sur le territoire français. Enfin, son orientation internationale n’est plus à prouver, même si elle peut toujours évoluer. Avec pas moins de 25 % d’élèves étrangers présents sur le campus de Marseille, l’école fait preuve d’une ouverture sur le monde, et ne souhaite pas s’arrêter là. 

 

Centrale Méditerranée

 

Une vie étudiante déjà très riche à Marseille

Afin de lier les deux campus de Nice et de Marseille, Carole Deumié valorise la vie étudiante déjà très riche (événements sportifs, associations), présente sur le campus historique de Marseille. De nombreux points de sensibilisations enclenchés par l’école permettent également, selon elle, une attractivité vers cette zone de la France. Un environnement naturel, propice à la créativité, aux activités en lien avec le développement durable, et stratégique vers l’international. Les étudiants qui souhaitent venir étudier à Centrale Méditerranée peuvent, selon la Directrice, être particulièrement sensibles à l’écosystème social de l’école ; une parité au sein de l’équipe pédagogique, des ateliers anti-discrimination, un réseau important de groupe d’écoles (le Groupe Centrale) dans le monde, mais aussi des chances de développer une formation spécialisante. 

 

Découvrez le campus Centrale Méditerranée en images :

Centrale Méditerranée

 

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